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John Maynard Keynes

Commentaire de texte : John Maynard Keynes. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Mars 2014  •  Commentaire de texte  •  1 584 Mots (7 Pages)  •  753 Vues

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Texte d’une petite conférence donnée au Lycée

de Pézenas sur John Maynard Keynes

Remarque : le texte dit devant les lycéens ne reprenait que l’essentiel de ce texte rédigé.

John Maynard Keynes

I) Biographie

John Maynard Keynes (1883-1946) est le fils d’un économiste anglais, John Neville Keynes, et de Florence Ada

Brown, militante très engagée du féminisme et l’une des premières diplômées du collège de Newnham, branche féminine

de Cambridge ; elle fut élue maire de cette ville en 1932. La soeur de Maynard, Margaret, est mariée à Vivian Mill, futur

prix Nobel et son frère Geoffrey devient chirurgien, puis éditeur, et épouse Margaret Darwin, petit-fille du célèbre

savant !

Maynard est un étudiant surdoué à Eton (reçu en 1897, premier en mathématiques) puis au King’s College de

Cambridge où il est élu dès 1903 dans le cercle élitiste des Apôtres, groupe de réflexion et de débats intellectuels.

S’éloignant peu à peu de sa discipline d’élection, les mathématiques, il suit, lors de sa dernière année d’études au King’s

(1905-1906) l’enseignement de A. Marshall et de A. C. Pigou qui voient en lui un brillant successeur. Lui rêve de devenir

directeur d'une compagnie de chemin de fer ! Il franchit brillamment les épreuves du concours d’entrée dans

l’Administration et s’ennuie ainsi pendant deux ans au Bureau indien puis à celui des statistiques. En 1908, il est refusé au

poste de fellow du King’s mais A. Marshall lui offre l’opportunité de devenir assistant. Dès mars 1909, il est reçu fellow

grâce à son ouvrage sur les probabilités écrit pendant ses années de bureaucrate. Il le restera toute sa vie durant. Dès 1911,

il devient rédacteur en chef du prestigieux The economic journal, organe de la Royal economic society et qu’il dirigera

jusqu’en 1944.

Très jeune, durant les années dix, il brille au sein du Groupe de Bloomsbury, sorte de salon où se font et se défont

les carrières d’artistes au gré de discussions entre intellectuels qui scandalisent la bonne société britannique par la liberté

de leurs propos et de leur mode de vie (il s’y lie d’amitié avec d’importants intellectuels tels que Lytton Strachey,

Leonard Woolf, Thoby Stephen et sa soeur Virginia, qui deviendra la romancière Virginia Woolf).

La Première Guerre mondiale en fait un personnage-clé de la Trésorerie, déjà fort célèbre bien avant quarante ans.

En 1918, il rencontre sa future épouse, Lydia Lopokowa, une danseuse étoile d'une très grande beauté, et commence une

carrière accessoire de collectionneur de tableaux et de spéculateur. Il créera même l’Arts theatre à Cambridge.

Représentant son gouvernement aux négociations du Traité de Versailles, il démissionne trois jours avant la

signature pour protester contre le principe des « réparations » imposées aux Allemands, impossibles à honorer et ferment

de nouvelles querelles intraeuropéennes (Les conséquences économiques de la paix, 1919). Sa personnalité finit de

s’épanouir durant l’entre-deux guerres. Il reprend ses cours et chacun de ses ouvrages est un succès ; le Traité sur les

probabilités (1921) et le Traité sur la réforme monétaire (1924) précèdent le Traité sur la monnaie (1930). Celui-ci est

une sorte de brouillon de la Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie (1936), magistrale réinterprétation

de tous les fondements de la science économique : le fonctionnement du marché n’est pas autorégulé et l’Etat doit

intervenir pour rapprocher le système de la situation de plein emploi ! Il portera ce message à T. Roosevelt en 1934, au

début d'un New Deal qu’il trouve trop timide. Née dans le contexte de la grande crise, la Théorie générale partage

dorénavant l’économie politique en deux versants : les prokeynésiens, méfiants à l’égard du marché et interventionnistes,

et les partisans du « laisser faire-laisser passer ». La pensée du Maître de Cambridge régénère le capitalisme qui semble, à

l’époque, incapable de surmonter ses difficultés et d’affronter la doctrine marxiste (la lecture du Capital avait produit

chez lui le même effet que celle du Coran, disait-il). La Théorie générale inspire et justifie toutes les mutations qui

recomposeront le système sur des options nouvelles : politique active de l’Etat, augmentation régulière du pouvoir d’achat

des salariés (fordisme), planification, Etat-providence (initié par son disciple William Beveridge)…

Malgré une santé déclinante à partir de sa première crise cardiaque (1937), J. M. Keynes continue à écrire de

nombreux articles, à diriger l’Economic journal, puis à conseiller le gouvernement pendant la guerre. A cette occasion, il

se rend six fois aux Etats-Unis pour négocier le financement du Trésor britannique et le futur système monétaire

international qu’on met finalement au point à Bretton Woods (1944), où il s’impose comme l’esprit le plus brillant. On lui

demande de prononcer le discours de clôture lors d’un prestigieux banquet qui devient un immense hommage

international à sa personne et à son oeuvre.

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