Exposé sur Flaubert

FLAUBERT

Flaubert est un romancier du XIXème siècle. Dans une première partie, je m’intéresserai à sa vie, qui n’est pas joyeuse. Ensuite, je parlerai de son œuvre en examinant la façon dont Flaubert travaillait.

I Une triste vie provinciale

Né à Rouen en 1821, fils de chirurgien, Gustave Flaubert passe une enfance triste et monotone en Normandie. Il perd ses deux petits frères et est délaissé par ses parents qui lui préfèrent son frère aîné. Il a en revanche une grande complicité avec sa sœur cadette. Au lycée, il est considéré comme un élève doué mais indiscipliné et il se fait renvoyer. Il va passer son bac en candidat libre. Dans son œuvre, il décrira l’ennui de la vie de province (dans Madame Bovary, par exemple) et se moquera de la bêtise des bourgeois (dans son Dictionnaire des idées reçues).

Il tente de tromper son ennui en s’intéressant très tôt à la littérature ; il lit énormément et, il écrit ses premiers textes, la plupart sont mélancoliques. A l’age de 17 ans, il écrit Mémoires d’un fou, son autobiographie.

Il commence sans enthousiasme des études de droit à Paris mais il ne va pas beaucoup en cours. Il est atteint d’une grave maladie nerveuse aux environs de l’année 1843, et il doit interrompre ses études. Il souffrira de cette maladie jusqu’à sa mort.

Mais quand il tombe malade, il a 22 ans. Il revient en Normandie et va s’installer dès à Croisset, une petite ville près de Rouen où sa famille a acheté une propriété. Dès lors, il se consacre entièrement à l’écriture. Il ne se mariera pas mais aura deux grands amours dans sa vie. On a gardé sa correspondance avec sa maîtresse et amie Louise Colet.

Après la guerre de 1870, il manque de ressources financières et doit vendre ses biens, notamment un appartement qu’il avait à Paris où il faisait de fréquents séjours. Il vit dans un isolement de plus en plus grand, avec pour compagnie, celle de sa domestique, Julie, qui lui inspire le personnage d’une nouvelle : Un cœur simple. Il meurt subitement en 1880, à l’âge de 59 ans.

II Le travail de Flaubert

Flaubert a écrit ses romans en les travaillant énormément. Ses brouillons sont pleins de ratures et il réécrit sans cesse de nombreux passages. Il s’enferme dans une pièce pour lire à haute voix ce qu’il a écrit : il lui importe que cela sonne bien. Il appelle cela « l’épreuve du gueuloir ». Par ailleurs, avant d’entreprendre un roman, il se documente très précisément sur ce qu’il veut décrire. Le fait d’avoir été élevé par un père médecin joue certainement un rôle dans l’importance qu’accorde Flaubert à l’observation scientifique. Cette documentation et cette observation appartiennent au courant littéraire du réalisme. Les romans de Flaubert s’inspirent d’événements réels ou historiques au sujet desquels il mène des enquêtes approfondies. Flaubert souhaite que tout ce qu’il écrit soit parfaitement exact.

Par exemple, pour décrire l’empoisonnement de Madame Bovary, il a consulté divers traités médicaux. La rédaction de ce roman, commencé en 1852, a duré cinq ans. C’est l’histoire d’une femme à l’âme romantique qui rêve d’amour et s’ennuie horriblement. Adultère et endettée, elle finit par se suicider. Flaubert avouera la part autobiographique de ce personnage en disant « Madame Bovary, c’est moi ».

En 1862, pour écrire Salammbô, un roman dont l’intrigue se déroule dans la Carthage de l’Antiquité, Flaubert à lu tous les auteurs grecs et latins qui parlaient des guerres puniques (guerres entre Rome et Carthage au IIIème siècle av. J.-C.).

...