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Naissance et Jeunesse à Séville (1599-1622)

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Par   •  3 Février 2015  •  Analyse sectorielle  •  2 422 Mots (10 Pages)  •  687 Vues

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Biographie

1599-1660

Naissance et jeunesse à Séville (1599-1622)

Diego Rodríguez de Silva y Velázquez (en français Vélasquez) est né en 1599 à Séville (Andalousie) dans une famille de la petite noblesse. Séville était à cette époque la ville la plus riche d’Espagne car elle bénéficiait du monopole du commerce avec les Amériques. Par suite, l’art s’y développa et de nombreuses écoles y étaient implantées. Vélasquez montra dès l’enfance un don pour la peinture et il fut placé en apprentissage dans l’atelier de Francisco Herrera Le Vieux (1576-1654) puis dans celui de Francisco Pacheco (1564-1644). Il resta très brièvement chez le premier mais demeura six ans chez Pacheco (de 1610 à 1616). Ce peintre, auteur d’un traité intitulé L’Art de la peinture, est considéré comme le maître de Vélasquez.

En 1617, il devient membre de la corporation des peintres de Séville et en 1618 il épouse la fille de Francisco Pacheco prénommée Juana. Deux filles naquirent de cette union, Francisca en 1619 et Ignacia en 1621. Les premières toiles de Vélasquez sont des natures mortes et des scènes de genre dans lesquelles il utilise le clair-obscur sans probablement avoir vu les œuvres de Caravage, l’initiateur de cette technique. Par contre, il n’est pas impossible qu’il ait admiré les œuvres du Gréco (1541-1614) qui utilise souvent le contraste noir-blanc. Vélasquez s’orientera rapidement vers les sujets religieux car les commanditaires sévillans sont principalement des ecclésiastiques.

Le peintre du roi et le premier voyage en Italie (1622-1630)

En 1622, Vélasquez se rend pour la première fois à Madrid où son beau-père dispose de certains appuis. Il peut ainsi visiter les collections de peintures royales (Titien, Tintoret, Véronèse). En 1623, Gaspar de Guzmán, Comte-Duc d’Olivares (1587-1645), Premier ministre du jeune roi Philippe IV (1605-1665), lui demande de peindre le roi. Le portrait, terminé en 1623, suscite l’admiration générale. Vélasquez devient peintre du roi et doit s’installer à Madrid. Outre la rémunération de ses tableaux, il reçoit vingt ducats par mois et se trouve bientôt doté d’un bénéfice ecclésiastique aux Canaries d’une valeur de 300 ducats par an. En 1628, il devient, après la mort du titulaire, peintre chambre, charge la plus élevée pour un peintre de la cour. Cette charge lui impose de réaliser des portraits de la famille royale et des cadres décoratifs pour le palais royal. Mais il conserve la liberté de travailler pour des particuliers. Cette même année, il rencontre Pierre Paul Rubens (1577-1640), qui séjourne à Madrid, et se lie d’amitié avec lui. Rubens réalisera également des portraits de Philippe IV.

Vélasquez. Philippe IV (1628)

C’est sans doute sous l’influence de Rubens que Vélasquez sollicite en 1629 l’autorisation de voyager en Italie pour parfaire ses connaissances. Le roi lui offre un voyage de deux ans et 480 ducats. Ce voyage lui permettra d’admirer et de copier Le Tintoret (1518-1594), Giorgione (1477-1510), Le Guerchin (1591-1666), Michel Ange (1475-1564), Raphaël (1483-1520). Il visite également la Villa Médicis, dont il peindra les jardins de façon quasi-impressionniste. Sur le chemin du retour, il rencontre à Naples le peintre espagnol José de Ribera (1591-1652) avec lequel il se lie d’amitié.

Honneurs à Madrid et second voyage en Italie (1631-1651)

Son voyage en Italie a doté Vélasquez d’une vaste culture picturale. Cette culture et son exceptionnel talent lui vaudront une aura artistique rare et une ascension à la cour. Après avoir reçu plusieurs titres honorifiques, il est nommé en 1644 surintendant des travaux royaux. Il peint de très nombreux portraits de la famille royale et des tableaux historiques ou mythologiques destinés à la décoration du palais royal : le plus célèbre est, en 1634-35, la Reddition de Breda (ou Les Lances). A partir de 1640, la production de Vélasquez diminue nettement. Les obligations du peintre sont lourdes : il doit diriger les travaux et la décoration des palais royaux et veiller à la conservation des collections. Il doit également accompagner le roi dans ses nombreux déplacements.

Vélasquez. Vénus à son miroir (1647-51)

De 1649 à 1651, Vélasquez fait un second séjour en Italie. Il a pour mission d’acquérir des tableaux et des statues destinées à enrichir les collections royales. Il acquiert principalement des œuvres de Tintoret, Titien et Véronèse et engage Angelo Michele Colonna (1604-1687) et Agostino Mitelli (1609-1660) pour réaliser les fresques de l’Alcazar. Pendant son séjour à Rome, il peint le célèbre tableau du pape Innocent X.

Le maréchal de cour, les grandes œuvres magistrales (1651-1660)

A son retour d’Italie, où il a été accueilli comme une personnalité de premier plan, le roi Philippe IV nomme Vélasquez aposentador de palacio, maréchal de cour. Cette nouvelle responsabilité est absorbante, mais le grand peintre parvient à réaliser à cette époque Les Ménines (1656-57) et Les Fileuses (1657-58). En 1659, il est anobli par Philippe IV qui lui accorde le titre d’hidalgo (gentilhomme). En 1660 a lieu le mariage de l’infante Marie-Thérèse avec le roi de France Louis XIV. Vélasquez, en tant qu’aposentador, doit participer à l’organisation de la rencontre en préparant la décoration du pavillon où elle doit avoir lieu, près de la frontière française. Ce voyage l’épuise. Il tombe malade et meurt le 6 août 1660.

Œuvre

De son vivant comme après sa mort Vélasquez a toujours bénéficié d’un immense prestige. C’est au 19e siècle que l’on comprendra qu’il est un des précurseurs de l’art moderne. Les grandes œuvres de la fin de sa vie, Les Ménines (1656) et Les Fileuses (1657) dépassent le baroque et témoignent de sa parfaite maîtrise des techniques picturales les plus complexes. Le courant réaliste au 19e siècle renouera parfois avec cette capacité de jouer avec le réalisme et l’allégorie dans une composition complexe : c’est le cas de Courbet avec L’Atelier du peintre (1854-55). Quant à l’impressionnisme, il trouvera en Vélasquez un lointain précurseur avec ses deux tableaux des jardins de la Villa

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