Le pouvoir du peuple
Étude de cas : Le pouvoir du peuple. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar mxmeeee • 29 Avril 2025 • Étude de cas • 1 236 Mots (5 Pages) • 11 Vues
Les grandes manifestation comme celle de mai 68 ont montrée que le peuple, en s’organisant collectivement, est en capacité d’exercer un pouvoir en dehors des institutions
De fait, L’expression « Le pouvoir du peuple » semble, à première vue, évidente : elle désigne l’idée selon laquelle l’ensemble des citoyens détient l’autorité et décide collectivement des orientations de la société
Certes si le pouvoir désigne la capacité d’agir, d’imposer des décisions et d’influencer le cours des événements. Il suppose une autonomie et une effectivité : celui qui détient le pouvoir doit être en mesure de l’exercer réellement. Or, si l’on parle de pouvoir du peuple, cela signifie que le peuple, en tant que collectif, serait le véritable détenteur de la souveraineté.
Cependant, le peuple est une notion complexe. Il peut désigner l’ensemble des citoyens, mais aussi une multitude d’individus aux intérêts divergents, ce qui rend son expression politique parfois difficile. De plus, l’histoire a montré que, dans les démocraties représentatives par exemple, le peuple délègue souvent son pouvoir à des gouvernants qui, dans certains cas, s’éloignent de sa volonté. Dès lors, si le peuple est censé être souverain, comment expliquer qu’il soit parfois privé de ce pouvoir par des élites, des institutions, ou même par ses propres décisions ?
Ainsi s’interroger si le pouvoir du peuple est un fait tangible ou bien une illusion entretenue par des mécanismes politiques et sociaux ? Nous verrons d’abord en quoi le peuple détient bien un pouvoir effectif (I), avant d’examiner les limites et les entraves à cette souveraineté (II), pour enfin envisager comment ce pouvoir peut être repensé et renforcé (III).
I. Le peuple est souverain et détient le pouvoir
Dans les sociétés civiles, le peuple est supposé exercer un pouvoir réel, que ce soit directement ou par l’intermédiaire de représentants.
Tout d’abord, le principe de souveraineté populaire repose sur une légitimité démocratique forte. Jean-Jacques Rousseau, dans Du Contrat social, affirme que la souveraineté appartient au peuple, qui doit légiférer directement pour garantir sa liberté. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 réaffirme ce principe en déclarant que « le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation ». Ainsi Ce pouvoir populaire s’est manifesté à plusieurs reprises dans l’histoire, notamment lors de révolutions et de mobilisations citoyennes. Par exemple, la Révolution française est révélatrice de la capacité du peuple à renverser un pouvoir jugé illégitime et à imposer de nouveaux principes politiques, comme le suffrage universel masculin en 1792. Plus récemment, les Printemps arabes ont illustré la force du peuple lorsqu’il se soulève contre des régimes autoritaires pour réclamer plus de libertés et de justice.
Ensuite, dans les démocraties modernes, divers mécanismes garantissent l’expression du pouvoir populaire. Le suffrage universel permet aux citoyens de choisir leurs représentants et d’influencer les décisions politiques. Les référendums offrent la possibilité d’un engagement direct du peuple dans la prise de décisions majeures. Montesquieu, dans De l’Esprit des lois, insiste sur la nécessité de la séparation des pouvoirs pour protéger la souveraineté populaire. Selon lui, un régime démocratique doit éviter qu’un seul individu ou un groupe restreint ne monopolise le pouvoir, ce qui pourrait mener à la tyrannie. En instaurant un équilibre entre le pouvoir législatif, exécutif et judiciaire, cette séparation garantit que les décisions prises reflètent la volonté générale et empêchent les abus d’autorité.
Cependant, ce pouvoir du peuple, bien que fondé en principe, rencontre de nombreuses limites dans la pratique.
II. Une souveraineté populaire limitée, voire illusoire
Si le peuple est censé être souverain, il est souvent privé d’un pouvoir réel par des mécanismes qui limitent ou détournent cette souveraineté.
Premièrement, les modèles politiques comme les démocraties constituent une forme de dépossession du pouvoir populaire. En déléguant son pouvoir à des représentants, le peuple perd en grande partie le contrôle direct des décisions politiques.
...