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Biographie d'Edmond Rostand

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Par   •  26 Janvier 2014  •  1 786 Mots (8 Pages)  •  1 034 Vues

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Edmond Eugène Alexis Rostand, né le 1er avril 1868 à Marseille, mort le 2 décembre 1918 à Paris, est un auteur dramatique français.

Edmond Rostand est le père du fameux biologiste jean rostand.

Arrière petit-fils d'un maire de Marseille Alexis-Joseph Rostand (1769-1854), Edmond Rostand naît dans une famille aisée de Marseille, fils de l'économiste Eugène Rostand.

En 1880, son père mène toute sa famille, Edmond, sa mère et ses deux cousines, dans la station thermale en vogue de Luchon.

Hébergés d'abord dans le "chalet Spont", puis dans la "villa Deval", ils font ensuite édifier la "villa Julia", à proximité du Casino.

Edmond Rostand passe plus de vingt-deux étés à Luchon, qui lui inspire ses premières œuvres. Il y écrit notamment une pièce de théâtre en 1888, Le Gant rouge, et surtout un volume de poésie en 1890, Les Musardises.

Il poursuit ses études de droit à Paris, où il s'était inscrit au Barreau sans y exercer et, après avoir un temps pensé à la diplomatie, il décide de se consacrer à la poésie.

En 1888, avec son ami Froyez, journaliste parisien, il se rend au champ de course de Moustajon : et de décorer leur équipage d'une abondance de fleurs des champs. Ils font sensation devant un établissement à la mode, le café Arnative, et improvisent en terrasse une joyeuse bataille de fleurs avec leurs amis.

C'est ainsi que naquit le premier "Corso fleuri", ayant traditionnellement lieu le dernier dimanche d'août à Luchon, et où le gagnant se voyait remettre une bannière.

Dans le train pour Montréjeau, son père fait la rencontre de Madame Lee et de sa fille Rosemonde Gérard, et les invite à prendre le thé à la villa Julia. Edmond se marie le 8 avril 1890 avec cette dernière, poétesse elle aussi, dont Leconte de Lisle était le parrain, et Alexandre Dumas le tuteur.

Rosemonde et Edmond Rostand auront deux fils, Maurice, né en 1891, et Jean, né en 1894.

Edmond quitte Rosemonde en 1915 pour son dernier amour, l'actrice Mary Marquet.

Edmond Rostand obtient son premier succès en 1894 avec Les Romanesques, pièce en vers présentée à la Comédie-Française. Dans les années 1910, il collabore à La Bonne Chanson, Revue du foyer, littéraire et musicale, dirigée par Théodore Botrel.

Après l'insuccès critique de Chantecler, Rostand ne fait plus jouer de nouvelles pièces. À partir de 1914, il s'implique fortement dans le soutien aux soldats français.

Il meurt à Paris, le 2 décembre 1918, de la grippe espagnole, peut-être contractée pendant les répétitions d'une reprise de L'Aiglon.

Il repose au cimetière Saint-Pierre de Marseille, sa ville natale.

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Témoignage d'un contemporain :

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"Dîner, hier, chez les Félix de Vogue avec les Brimont et Ferdinad Bac. Il a été question des Rostand. Intérieur impossible. Il y a un grand'père fou, dont on voit l'ombrer passer. Son fils, le grand poète qui a la folie des grandeurs. Maurice qui a des cheveux ondulés, une figure impossible et qui est très bien avec Pradier. Mme Rostand très bien, elle aussi, avec le fils de Richepin. Et un autre de ses fils qui fait de la vivisection. (...) Dîner chez La comtesse Mathieu de Noailles (qui) reproche à Cocteau son ingratitude envers Rostand. De Mme Rostand, elle disait que c'est un monstre dont elle admire la vitalité. Rostand était toujours en parade. Il vivait déguisé. On l'avait persuadé qu'il ne devait jamais se déranger pour les autres, que c'était aux autres à aller vers lui. Un pacha !"

Abbé Arthur Mugnier, Journal, 3 décembre 1912 et 21 juillet 1919 (Mercure de France, 1985, pp. 247 et 357).

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Présentation des œuvres principales de l'auteur

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Cyrano de Bergerac

La première représentation de Cyrano de Bergerac, le 28 décembre 1897 à Paris, au Théâtre de la Porte Saint-Martin, lui apporte la gloire. Pourtant, quelques minutes avant la pièce, Rostand pressent un fiasco et demande pardon à la troupe de l'avoir entraînée dans « cette effrayante aventure ».

La pièce venait à point pour rendre le moral à une France traumatisée par la perte de l'Alsace-Lorraine, à la suite de la guerre franco-prussienne de 1870, et, hantée depuis par l'humiliation et l'esprit de revanche.

Son héros démontre avec panache que l'on peut, dans l'adversité, garder la tête haute et faire preuve d'un très grand sens de l'honneur, avec la plus haute élévation d'âme. Aussi, dès l'entracte, la salle applaudit debout, et même un ministre vient le trouver dans les coulisses, décroche sa Légion d'honneur pour la lui agrafer, et s'explique : « Permettez-moi de prendre un peu d'avance. » Et, au baisser de rideau, le public d'applaudir à tout rompre, vingt minutes durant.

À l'Acte IV, scène VI, un cadet de Gascogne se présente avec des titres de fantaisie, qui font référence à différents endroits situés autour de Luchon :

Baron de Casterac de Cahusac

Vidame de Malgouyre Estresc Lesbas d'Escarabiot

Chevalier d'Antignac-Juzet

Baron Hillot de Blagnac-Saléchant de Castel-Crabioules .

La scène du balcon serait inspirée d'un fait de jeunesse, le poète ayant effectivement aidé Jérôme Faduilhe dans sa cour, jusque-là infructueuse, à une certaine Marie Castain : il lui avait écrit ses lettres d'amour.

La pièce fut traduite en plusieurs langues et eut un succès universel. Le personnage de Cyrano, brillant représentant de l'« esprit français », est devenu un véritable archétype, au même titre que Hamlet ou que

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