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Quel idéal de sagesse Montaigne exprime-t-il dans le chapitre 9 des Essais ?

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Par   •  5 Décembre 2023  •  Dissertation  •  909 Mots (4 Pages)  •  107 Vues

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QUESTION DE RÉFLEXION : Quel idéal de sagesse Montaigne exprime il ici ?

C’est à la suite de sa mort en 1592 que les Essais de Michel de Montaigne sont publiés. Cet ouvrage est considéré par nombreuses personnes comme la première œuvre littéraire d’écriture de soi en langue française, bien qu’il ne s’agisse pas tout à fait d’une autobiographie mais presque d’un recueil de pensées. Vu comme un projet vaniteux par beaucoup, le livre de Montaigne est censuré par la société religieuse de l’époque : celui qui pense à soi n’a pas le temps de penser à Dieu. Montaigne a bien conscience de l’aspect dissident de son projet, mais en tant que philosophe humaniste, celui-ci constitue un chemin nécessaire vers son un idéal de sagesse. Un idéal de sagesse, chez les philosophes, est définit comme étant la meilleure façon de vivre pour un être humain. Dans la conclusion du chapitre 9 des Essais, cet idéal est justement exprimé, mais de façon relativement implicite, venant à nous faire nous poser la question suivante : quel idéal de sagesse Montaigne exprime dans le texte ? Afin de donner une réponse à cette problématique, nous allons d’abord regarder les motivations de Montaigne, ce qu’il fait pour atteindre cet idéal et finalement ce que signifie son idéal de sagesse en tant que tel.

Pour aborder la question, on pourrait commencer par définir ce qui ne constitue pas un idéal de sagesse pour Montaigne. Dans une société déchirée par les guerres de religion, les hommes s’entretuent dans l’incertitude. Étant un concept métaphysique, Dieu n’existe que par la foi des hommes, et cette foi n’est pas savoir mais seulement croyance. On ne peut rien affirmer comme vrai, et pourtant, aux yeux de ceux qui s’égorgent au nom de la religion dans les rues d’Europe, il s’agit de la seule vérité possible. On pourrait penser qu’à cette époque, les hommes avaient atteint le summum de l’égocentrisme : il faudrait probablement être imbus de soi même pour massacrer l’autre par la seule prétention que sa vision de la réalité va à l’encontre de la nôtre. Cependant le souci n’est pas là : c’est justement en repoussant l’homme au second plan, en refusant de le comprendre et en mettant Dieu au premier plan que l’on en oublie l’importance de la vie humaine. On refuse de s’examiner, de parler de soi, de reconnaitre son existence matérielle dans le monde. Si Montaigne prend la décision d’écrire sur ses pensées, sur ce qui fait qu’il est ce qu’il est, alors son idéal de sagesse ne peut se trouver que dans le refus de regarder ailleurs qu’en soit même.

On ne peut pas se contenter de définir son l’idéal de sagesse de Montaigne par ce qu’il n’est pas : nous devons définir ce qu’il est également, mais surtout comment l’atteindre. Pour cela, Montaigne se penche comme plusieurs humanistes vers les doctrines des anciens, mais principalement celle de Socrate. Si l’on suggère qu’il n’y a pas de certitude, que l’on ne peut pas connaitre la vérité sur ce qui est plus grand que soit même, alors peut-être peut-on essayer de connaître la vérité sur la seule chose qui est égale à nous même, notre moi. Malheureusement même le moi est un concept incertain, puisque nous changeons constamment. Nous pouvons alors nous demander si regarder en soi est tout aussi futile

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