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Biographie de Charles Péguy

Fiche : Biographie de Charles Péguy. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Avril 2018  •  Fiche  •  1 372 Mots (6 Pages)  •  475 Vues

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Charles Péguy 1873-1914

Né à Orléans dans une famille d’artisans modeste où il reçoit une éducation catholique, Péguy est reçu à l’ENS (au bout de la troisième tentative) et devient auteur, poète et essayiste.

I- Premiers engagements: socialiste et dreyfusard.

Admirateur de Jean Jaurès qui l’influença beaucoup Péguy devient membre du Parti Socialiste dès 1895. Il s’engage contre la misère, source d’exclusion, et réalise en 1892 une collecte pour soutenir les grévistes de Carmaux. Il milite à La Mie de Pain (association qui distribuait de la nourriture aux indigents). En 1897 il écrit son premier article dans une revue socialiste.

Il fonde, en août 1899, avec Blum et d’autres étudiants une maison d'édition socialiste: la Société Nouvelle de Librairie et d’Edition. Transmettre ses convictions lui est si important qu’il démissionne de l’ENS pour pouvoir se consacrer à l’édition (il prend les rênes de la maison d’édition).

Lors de l’Affaire, il s’engage pour la défense de Dreyfus, participe à des manifestations, signe les pétitions de L’Aurore. Pour lui le devoir des socialistes est de s’élever contre la raison d’Etat lorsque celle-ci cause l’injustice.

Il poursuit des idéaux de justice sociale et d’égalité entre les hommes.

Les valeurs qu’il défend sont traditionnelles: celles du travail (satisfaction du travail accompli, ardeur à l’ouvrage) et de la famille (mode d’insertion dans l’existence). En effet le travail est la contrepartie à payer à la société en échange de la tranquilité, sécurité.

Le maître mot de sa pensée est l’harmonie c’est-à-dire la coexistence dans la diversité. Il est révulsé par l’exclusion et donc par l’antisémitisme (il est considéré comme étant philosémite).

II- La rupture

Péguy rejette l’inculcation idéologique, la propagande qui uniformise les mentalités, pour lui la société doit donner la possibilité aux individus d’exister tels qu’ils sont, dans leur diversité alors lorsqu’en 1899 la censure est adoptée dans les journaux et publications socialistes (= une vérité socialiste à laquelle se conformer; aucune polémique interne admise), Péguy s’y oppose et rompt avec le socialisme officiel ainsi qu’avec la maison d'édition (les amis avec qui il l’avait montée se rangent du côté du parti). Il est seul mais n’a pas pour autant renoncé à son socialisme qu’il diffuse désormais grâce à sa revue, Les Cahiers de la Quinzaine, qu’il crée en 1900 (bimensuel qui parut jusqu’à sa mort en 1914).

Dans le premier numéro il décrit l’objectif de sa revue : “dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité”: son but est d’enseigner (endoctrinement) pour ouvrir les perspectives, ébranler les certitudes. De 1900 à 1902, dans ses Cahiers, Péguy critique les dérives du socialisme français. Entre 1902 et 1909 il se tourne vers la critique du monde moderne dont il veut exposer les fondements et dénoncer la propagande dont ils font l’objet. Ses lecteurs fidèles étaient peu nombreux: 2000 au maximum (pas toujours suffisant pour garantir la sécurité matérielle de sa famille). D’autres auteurs collaborent à sa revue comme Daniel Halévy (auteur de La fin des notables) ou Romain Rolland. (Les Cahiers sont présentés comme une publication socialiste indépendante jusqu’en 1903.)

Pour Péguy la littérature est la mieux placée pour changer les mentalités car elle touche à la fois la sensibilité et l’intelligence.

Par ailleurs, il est contre l’unité car elle suppose l’uniformité, et il refuse la soumission du particulier au collectif ainsi lorsque J. Jaurès abandonne une partie de ses idéaux pour former la SFIO (parti qui unit les socialismes) sur une base marxiste en 1905 Péguy n’accepte pas de sacrifier sa vision du socialisme au profit d’une ligne marxiste. Il est très choqué et déçu de Jaurès, c’est la rupture avec le maître.

Il se sépare ainsi peu à peu de la gauche parlementaire (qui trahit ses idéaux de justice et de vérité) pour se tourner vers le patriotisme de droite qui souhaite une guerre pour récupérer la totalité du territoire (France mythifiée, culte de Jeanne d’Arc…).

III- Virage vers le patriotisme de droite et révélation catholique

S’il a reçu une éducation catholique jusqu’au lycée, l’auteur n’est pas pratiquant (il ne s’est pas marié à l’église, juste un mariage civil)

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