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Napoléon 1er

Dissertation : Napoléon 1er. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Avril 2014  •  1 236 Mots (5 Pages)  •  1 134 Vues

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Napoléon Bonaparte naît à Ajaccio, dans la maison familiale (transformée aujourd'hui en musée4), le 15 août 1769, un an après le traité de Versailles par lequel Gênes cède l'île à la France. Il a pour nom de baptême Napoleone di Buonaparte, et il est baptisé à la Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption d'Ajaccio, (acte du 21 juillet 1771, mais sur son acte de mariage avec Joséphine de Beauharnais, il signa Napoleone Buonaparte). Issu d’une famille faisant partie de la noblesse de robe italo-corse dont la présence sur l'île est attestée depuis le XVIe siècle5 (Maison Bonaparte d’origine toscane6), il est le quatrième enfant (second des enfants survivants) de Carlo Maria Buonaparte, avocat au Conseil supérieur de l'île, et de Maria Letizia Ramolino. Son prénom, Napoleone (ou Nabulione selon la graphie corse7), lui est donné en mémoire d'un oncle mort à Corte en 17678.

Enfance

Enfant, sa mère le décrira plus tard comme le plus intrépide. À Sainte-Hélène, Napoléon rapportera à Las Cases qu'enfant, il était « turbulent, adroit, vif et preste à l'extrême ».

En janvier 1779, âgé de neuf ans et demi, Napoléon Bonaparte quitte la Corse, et son école de Jésuites9, pour entrer au collège d'Autun. L'abbé Chardon, l'un de ses professeurs, le décrit comme un enfant « sombre et pensif, qui ne s'amusait avec peu de gens et se promenait ordinairement seul ». Ne sachant parler que le corse en entrant au collège, « il apprit en trois mois le français, au point de faire librement la conversation et même de petits thèmes et de petites versions », selon l'abbé Chardon10.

Fin mai, il est admis à l'école militaire de Brienne-le-Château, dirigée par les Minimes, où il revêt l'uniforme. Il est excellent en mathématiques mais médiocre en littérature, latin et allemand9. Assez peu apprécié de ses camarades, il ne se rapproche véritablement que d'un, Louis Antoine Fauvelet de Bourrienne9. La légende napoléonienne retiendra un épisode de son éducation militaire durant lequel, en 17839, il aurait dirigé ses camarades lors d'une bataille de boules de neige. Cet évènement est depuis souvent relaté dans les livres portant sur Napoléon Ier.

Ascension dans l’armée

Formation militaire

Le 8 juin 1777, Charles Bonaparte est élu député de la noblesse de Corse. En cette qualité, il fait partie de la députation que l’Assemblée générale des États de la Corse envoie à Versailles auprès du roi Louis XVI. Le 15 décembre 1778, il part pour Versailles où Louis XVI le reçoit en audience une seconde fois11, la première rencontre avec le roi datant de 1776.

À cette occasion, le comte de Marbeuf, gouverneur de l'île, fait obtenir, auprès du ministre de la guerre le prince de Montbarrey, une bourse pour faire entrer le deuxième fils de Charles à l'école militaire, son frère aîné Joseph étant destiné à suivre une carrière ecclésiastique12.

Le 1er janvier 1779, Charles Bonaparte fait entrer provisoirement ses deux fils Joseph et Napoléon au collège d’Autun. Napoléon y reste trois mois, le temps pour son père de faire les démarches pour le faire admettre à l'école militaire, devant pour cela fournir les preuves de sa noblesse et de quatre degrés d'ancienneté pour obtenir la bourse du roi13. Le dossier fut examiné par le juge d'armes Antoine-Marie d'Hozier de Serigny14.

École militaire de Brienne (1779-1784)

Charles Bonaparte ayant fourni les preuves de noblesse de la famille, Napoléon est agréé par le ministère de la Guerre pour entrer au collège militaire de Tiron, mais, à la suite de défections, il est finalement admis à l’École royale militaire de Brienne-le-Château (Aube)14.

