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La légende du Graal et sa symbolique

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Par   •  21 Avril 2023  •  Discours  •  3 531 Mots (15 Pages)  •  239 Vues

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LA LEGENDE DU GRAAL ET SA SYMBOLIQUE

Face au monde d’aujourd’hui de technologie et d’hédonisme, surgit un autre monde chargé de nous ouvrir les portes du passé, de mythes et légende dont des récits particuliers correspondent à d’innombrables histoires de dieux, de héros, d’ancêtres, voire d’animaux, d’objets, de paradis ou d’enfer, ce monde possède une telle richesse de mystères qu’il a donné naissance à une vaste littérature inépuisable.

De ces récits, dont il faut savoir faire la distinction, entre les contes, les fables, les légendes, et des allégories dont ils se servent, mais n'en sont pas moins tenus pour vrais, ou exemplaires par les sociétés qui se les sont racontés, ou se les racontent encore.

Le mythe est d’abord un langage, l’expression d’un parler pour répondre aux contradictions de l’existence, et dire quelque chose sur les mystères de nos origines, le cosmos, les forces, les dieux, le divin.

C’est un message articulé, structuré, obscur qu’il faut décoder pour comprendre, car pour se rendre intelligible il utilise le symbolisme des mots à plusieurs sens, celui des analogies, et des images.

Les plus importantes sont les tentatives du clergé pour honorer ces aventures, infiltrant la littérature d’un esprit chrétien. La légende du Graal modèle du culte terrestre de l’honneur chevaleresque, est comme l’exemple d’aventures dans les romans du Roi Arthur.

La quête du Graal n’est pas une aventure de plus, mais l’exploit ultime, sa quête est une apothéose, aux termes duquel les chevaliers les plus purs et parfaits incarnaient les vertus chrétiennes. En réalité c’est ce qui constitue l’idéal de l’humanité

Pour nous fils de la terre d’Egypte, c’est d’apprendre à se détacher du poids du matérialisme et du spiritualisme, tels qu’ils nous sont imposés par le monde, appétence à se détacher d’un environnement qui n’est plus le nôtre, ne plus être l’esclave de notre univers impitoyable, inhumain, vénal, et égoïste.

Le Graal fait résonner en nous la nostalgie d’une lumière salvatrice, car il possède un riche symbolisme qui va au-delà des différents dogmes, c’est à dire que le sens extérieur généralement connu, en chevauche un autre d’un ordre plus profond, accessible uniquement à ceux qui ont réussi à atteindre un certain degré de compréhension.

Alors MM∴SS∴E∴FF∴ : Mythe ? Légendes ? Contes ?

Le mythe commence par l'histoire d'une femme mariée à Jean le Baptiste, qui décédera quelques temps plus tard. Comme le veut la tradition juive du Lévirat (Deu 25 :7), une veuve doit épouser son plus proche parent. Cette union avec un homme hors du commun connaîtra une fin tragique lors de sa crucifixion.

Sauvée de justesse de la lapidation, cette femme quitte la Judée, débarque à Marseille en Provence, accompagnée de Joseph d’Arimathée, Lazare, Marthe, Salomé, Marie-Jacobée et Sarah Damatis sa fille, Marie-de-Magdala, ou Marie-Madeleine c'est son nom, a un secret, une descendance, un trésor une coupe ou un vase ayant contenu du vin, de la sueur et du sang.

Ils trouvent refuge dans le massif de la Sainte-Beaume dans le Var, ils y resteront presque 20 ans prêchant le premier Évangile.

A la mort de Marie-Madeleine, le massif attire de très nombreux pèlerins, les évangélistes transfert la dépouille et le secret en Armorique (la Bretagne n'était pas dans le royaume de France) celle-ci est ensevelie dans un petit cimetière, sous une dalle, marquée d'un cercle contenant une croix, c’est la croix celtique.

Sarah-Damatis épouse Anthéor IV, roi des Francs, pré-Mérovingiens, roi des Francs, l’emplacement du secret lui est alors communiqué, secret qui devra se transmettre de génération mâle en génération mâle, plus de trente rois se sont succédés, dont les plus célèbres furent Clovis, Childéric, Dagobert, Thierry IV dernier roi Mérovingien, mort en 735.

Avec la christianisation, le mythe du Graal se charge d'une révélation sacrée.

Le mythe est présenté d’une manière éminemment chrétienne, mais dont l’origine est clairement antérieure à la chrétienté, le symbole de la tasse ou du verre se retrouvent dans beaucoup de traditions et appartiennent à la symbolique universelle.

Le mythe institue, la fable n’institue rien, nous voilà proche des initiations, de tout ce qui touche à l’être, au salut et à la sagesse philosophique.

L'histoire de la naissance du mythe préfigure donc étonnamment son contenu qui est lui-même l'illustration ésotérique du chemin de la Quête.

C'est dans cette nature ordinaire que se préparait lentement la révélation puis l'émergence de la Quête purement spirituelle du Graal.

A ce propos, le mot Graal est relativement récent, il apparaît pour la première fois dans la littérature « Le conte du Graal » roman inachevé écrit par le poète Chrétien de Troyes, à la fin du 12eme siècle, s’inspirant d’une source perdue.

Plus tard un autre poète français Robert de Boron écrit sur l’origine du Graal ainsi que sur Joseph d’Arimathée se référant à la Bible, curieusement la seule allusion dans le Livre Saint est une coupe utilisée par Jésus lors de la Cène (Mat 26 :26-28) mais il n'existe aucun lien entre Joseph d’Arimathée et cette coupe dans ce même Livre.

Les légendes expriment les secrets désirs que les hommes n’osent pas se formuler clairement à eux-mêmes. Lorsque la société interdit ou réprimande certaines pulsions fondamentales, les légendes apparaissent et traduisent souvent l’inavouable.

Le plus surprenant est, que ces textes parfois millénaires, aient gardés une juvénile et actuelle fraîcheur, probablement, parce qu’aucune réponse n’a encore été donnée aux questions qu’ils contiennent, et que l’on se pose toujours aujourd’hui.

D'abord popularisée voilà plus de vingt ans par Michael Baigent, Henry Lincoln et Richard Leigh dans leur best-seller « L’Énigme sacrée », cette analyse connaît une renaissance fulgurante grâce à la popularité du « Da Vinci Code » de l’écrivain Dan Brown, qui a tiré nombre d'informations du premier ouvrage pour construire son intrigue et contribuer ainsi à sa fortune et popularité.

Le Graal n’est pas le premier objet mystérieux de la littérature, il ressemble étrangement aux symboles celtiques du mythe irlandais, le Chaudron de Dagda, qui possédait deux vertus : celle de nourrir tout un peuple et faire revivre les morts,

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