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Biographie de Juila Kristeva

Fiche : Biographie de Juila Kristeva. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Novembre 2017  •  Fiche  •  367 Mots (2 Pages)  •  490 Vues

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Julia Kristeva. “Cette langue est mon seul territoire” Julia Kristeva est née en Bulgarie sous le régime communiste. Elle apprend le français dans une école maternelle française tenue par des dominicaines et, plus tard, à l'Alliance française. Elle rêve d'études d'astronomie et de physique nucléaire, mais impossible : sa famille n'est pas inscrite au Parti... Alors elle étudie la philologie française. En 1965, une bourse d'étude la conduit à Paris, où elle s'inscrit à l'Ecole pratique des hautes études. En 1990, à 49 ans, cet auteur de nombreux ouvrages de linguistique et de psychanalyse publie son premier roman : Les Samouraïs. " Adolescente, j'avais commencé à écrire des récits de science-fiction en bulgare. Il m'arrive encore parfois de répondre aux commandes d'un journal bulgare. Mais j'ai complètement coupé avec ce pays, cette langue. C'était sans doute un geste matricide. Il me fallait m'émanciper, me libérer. Même mes parents souhaitaient me voir quitter cet enfer. J'ai d'abord écrit beaucoup de textes théoriques en français. Je ne me suis rapprochée du quotidien de cette langue que grâce à une psychanalyse, faite en français, et à la maternité. J'ai découvert là quelque chose de plus sensible, de plus coloré, de plus corporel. Une analyse est toujours infantilisante ; elle m'a permis d'acquérir ces bases du français qui ne sont liées qu'à l'enfance et que je ne possédais pas. En cours d'analyse, je n'ai fait que deux ou trois rêves avec des mots bulgares. J'ai travaillé sur ces mots-là, sur leur consonance, leur sens. Ce travail et la naissance de mon fils m'ont, en réalité, ré-enracinée dans le français. Désormais, je ne rêve plus qu'en français. S'il est devenu ma langue - je n'en ai plus d'autre -, je ne suis pas pour autant considérée comme française. Je représente parfois la France à l'étranger mais, ici, on me perçoit comme une étrangère. Lorsque j'écris de la fiction, en particulier, j'ai des rythmes, des métaphores, une forme de mélancolie, voire de noirceur, qui choquent. Ma langue, mon imaginaire ne sont pas coulés au moule de Versailles, Sévigné, Voltaire. On accepte que j'écrive de la théorie, mais toucher au roman, quelle audace ! Pourtant, l'écriture romanesque m'est devenue

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