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Diriez vous de Georges qu’il est un bon personnage ?

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Par   •  19 Septembre 2021  •  Cours  •  2 314 Mots (10 Pages)  •  431 Vues

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GUR Fatma 2nd1

Diriez vous de Georges qu’il est un bon personnage ?

             Premièrement, qu’est-ce qu’un bon personnage ? Selon moi, un bon personnage est un personnage efficace, il s’agit d’une personnalité vraisemblable.  Un personnage auquel on peut s’identifier facilement, un héros peut avoir mille défauts, il doit surtout paraître réel pour nous, même s’il est le mal incarné. On peut tout accepter, à un personnage s’il paraît cohérent et s’il a un fonctionnement logique par rapport à lui-même. C'est un personnage qu'on apprécie suivre les aventures, qui change au fil du temps. C'est tout aussi normal qu'il soit influencé par ses rencontres, par ses différents liens. Ainsi, un bon personnage est aussi un personnage qui se démarque des autres.

           En effet Georges est un personnage courageux, Le courage d’aller au bout de ses promesses, au bout de ses engagements. Pas simplement celui de crier « CRS=SS » ou d’aller peindre une inscription sur un mur parisien mais d’accepter d’aller dans la guerre et d’y défendre des valeurs d’humanité où la barbarie a pris le cœur des hommes, ceci sont les convictions de Georges, faire la paix l’instant d’une pièce de théâtre la ou la guerre ronge depuis des années. « Combien d’entre nous s’étaient vus enchainés aux grilles de l’école, tenant tête à la mort ? J’étais de ceux-là. Je me suis imaginé sur le char. Je me suis imaginé sur le char, jetant une grenade par sa tourelle ouverte, puis ovationné par une foule, poings tendus. Je refaisais le geste héroïque dans ma tête. … J’avais honte de mes images secrètes. Je m’étais rêvé en héros. » (Chap2, p19) le champ lexical de la violence « enchainés », « mort », « grenade », « poings tendus. » est mis en avant, il n’a qu’une envie c’est de devenir un héros . C’est ce que pense Georges, le narrateur, quand il écoute celui qui deviendra son meilleur ami, Samuel Akounis, qui a bravé les chars de la dictature.

       De plus, Georges tient ses promesses, il devient fidèle à Sam, quand Samuel a annoncé que Georges devait monté cette pièce « tu vas monter Antigone, Georges » (p96) le futur donne valeur de certitude, « tu vas monter Antigone » on comprend qu’il reçoit ces mots comme un ordre, comme un ordre du commandant a son soldat, du père a son fils, un héritage. Mais encore Georges, peut se montrer solidaire, en 1962 quand Georges était encore en 6ème, M.vançay maltraite constamment un élève, un étranger nommée Bachir, et décide de donner une leçon au professeur, pour venir en aide à son camarade. On remarque le champ lexical de la colère « rage », « fureur » dans sa narration qui donne indice sur ces émotions. Georges a frappé son professeur, « violemment, sans penser, sans rien d’autre que l’envie de faire mal » c’est une anaphore, l’action du personnage n’a pas été réfléchie, sans raison concrètes, seulement l’ « envie de faire mal » , certes, mais nous savons que Georges voulait tout de même aidé son camarade, il regrette ne pas avoir agis plus tôt « Et moi, j’ai laissé faire trop longtemps » « Des heures et des heures »(p65-66) ont voit qu’il y’a une hyperbole sur la notion du temps, qui fait exagérer l’action.

       Hélas, Georges n’a pas toujours été un bon personnage, il est un être brisé, et il en brise d’autres. Voyons comment apparait son enfance dans Le Quatrième Mur. La relation entre le personnage et son père est définie à l’aide de moment marquant : D’emblée, nous sommes dans un registre tragique. Les moments se succèdent et elles sont construites sur des chiasmes, figure qui permet de regrouper des énoncés symétriques mais de manières inversées ; “Nous avions l’Histoire en commun mais pas d’histoire commune”. La construction de la phrase sépare et rend même antagonistes les parcours des deux personnages en dépit de leur goût commun pour l’Histoire; Le père de Georges est professeur d’histoire alors que ce dernier échoue par deux fois au concours de l’enseignement ; cependant , il reproche à son père de ne pas avoir participé aux événements historiques de son époque, d’ « avoir regardé ailleurs » durant la seconde guerre mondiale (p 59 ) et il se sent en quelque sort investi d’une mission: réparer l’indifférence paternelle en s’engageant pleinement dans les causes qui lui semblent importantes. “De mon père je n’ai rien conservé parce que rien n’a été ” : nous retrouvons ici le chiasme qui est basé sur la répétition de la négation; Le fils définit sa relation avec son père comme une sorte de néant ; pour lui , l'absence de souvenirs est la garantie en quelque sorte logique que cette relation se fonde sur une absence; En réalité, on sait que les souvenirs douloureux sont souvent refoulés par la conscience et qu'il est impossible que le père et l'enfant n'aient pas partagé durant toutes ces années, quelques souvenirs ; Simplement le mot rien montre de la part du personnage une sorte de volonté d'effacer jusqu'à l'existence même de cette relation. Les phrases commencent elles aussi par des formules négatives : “je ne me souviens pas ... ; « pas même » ; « pas non plus » ; « je n’ai rien conservé » ...qui nous indiquent de la disparition totale des souvenirs pour signifier la vacuité et l’absence de liens. Les énumérations ont le même but : l’auteur mentionne tout ce qu’il n’a pas eu comme pour mieux en révéler le manque : il ne se souvient ni de la colère, ni des cris, ni de la joie, ni de la voix. La modalité du regret est présentée avec la comparaison des enfants battus: l’expression “je suis resté intact” peut être interprétée comme une sorte de reproche; En réalité, elle dénonce l’incapacité à nouer des liens : l’enfant apparaît ici comme quelqu’un que rien ne peut émouvoir, une sorte de bloc d’indifférence et le romancier y voit ce qui a poussé l’enfant à faire du théâtre car , il éprouvait le besoin de reproduire des gestes dont il n’avait pas été le témoin : il se met ainsi, à « mimer le baiser paternel »: la fiction rétablissant une sorte d’équilibre voir une compensation, au vide affectif de sa vie. La relation avec la mère est également évoquée: en raison de sa mort prématurée, la relation avec la mère se caractérise également par une forme d’ absence ; L’écrivain reprend ici les clichés de la tendresse maternelle; Sont ainsi évoquées les images de la mère nourricière avec la métonymie du sein offert ; les bras ouverts qui contrastent à la fois avec les bras croisés de Georges et les mains jointes du père dans son cercueil ; La posture de la mère  est synonyme d’ouverture, de caresse enveloppante. A l’indifférence supposée de son père, il oppose l’existence de ce qui fut la tendresse maternelle mais il ne lui en reste plus de souvenirs ; cette fois c’est l’absence de souvenirs. ‘ Je n’ai rien gardé de ma mère : aucune trace de lèvres aucune caresse aucun regard ” Il rappelle ici qu’il fut orphelin de mère très tôt : ce qui rend encore plus pathétique l’absence de tendresse de son père.

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