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L'altruiste est un égoïste raisonnable

Discours : L'altruiste est un égoïste raisonnable. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Mars 2023  •  Discours  •  1 378 Mots (6 Pages)  •  351 Vues

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Nous sommes tous parfaitement égoïstes. C’est-à-dire que nous sommes strictement incapables de faire une quelconque action consciente si ce n’est dans le but de nous apporter un avantage ou éviter un inconvénient personnel.

Par exemple, ça ne me viendrait pas à l’esprit d’offrir un cadeau à quelqu’un que je n’aime pas, qui ne le mérite pas. Ou alors, si je le fais, c’est parce que je m’en sens obligée. Certes, je donne un présent, un peu d’argent mais c’est à contre cœur, c’est pour éviter de ressentir un malaise ou la pression sociale.

Et pourtant, des personnes sont dites altruistes… Mais qu’en est-il vraiment ?

Rémy de Gourmont disait “ L’altruiste est un égoïste raisonnable ”.

Définir un terme par son contraire est assez inattendu, surprenant... au point qu'on ressente le besoin de vérifier le sens de ces mots dans le dictionnaire. Un altruiste est dit comme une personne ayant la capacité d’agir pour le bien de ses semblables, comme le confirme son origine latine “alter” signifiant l’autre, sans rien demander en retour. Mais si tout le monde s'intéresse et se dévoue aux autres dans le seul objectif de son bénéfice propre, cela voudrait-il dire que l’altruisme n’existe pas réellement, qu’il ne serait que fictif, une utopie, un idéal… mais qu’il y aurait juste plusieurs formes d'égoïsme ?

Il faudrait alors savoir différencier égoïste et égoïste raisonnable.

Je qualifierais quelqu’un d’égoïste pur et dur, une personne qui s’imagine être le centre du monde. Celui à qui on doit tout, alors qu’on ne lui doit rien de spécial. S’il pouvait tout avoir sur terre, sans rien laisser aux autres, il le ferait. C'est comme si le riche prenait aux pauvres pour avoir encore plus. Il se dirait :

“ Tout ce que je fais, je le fais uniquement pour moi-même, pour ne servir que mes intérêts, quitte à ce qu’autrui soit blessé. ”

Scrooge, personnage tiré du conte Un chant de Noël, de Charles Dickens, a vu ce qu’il coûtait d’être égoïste. Ebenezer Scrooge, personnage principal de l’histoire, est une personne avare et égoïste. Il refuse de donner de l’argent à un organisme de bienfaisance, ajoute une dette à un propriétaire d’un magasin de jouets, et sous paie son commis, Bob Cratchit, vivant dans la pauvreté, et ne pouvant donc payer un traitement pour son fils malade, Tim. On apprend au cours de ce récit, son passé, le présent de son entourage, mais également, son avenir. S’il continuait dans cette voie d’égoïsme, les personnes de son village festoieraient de sa mort, et l’enfant malade, Tim, mourrait. A la fin de l’histoire, Scrooge réalise ses erreurs, et arrive à changer son futur, ainsi que celui de Tim, en s’ouvrant aux autres….

Et nous ? Qu'adviendrait-il de nous si, comme le personnage du conte, nous avions une vision omnisciente de notre vie ? Resterions-nous autocentrés, pris au piège dans la contemplation de nous-mêmes ? Ou regarderions-nous autour de nous comment va le monde, et ferions-nous le bien, autant aux autres, qu’à nous même, et devenir ainsi un égoïste plus raisonnable ?

Un égoïste raisonnable serait une personne profitant du bien qu’il apporte aux autres pour gagner ce qu’il cherche. En aidant les autres, il en tire un bénéfice.

Nous faisons une bonne action, mais dans le sens où, “ je le fais dans l’espoir d’obtenir quelque chose en retour, ou même pour soigner une blessure. ” C'est déjà ça, me direz-vous... c'est déjà un premier pas vers autrui.

Même si la personne, au fond d’elle, se dit “ Mais non, je ne fais pas ça pour obtenir quoi que ce soit ”, cela n’empêche que, si elle n’obtient pas ce qu’elle veut, elle va commencer à ne pas se sentir bien, à être triste, voire même frustrée, et dans la colère.

“ Quand même, après tout ce que j’ai fait pour les autres, je n’obtiens rien d’eux… ”

Je pourrais ainsi citer Solène, personnage du livre Les victorieuses, de Laetitia Colombani, qui se tourne vers le bénévolat, sous conseil de son psychiatre, pour soigner sa dépression. Son geste peut sembler égoïste, mais il lui a finalement permis de s’ouvrir aux

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