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Le mendiant Victor Hugo

Commentaire de texte : Le mendiant Victor Hugo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Novembre 2015  •  Commentaire de texte  •  998 Mots (4 Pages)  •  12 845 Vues

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        Victor Hugo a vécu de 1802 à 1885, il est considéré comme le chef de fil du romantisme. C’est un poète, un écrivain, un dramaturge. « Le Mendiant » est un extrait de « Les Contemplations », qui est un recueil poétique relatant l’existence du poète, avant et après la mort de sa fille Léopoldine. Or, dans cet extrait Hugo voit un homme marcher dans le froid et le fait rentrer chez lui et en lui donnant l’hospitalité. On peut alors se demander en quoi « Le Mendiant » est-il un poème engagé. On verra tout d’abord que ce poème est le récit d’une anecdote personnelle et nous étudierons ensuite le rôle assigné au poète.

        L’extrait présente tout d’abord le récit d’une anecdote personnelle.

        On assiste ici à une scène assez banale vécue par l’auteur. Hugo fait preuve d’hospitalité en formulant une proposition amicale, en lui criant « Venez vous réchauffer un peu » (v.10), appuyée par un passé simple. Avec une série de pronoms personnels et de temps du passé tels que l’imparfait et le passé simple : « je cognai » (v.2), « j’ouvris » (v.3), « je lui criai » (v.10), « je lui pris » (v.12), « je lui répondais » (v.15), « dis-je » (v.16), « je songeais » (v.24) ainsi que « je voyais » (v.26) Hugo nous montre qu’il a vécu l’histoire. Lorsqu’Hugo dit : « Ma porte, que j’ouvris d’une façon civile. » (v.3) il est auteur personnage, il utilise la première personne du singulier ainsi que le passé simple pour souligner sa prise de sympathie envers le mendiant. Le passé simple dans « Je lui pris la main : « Entrez brave homme » » (v.12) signale l’implication d’Hugo à aider le mendiant à sortir de la misère. Quand Hugo « lui fis donner une jatte de lait » (v.13) il utilise un passé simple qui témoigne de la gentillesse de l’auteur. Le mendiant « me parlait » (v.14) : cet imparfait confirme le besoin de se confier qu’a ce pauvre homme. Les scènes quotidiennes telles que celles des « ânes » (v.4) qui  « revenaient du marché » (v.4) et « les paysans accroupis sur leurs bâts » (v.5) montrent la banalité de la situation. On remarque aussi clairement que la scène se passe en décembre avec le champ lexical de la météo : « dans le givre et le vent » (v.1).

        En effet c’est une scène banale illustrée par un personnage ordinaire qui subjugue Victor Hugo. Le poète s’évadait dans la fascination qu’il avait pour ce mendiant : « Et je lui répondais,  pensif et sans l’entendre. » (v.15), le point signifiant la fin de la phrase accentue l’évasion d’Hugo. Hugo le reconnaît : « C’était le vieux qui vit dans une niche au bas De la montée » (v.6-7), le rejet de « niche » (v.6) montre un vocabulaire assez familier pour soutenir l’idée d’un homme ordinaire.  Le poète montre aussi un mendiant qui « rêve, attendant, solitaire, Un rayon de ciel triste, un liard de la terre » (v.7-8) : ce rythme accumulatif souligne la normalité de cette personne.

        Cet extrait met donc en évidence une scène tout à fait banale sur le plan humain. Cependant le fait d’exposer cette scène ordinaire va assigner un rôle au poète.

        L’auteur présente le rôle assigné au poète.

        Tout d’abord, le rôle du poète est d’être un être généreux. Le rejet qu’il a établi : « Vos habits sont mouillés », dis-je, « il faut les étendre Devant la cheminée. » (v.16-17) souligne la solidarité du poète. Victor Hugo accueille le mendiant « de façon civile » (v.3) en lui disant « Entrez brave homme. » (v.12) et s’occupe de lui « Venez vous réchauffer un peu » (v.10), « je lui fis donner une jatte de lait » (v.13) évoque la sympathie, l’affection qu’a le poète pour son hôte traduits par un vouvoiement sympathique.

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