Napoléon y entre le 15 mai 1779 en classe de septième15. C’est l’un des douze collèges de France qui accueillent les enfants de la petite noblesse. Il va y rester cinq ans. Considéré comme bon élève et toujours aussi doué pour les mathématiques, il aurait même oublié le peu de latin qu'il aurait appris9. Bonaparte n’aurait pas été très apprécié de ses camarades notamment à cause de son admiration pour Pascal Paoli16, ainsi que par certains professeurs, comme celui d'allemand, M. Bauer qui aurait même cité « Ce n'est qu'une bête »9. Cependant, d'autres de ces professeurs seront "frappés par sa contenance grave et sa maturité", comme son professeur de lettres, Louis Domairon, qui dira « C'est du granit chauffé au volcan »9. Selon Jacques Godechot, les témoignages sur le séjour de Brienne sont tout de même contradictoires et sujets à caution (sous la direction de Jean Mistler, 1969)17. Il montre déjà une propension à l’art du commandement, en organisant des jeux militaires dont il prend la tête. Une bataille de boules de neige, qu'il aurait dirigée un hiver, fait partie de sa légende18. À cette époque, il se fait de nouveaux amis, comme Alexandre des Mazis 19, ainsi que de nouveaux ennemis, comme Antoine Le Picard de Phélippeaux, qu'il retrouvera bien plus tard, au siège de Saint-Jean-d'Acre9. Son frère Joseph, ayant abandonné son projet d'entrer au séminaire, étudie le droit, Lucien entre au séminaire d’Aix-en-Provence et ses sœurs sont éduquées par Mme Campan.

Son père lui rend visite le 21 juin 178420. Le 22 septembre de la même année, le sous-inspecteur des écoles Marie-Antoine-Sérapion Reynaud des Monts fait passer aux élèves cadets de Brienne l'examen d'entrée à l'École militaire de Paris, où après un an d'études ils pourront être affectés à un régiment d'artillerie, de génie, ou de la marine21. Napoléon est jugé apte à y entrer ainsi que quatre de ses condisciples.

École militaire de Paris (1784-1785)

Il quitte l'école de Brienne le 17 octobre et arrive cinq jours plus tard à Paris où il intègre la compagnie des cadets gentilshommes22. Le 24 février 1785, Charles Bonaparte meurt d'un cancer de l'estomac ; le rôle de chef de la famille échoit à l'aîné Joseph, mais Napoléon le juge d'un caractère trop faible pour diriger la famille23. En septembre, il passe l'examen de sortie de l'école ; l'inspecteur des Écoles, Agathon Guinement, chevalier de Keralio, le juge apte à être affecté au régiment de la marine, mais la mère de Napoléon refuse et finalement il est intégré au régiment d'artillerie9, interrogé par le mathématicien Pierre-Simon de Laplace.

Affectation au régiment d'artillerie de la Fère

Il est reçu sous-lieutenant, (42e sur 58) à l’examen de l’artillerie. Il reçoit son ordre d'affectation au régiment d'artillerie de la Fère alors en garnison à Valence9,24, qu'il rejoint le 3 novembre 1785.

L'été suivant, il obtient un congé de six mois à partir du 1er septembre 1786. Le 15 septembre 1786, sept ans et neuf mois après son départ, il repose les pieds sur l’île de Corse à l’occasion de son congé de semestre.

Il ne rejoindra son régiment que 13 mois plus tard soit le 30 septembre 1787. Dès novembre 1787, il demande un nouveau congé de six mois, qu'il obtient. Il ne réintégrera son régiment que le 15 juin 1788. Le 1er juin 1788, il s’embarque pour rejoindre son régiment de La Fère en garnison à Auxonne et apprendre son métier d’artilleur. Dans ses loisirs, il travaille assidûment. Ses nombreuses lectures, qu’il accompagne de Notes25 témoignent du sens dans lequel il a dirigé ses études et des sujets qui l’ont particulièrement attiré.

Le 9 septembre 1789, il quitte Auxonne pour un nouveau congé de six mois. Il ne réaffectera son régiment que le 11 février 1791. Le premier septembre 1791 il demande un nouveau congé de trois mois . Il ne reviendra jamais à son régiment26. Ses états de service sont tels que certains le surnomment « l'éternel permissionnaire »26.

Il fait par la suite plusieurs voyages, à Auxonne, à Valence puis à Paris9.

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