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Comment cet extrait de Lenz, une fiction écrite par Georg Büchner et publiée en 1836 rend-il compte de la folie de Lenz

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Par   •  1 Mai 2023  •  Commentaire de texte  •  1 072 Mots (5 Pages)  •  470 Vues

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Ce texte est un extrait de Lenz, une fiction écrite par Georg Büchner et publiée en 1836. Dans cet extrait, nous suivons le parcours de Jakob Michael Lenz, le protagoniste à travers la nature. La place de l’extrait dans l’œuvre vient trois semaines avant le suicide du protagoniste, l’auteur cherche à élucider le mystère du basculement dans la folie qui as poussé Lenz à mettre fin à ses jours. Nous pouvons nous demander comment ce texte rend-il compte de la folie de Lenz. Nous répondrons à cette question en divisant l’extrait en trois parties. Dans un premier temps, nous nous pencherons de la ligne une à la ligne douze. Nous verrons le parallèle entre la nature et les ressentis de Lenz. Dans un second temps, nous nous pencherons de la ligne treize à la ligne vingt-huit. Nous verrons l’impact puissant des phénomènes naturels sur le protagoniste et ses réactions face à ce qui l’entoure. Pour finir, de la ligne vingt-neuf à la ligne trente-six, vous verrons que même face au plus grand calme de son environnement, Lenz éprouve sans cesse le besoin de fuir.

        De la ligne une à la ligne douze, nous observons un parallèle entre la nature et les ressentis de Lenz. L’environnement montagnard (« Lenz traversa la montagne ») traduit une impression de grandeur écrasante. Le personnage pourrait se sentir comme oppressé par ce qui l’entoure et cela conforterait sa folie. Cette idée est renforcée par la suite avec une série de descriptions montrant que l’atmosphère est pesante. Nous pouvons le voir avec : « Les branches des sapins pendaient lourdement dans l’air moite » ou encore « Au ciel couraient les nuages gris, le tout fort épais ». La présence d’adjectif comme « lourdement » illustre plus clairement l’idée d’angoisse. Le ciel aussi est perturbé, comme en parallèle à la pensée perturbée de Lenz. L’aspect des nuages et la façon rapide qu’ils ont de se déplacés montre une atmosphère étouffante. Cette représentation de l’ambiance est renforcée par la phrase « Le brouillard s’élevait en fumant et pénétrait peu à peu à travers les buissons ». Le brouillard viens comme asphyxier ce qui était encore symbole de paix intérieur. Par la suite, l’auteur confirme le parallèle entre Lenz et la nature étouffante : « il se sentait la poitrine oppressée ». Les éléments de la nature alors décris précédemment sont repris de façon plus claire : « le brouillard tantôt dévorait les formes, tantôt les revêtait de membres gigantesques ». La nature est le reflet de l’intériorité du personnage. Le fait que tout soit oppressant donne l’envie à Lenz de fuir, on le voit ensuite avec : « il était fort agité, il cherchait quelque chose, comme des rêves perdus, mais il ne trouvait rien. ». La folie qu’il entreprend à ce moment est renforcée par la phrase « il lui était seulement désagréable de ne pas pouvoir marcher sur la tête. ». Nous pouvons rapprocher cela de l’expression « marcher sur la tête » qui signifie agir à l’encontre du bon sens.

        De la ligne treize à la ligne vingt-huit nous observons un impact puissant des phénomènes naturels sur le protagoniste par ses réactions face à ce qui l’entoure. Nous pouvons lire une longue énumération de phénomènes naturels (tempête, tourbillons, tonnerres…). Ces énumérations sont des descriptions de l’environnement construites de manière à reflétaient l’intériorité de Lenz.  Elles sont formées de façon à rendre compte de la puissance des évènements. En effet, on y trouve des verbes d’action comme : « lançait » ; « tourbillonnaient » ; « s'élançaient » ou encore « repoussait ». L’apport de verbes intenses permet au lecteur de se représenter une scène titanesque renforcée par d’autres thermes comme : « violemment », « indomptés ». Si cette nature reflète la folie de Lenz, nous pouvons effectivement penser son esprit comme très perturbé. Lenz réagit à cet environnement comme en miroir. Il reproduit en quelques sorte ce qu’il voit, comme s’il était connecté à la nature : « sa poitrine se déchirait […] le corps courbé en avant, les yeux et la bouche grands ouverts ». Nous pouvons assimiler cela à une crise de folie car après s’être agité, il cesse succinctement : « Il se relevait bientôt comme si un spectacle fantasmagorique avait tout simplement passé devant ses yeux ; il ne se souvenait plus de rien. ». Ce passage rend bien compte de la folie de Lenz car après une exhibition de la sorte, proche d’un spectacle de domination invisible, il continu son chemin, stoïque, sans le moindre souvenir de la scène grandiose qui le précède.

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