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La question de la violence chez Nietzsche

Synthèse : La question de la violence chez Nietzsche. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Mai 2023  •  Synthèse  •  828 Mots (4 Pages)  •  475 Vues

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                                                 La question de la violence chez Nietzsche

 

                              Dans l’histoire de la philosophie, Friedrich Nietzsche occupe une place particulière. Considéré par beaucoup comme étant un véritable prophète,  porteur d’une philosophie vitaliste répondant ‘’Oui !’’ fermement à la vie dans tous ses aspects, il fut,  cependant, accusé d’être l’inspirateur d’une série d’idées dangereuses et violentes, voir même un proto-idéologue du national-socialisme allemand. Son influence sur l’histoire des idées, mais aussi sur la culture populaire, est une évidence. Prenant cela en compte, une enquête philosophique s’impose afin d’examiner de manière rigoureuse le rôle joué par la violence, dans ses différentes hypostases, dans la philosophie de Friedrich Nietzsche.  Dans un premier temps, on pourrait affirmer, sans nous tromper, que le moteur mettant en marche la philosophie nietzschéenne est la volonté de puissance, vue comme le moteur central de l’existence de tout étant, y compris de l’existence humaine. Or, il est facile à comprendre que si chaque être exerce sa volonté de puissance, le conflit devient inévitable. Inspiré ouvertement par Héraclite, qui faisait du ‘’polemos’’ le principe fondamental de l’existence( ‘’La guerre est le père de tout ce qui existe’’), Nietzsche opère une valorisation implicite de la violence dans la mesure ou les instincts qui en sont à l’origine sont naturelles et compréhensibles si on les analyse à la lumière de la volonté de puissance de tout ‘’étant’’.

Cependant, loin de légitimer philosophiquement tout acte violent comme désirable, Nietzsche n’établit pas une relation d’équivalence entre toutes les manifestations de la volonté de puissance, même si, en fin observateur de la psychologie humaine, il est obligé d’admettre qu’elles font partie de la nature humaine. Ainsi, on pourrait également affirmer que l’essence de l’idée nietzschéenne de la volonté de pouvoir est le dépassement de soi et des obstacles qui empêchent l’Homme de connaître l’épanouissement et, implicitement, de dire ‘’Oui !’’ à la vie, et non pas la violence en elle-même. Enfin, on conclura que si on peut, en effet, distinguer entre la dimension anthropologique de la volonté de pouvoir et la dimension métaphysique de celle-ci, Nietzsche rejette fondamentalement l’idée de morale comme dénué de sens et artificielle. Ainsi, il n’a pas l’intention de donner à son lecteur une prescription morale absolue en ce qui concerne la violence, mais seulement des indications contextuelles.

 

                                                                Bibliographie :

 

                                Nietzsche, Friedrich. La Généalogie de la Morale (3e édition) ; traduit par Henri Albert. 1900.

                               Nietzsche, Friedrich. Humain, trop humain. Gallimard; traduit par Robert Rovini, 1987

                               Nietzsche, Friedrich. La Volonté de Puissance. Gallimard, 1995

                                Losurdo, Domenico. Nietzsche, le rebelle aristocratique, les éditions Delga

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