Biographie d'André Gide

André Gide:

André Gide naît le 22 novembre 1869 à Paris dans une famille de la haute bourgeoisie protestante dont il est le fils unique. Il sera élevé dans une atmosphère puritaine. Petit garçon à la santé fragile, il est sujet à des crises nerveuses et des angoisses, appelées "Schaudern" par lui-même. Celles-ci vont lui coûter une scolarité discontinue et plusieurs cures. A 11 ans, il est affecté par la mort de son père tendre et généreux. Maintenant, son entourage n'est composé que de femmes dont sa mère, vu comme une femme rigoriste et castratrice mais néanmoins aimante, des gouvernantes, Anne Shackleton et ses trois cousines.

Il rencontrera l'une d'elles, à treize ans, lors d'un séjour à Rouen, Madeleine, âgée de 16 ans. Celle-ci sera effondrée et chagrinée que sa mère entretienne des relations adultères. À la vue de ce spectacle émotionnel, il fut captivé par sa conscience du mal, son sens rigide et conformiste de ce qu'il faut faire, et tomba amoureux de façon purement intellectuel mais néanmoins passionnée d'une image parfaite qu'il appelle "le nouvel orient de sa vie".

Très tôt, il fréquente les cercles littéraires, en particulier les milieux symbolistes. En espérant un premier succès et la main de sa cousine. Gide publia donc, à compte d'auteurs, les cahiers d'André Walter. Le roman se heurte à des critiques et Madeleine refuse le mariage.

De 1893 à 1895, Gide entreprît un voyage de neuf mois en Afrique du nord, pour y parcourir la Tunisie et l'Algérie. Ce voyage sera très important pour lui; pour la première fois, il assumera son homosexualité et il fera la rencontre d'Oscar Wilde qui représente pour Gide une nouvelle voie, être lui-même et non André Walter.

En 1895, il rentra au pays peu après la mort de sa mère synonyme de liberté et de douleur. Malgré les refus répétés de Madeleine, elle accepta. Le mariage se fît et fût avancé par la mort de Mme Gide. Un mariage, blanc et qui le restera, décrit comme : "c'est le ciel que mon insatiable enfer épousait ". Toute la vie de Gide est aimantée entre le ciel et l'enfer, entre la liberté et la contrainte morale, entre l'ange et le diable. Ainsi la froideur de La Porte Étroite répond à l'Immoraliste (1902) et Saül (1903) est un miroir aux Nourritures terrestres (1897).

En 1909, Gide fonda la NRF (Nouvelle Revue Française) avec Copeau et Schlumberger. C'est une revue de critiques littéraires comptant les plus grandes plumes françaises : André Gide lui-même, Marcel Proust, Alain-Fournier, Giraudoux, Martin du Gard, Valéry et bien d'autres.

Ensuite Gide traversa une crise religieuse en rejetant définitivement le catholicisme dans Les caves du Vatican ( 1914) et la symphonie pastorale (1919).

De 1920 à 1925, il va connaître trois libérations, une libération du passé dans si le grain ne meurt (1926) où il pousse la confession sur ses souvenirs d'enfance et de jeunesse à son extrême, une libération de la contrainte morale dans le Corydon (1924) éloge ouverte de l'homosexualité et une libération artistique dans les faux-monnayeurs (1925).

Entre 1925 et 1926, Gide s'engage contre le colonialisme après un voyage au Congo; pour la paix, il assiste au

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