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Résumé Albert Camus l'etranger

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Par   •  1 Avril 2013  •  9 922 Mots (40 Pages)  •  1 483 Vues

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REPERES POUR LA LECTURE DE L’ETRANGER D’ALBERT CAMUS .

PRÉFACE A L'ÉDITION AMÉRICAINE

PRÉFACE À L'ÉDITION

UNIVERSITAIRE AMÉRICAINE

J

'ai résumé L’Etranger, il y a longtemps, par une phrase dont je reconnais qu'elle est très paradoxale : « Dans notre société tout homme qui ne pleure pas à l'en¬terrement de sa mère risque d'être condamné à mort.» Je voulais dire seulement que le héros du livre est condamné parce qu'il ne joue pas le jeu. En ce sens, il est étranger à la société où il vit, il erre, en marge, dans les faubourgs de la vie privée, solitaire, sensuelle. Et c'est pourquoi des lecteurs ont été tentés de le considérer comme une épave. On aura cependant une idée plus exacte du personnage, plus conforme en tout cas aux intentions de son auteur, si l'on se demande en quoi Meursault ne joue pas le jeu. La réponse est simple : il refuse de mentir. Mentir ce n'est pas seulement dire ce qui n'est pas. C'est aussi, c'est surtout dire plus que ce qui est et, en ce qui concerne le coeur humain, dire plus qu'on ne sent. C'est ce que nous faisons tous, tous les jours, pour simplifier la vie. Meursault, contrairement aux apparences, ne veut pas simplifier la vie. Il dit ce qu'il est, il refuse de masquer ses sentiments et aussitôt la société se sent menacée. On lui demande par exemple de dire qu'il regrette son crime, selon la formule consacrée. Il répond qu'il éprouve à cet égard plus d'ennui que de regret véritable. Et cette nuance le condamne.

Meursault pour moi n'est donc pas une épave, mais un homme pauvre et nu, amoureux du soleil qui ne laisse pas d'ombres. Loin qu'il soit privé de toute sensi¬bilité, une passion profonde, parce que tenace, l'anime, la passion de l'absolu et de la vérité. Il s'agit d'une vérité encore négative, la vérité d'être et de sentir, mais sans laquelle nulle conquête sur soi et sur le monde ne sera jamais possible.

On ne se tromperait donc pas beaucoup en lisant dans l'Etranger l'histoire d'un homme qui, sans aucune attitude héroïque, accepte de mourir pour la vérité. Il m'est arrivé de dire aussi, et toujours paradoxalement, que j'avais essayé de figurer dans mon personnage le seul christ que nous méritions. On comprendra, après mes explications, que je l'aie dit sans aucune intention de blasphème et seulement avec l'affection un peu ironique qu'un artiste a le droit d'éprouver à l'égard des personnages de sa création.

A. C.

Folio Folio plus

I

9 7 Incipit. Annonce du décès de la mère de Meursault. Asile de vieillards à Marengo (80 km d’Alger).

10 8 « Après l’enterrement, au contraire, ce sera une affaire classée et tout aura revêtu une allure plus officielle. »

Préparatifs du départ. Assoupissement dans le bus.

11 8 Arrivée à l’asile. Rencontre avec le directeur (portrait). Entretien.

« J’ai cru qu’il me reprochait quelque chose et j’ai commencé à lui expliquer. Mais il m’a interrompu : « Vous n’avez pas à vous justifier. »

12 9 Portrait et attitude de la mère. « Dans les premiers jours où elle était à l’asile, elle pleurait souvent. Mais c’était à cause de l’habitude. Au bout de quelques mois, elle aurait pleuré si on l’avait retirée de l’asile. Toujours à cause de l’habitude.»

Raisons pour lesquelles, Meursault ne lui rend pratiquement plus visite : ses loisirs, effort pour prendre l’autobus, acheter les tickets, deux heures de route.

13 10 Description de la morgue.

14 11 Arrivée du concierge. Meursault refuse de voir le visage de sa mère. « J’étais gêné parce que je sentais que je n’aurais pas dû dire cela. »

15 12 Conversation avec le concierge.

16 12 Nécessité d’enterrer rapidement les morts, contrairement à Paris. Meursault : « Je trouvais ce qu’il [le concierge] racontait juste et intéressant. »

17 13 Concierge indigent mais ne sent pas un pensionnaire. « Mais naturellement, ce n’était pas la même chose. Lui était concierge, et,dans une certaine mesure, il avait des droits sur eux [les pensionnaires]. »

18 14 Attente, il somnole. Arrivée des amis de sa mère.

19 Portrait. « J’ai eu un moment l’impression ridicule qu’ils étaient là pour me juger. » « J’avais peine à croire à leur réalité. »

20 14 Une femme pleure.

21 15 Ambiance. Bruits des vieillards.

22 15 « En sortant, et à mon grand étonnement, ils m’ont tous serré la main – comme si cette nuit où nous n’avions pas échangé un mot avait accru notre intimité. »

« Il y avait longtemps que j’étais allé à la campagne et je sentais quel plaisir j’aurais pris à me promener s’il n’ y avait pas eu maman. »

23 16 Description de la matinée. Rencontre avec le directeur.

24 17 « En principe, les pensionnaires ne devaient pas assister aux enterrements. Il [le directeur] les laissait seulement veiller : « c’est une question d’humanité », a-t-il remarqué. »

Thomas Perez « fiancé » de maman est autorisé à suivre le cortège mais il n’a pas pu veiller la morte.

25 17 Rencontre avec le curé.

26 18 Début de la cérémonie. Description. « L’ordonnateur, petit homme aux habits ridicules. » Portrait de M.Perez. Cortège = 12 personnes.

27 19 « Le soir, dans ce pays, devait être comme une trêve mélancolique. Aujourd’hui, le soleil débordant qui faisait tressaillir le paysage le rendait inhumain et déprimant. »

28 20 Déroulement : chaleur, Perez claudiquant et distancé par le corbillard. Meursault ignore l’âge de sa mère.

29 20 Description de la chaleur. « L’éclat du ciel était insoutenable. »

30 21 « Tout s’est passé ensuite avec tant de précipitation, de certitude et de naturel, que

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