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Commentaire sur le poème Le Mal d'Arthur Rimbaud

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Par   •  6 Mai 2015  •  1 269 Mots (6 Pages)  •  1 516 Vues

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B. « Le Mal » Révolte et réflexion critique de Rimbaud contre les pouvoirs militaire et religieux

Éléments d'introduction :

- Rappelez le contexte dans lequel les deux cahiers ont été rédigés, les deux fugues et l'envie de tout casser et de sortir du cadre.

- Rappelez le contexte du conflit franco-prussien, avec la fin du second empire (défaite de Napoléon III), il a lors de son voyage de Charleville à Paris il a vu des campagnes dévastes et des jeunes soldat de son age mort.

- Il est assez surprenant de choisir un titre aussi sérieux, « le Mal », un titre très abstrait pour évoquer quelque chose de très abstrait, la guerre. Ce choix montre qu'il y a une réflexion dans ce poème sur les formes que peut prendre le Mal. Ce titre très métaphysique qui renvoi à la faute, quelque chose de très chrétien.

- On peut s'étonner que le poème lui est très concret, il présente un champ de bataille d'abord puis une église un tableau très intimiste. Cette opposition entre extérieur/intérieur battlefield/église, cette construction en deux tableaux opposés sera au service d'une double dénonciation. La révolte contre le pouvoir militaire et la révolte contre le pouvoir religieux.

- En quoi la construction du sonnet permet-elle au jeune Rimbaud d'exprimer sa révolte contre le Mal figuré ici par les pouvoirs militaires et religieux ?

I. La construction du sonnet : 2 tableaux symétriques en opposition

1) Deux tableaux symétriques :

Dans ces deux tableaux (les deux quatrains/ les deux tercets), il présente deux parties aux mouvements identiques avec des éléments qui se font écho, tous les deux sont dominés par une puissance (Roi/Dieu). Sous leur autorité viennent les victimes, les bataillons de soldats et les mères qui sont elles aussi victimes de la guerre. Parmi ces éléments qui se réponde, les couleurs. Rimbaud choisi des notations de couleurs pour des indications visuelles. Il joue également sur les sons avec « siffle » pour les quatrains, et dans les tercets « hosannah » . Y compris au niveau des odeurs il y a une rigueur de construction « tas fumant », « encens ». L'attitude des ces deux figues politiques et religieuses est la même, une sorte de mépris à l'égard des victimes, le Roi « raille » et Dieu « rit ». Il y a chez Rimbaud des traits très Hugolien, romantiques. Il y a une forme de révolte contre tous les carcans qui brident l'individu. Un Rimbaud symboliste qui veut se faire voyant. Malgré ces échos, cette construction symétrique, Rimbaud montre au lecteur un contraste violent entre le champ de batailles à l'extérieur et le tableau plus feutré plus intimes de l'église à l'intérieur.

I. La construction du sonnet : 2 tableaux symétriques en opposition

1) Deux tableaux symétriques :

2 tableaux : quatrains / tercets

éléments qui se font écho :

- Les 2 dominés par une puissance (Roi/Dieu)

- dessous les victimes : bataillons / mères

- couleurs se répondent aussi

- sons : sifflent / Hosanna

Rigueur de construction au niveau odeurs : « tas fumant » / « encens »

- attitude méprisante de la part des pouvoirs : « raille » / « rit »

=> il y a chez Rimbaud des traits hugoliens : forme de révolte contre tous les carcans qui brisent l'individu

Transition : Malgré ces échos et cette construction symétrique, Rimbaud montre au lecteur un contraste violent entre le champ de batailles à l'extérieur et le tableau plus feutré plus intimes de l'église à l'intérieur.

2) Le champ de bataille, un tableau extérieur comme une violente épopée :

Dans les quatrains l'écriture de Rimbaud a des accents Hugolien et l'inspiration est très proche du romantisme. Il veut faire ressortir ici la violence des combats, il cherche à faire ressortir une amplification épique. L'espace et la durée sont sans limites, vers 2 le temps  « tous le jour » espace « infini », signe d'amplification. Les personnages avec des pluriels vers 4 « les bataillons », vers 6 « cent milliers d'hommes » chiffre hyperbolique. Les actions sont violentes et les allitérations en « R » traduisent aussi la brutalité du combat, qui illustre la barbarie. Tout le spectacle de la guerre prend la dimension d'une épopée épouvantable. La personnification des armes et des canons qui crachent,

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