Étude d'une oeuvre de Frantz Fanon + petite biographie

Frantz Fanon est né le 20 juillet 1925 à Fort-de-France en Martinique. Lors de la deuxième Guerre mondiale, sa vie bascule et il décide de se rendre en Dominique où il suit une instruction militaire de base. Par la suite, il participe à plusieurs batailles mais revient éventuellement à Fort-de-France pour poursuivre ses études. Il termine ses études en médecine puis se spécialise en psychiatrie, tout en conservant un fort intérêt pour la lecture. Lorsqu’il retourne en Algérie, il est révolté par la situation coloniale et devient militant au sein du Front de Libération National. Il devient également ambassadeur du Gouvernement provisoire de la République algérienne et publie des livres dénonciateurs. Parmi eux se trouvent Les Damnés de la terre, portant sur l’assimilation et la lutte anticoloniale, Peau noire, masques blancs, qui traite du système colonial d’un point de vue extérieur et, finalement, L’an V de la révolution algérienne qui aborde la lutte pour l’indépendance et la condition algérienne.

Ces thèmes sont d’une importance primordiale, car ils mettent en évidence la situation de milliers d’êtres humains qui, partout dans le monde, luttent pour conserver leur identité et leur culture. J’ai compris que Fanon ne limitait pas ses critiques à la violence des colonisateurs mais aussi à la vie, cruelle et difficile, et de ses impacts sur le monde et sur chaque individu. Loin de seulement dénoncer la situation algérienne, Fanon rend tous ses principes universels et applicables à toutes les luttes de pouvoir où une domination quelconque prend place.

Concernant la colonisation, la passivité et l’hypocrisie des régions fortunées, qui se disent promouvoir des valeurs humanistes, sont flagrantes. Frantz Fanon a lui-même affirmé : « Quittons cette Europe qui n’en finit pas de parler de l’homme tout en le massacrant partout où elle le rencontre ». En effet, une grande majorité des régions développées ont profité des exploitations pour être ce qu’elles sont devenues aujourd’hui. J’ai également trouvé intéressant de constater que le colonisateur considère le colonisé sauvage, mais c’est plutôt le processus de colonisation qui provoque « l’ensauvagement » et détruit toute part d’humanité en éliminant tout repère culturel et trait identitaire. Cela cause un certain « déracinement » chez le colonisé qui se retrouve constamment dans une situation d’infériorité et d’oppression. Ceci s’applique également à toutes les relations de domination où un système inégalitaire provoque une conséquence excessivement destructrice et dommageable soit la haine de soi.

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