LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Liste De Bac

Recherche de Documents : Liste De Bac. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Mars 2013  •  1 418 Mots (6 Pages)  •  1 023 Vues

Page 1 sur 6

Lettre de Gargantua à Pantagruel , François Rabelais : 1532, Livre II, chapitre VIII

Lecture du texte

Problématique :

Dans quelle mesure peut-on dire qu’il s’agit d’un projet d’éducation humaniste ?

Introduction :

Après la découverte de l’imprimerie par Gutenberg en 1448, les textes latins et grecs deviennent accessibles à un plus grand nombre et permettent le développement des connaissances. Dès lors, l’éducation va devenir un point central de l’humanisme qui va s’opposer à la scolastique du Moyen-âge. Dans Pantagruel, Rabelais fait écrire par Gargantua une lettre à son fils dans laquelle il lui indique le programme d’éducation qu’il doit suivre. Ce traité d’éducation est la description encyclopédique d’un homme complet en « savoir et vertu ». On l’a souvent caractérisé de programme humaniste, bien qu’il ne faille pas oublier qu’il s’agit de l’éducation d’un géant !

I) Progresser en savoir

A) Les principes de l’enseignement dispensé

1) l’éducation d’un père

-programme à l’intérieur d’une lettre : marques de la présence de l’énonciateur, du destinataire (« mon fils » l.1)

-éducation voulue par un père pour son fils. Marque de la puissance du pater familias puisqu’il décide de tout

Utilisation de verbes de volonté ; impératifs ; subjonctif présent « que je vois en toi un abîme de science » l.2

2) Les caractéristiques de cet enseignement

-une éducation qui n’oublie pas la notion de plaisir : « donné le goût » l.13

-éducation fondée sur un double enseignement : enseignement théorique basé sur la lecture (champ lexical), /enseignement pratique fondé sur l’expérience

Chiasme l.4 « Tu es à Paris, tu as ton précepteur […] l’un par un enseignement oral, l’autre par de louables exemples peuvent te former. »

Même idée développée : « relis » l.23 et « par de fréquentes dissections » l.24

B) Des connaissances encyclopédiques

-champ lexical de l’enseignement et de la connaissance ; variété des domaines concernés.

-nom du précepteur : Épistémon = science, savant…

-anaphore en « ni » l.19 et en « tous » l.20 : nécessité de balayer toutes les connaissances du monde.

-image pour marquer la grandeur de la connaissance à atteindre : « les métaux cachés au ventre des abîmes » l.21 : ses connaissances doivent même dépasser ce qui est connu jusqu’à lors. (lexique du secret).

-connaissance double : microcosme (§6) et macroscopique (§5)

La nécessité de se constituer en homme de sciences ne doit pas laisser de côté le fait que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».

II)Progresser en vertu

A) Nécessité de la vertu

-présentée au travers de 2maximes « sagesse n’entre pas en âme malveillante » ; « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».

(Utilisation du présent de vérité général ; reprise de la parole de Salomon → arguments d’autorité pour expliquer la nécessité de la foi.)

Elles expriment l’idée selon laquelle la connaissance est dangereuse si elle n’est pas associée à la foi.

-Dieu → image suprême du père… auquel il est associé

B) Les caractéristiques de la foi présentée

-foi fondée sur la charité, sur le respect du prochain : énoncée à travers la paraphrase des évangiles.

-donner une finalité à cette éducation

-antithèse entre Dieu et les hommes l.43

On voit donc qu’il s’agit d’un programme d’éducation complet associant les connaissances scientifiques à la recherche d’une morale s’appuyant sur la foi. Dès lors, on peut se demander si Rabelais propose dans cette lettre une éducation humaniste.

III) Un programme humaniste ?

A) L’éducation d’un géant

-importance exagérée du programme proposé : multiplication des connecteurs logiques marquant l’addition.

-expressions exprimant la démesure des connaissances à acquérir : l.19, l.22, l.25, recherche de l’exhaustivité

-à noter également : il s’agit de l’éducation d’un prince puisqu’elle à pour but l’étude de la chevalerie afin de défendre des assauts des adversaires.

-plutôt une attitude à avoir par rapport à la connaissance qu’un programme réaliste.> nécessité éthique de s’améliorer.

B) Entre continuité et originalité

1) Un rejet apparent de l’éducation scolastique

-connaissances du Moyen-âge sont dévalorisées : « laissez-moi l’astrologie et l’art de Lullius » l.14 associé à un vocabulaire péjoratif : « d’abus et de futilités » l.15

-reprise des méthodes scolastiques : apprentissage par cœur l.16, nécessité de la dispute pour mesurer ces progrès (§7), importance du latin.

2) Une éducation pas si originale

...

Télécharger au format  txt (9.7 Kb)   pdf (112.7 Kb)   docx (12.8 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com