La crise hydrique au Cap-Vert
Compte rendu : La crise hydrique au Cap-Vert. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar Lululalibellule • 1 Juin 2025 • Compte rendu • 963 Mots (4 Pages) • 31 Vues
Sur les îles de Cap-Vert, l’eau potable devient un souci
Introduction :
Le Cap-Vert est un archipel volcanique situé dans l’Atlantique au large de l’Afrique de l’Ouest. Si actuellement les îles du Cap-Vert connaissent une véritable pénurie d’eau, c’est avant tout parce que l'accès à l'eau potable est souvent limité ou extrêmement coûteux. Cette crise, exacerbée par les sécheresses récurrentes et le changement climatique, affecte gravement la vie des habitants, l'agriculture, et le développement économique du pays. L’enjeu ici n’est donc pas seulement environnemental, mais également social et économique.
Une question se pose alors : Comment garantir un accès équitable à l'eau potable, une ressource essentielle pour la survie et la prospérité de ses habitants ?
Pour y répondre, nous analyserons comment le projet de gestion de l'eau s'inscrit dans la politique nationale du Cap-Vert. Ensuite, nous aborderons les solutions proposées pour gérer de manière durable cette ressource vitale. Enfin, nous examinerons l'impact de ces solutions sur la lutte contre le changement climatique et sur la résilience du pays face aux défis environnementaux futurs.
I) Depuis plusieurs années, le Cap-Vert a mis en place un ensemble de politiques pour traiter la gestion de l’eau, basées sur trois axes principaux : le dessalement, l'exploitation des nappes phréatiques et la coopération internationale. La politique nationale en matière d'eau est principalement régie par le Ministère de l’Agriculture et de l’Environnement, en partenariat avec des institutions internationales comme l’Agence Française de Développement (AFD) et des ONG.
Mais, ces initiatives sont confrontées à des problèmes comme l’accès inégal à l’eau ou encore une perte significative de l’eau potable en raison d’infrastructures obsolètes.
Il faut donc mettre en place des solutions pour lutter contre ces défis.
II) Le Cap-Vert utilise déjà des technologies de dessalement d'eau de mer dans plusieurs régions, mais ces usines sont alimentées par des énergies fossiles, ce qui les rend coûteuses et peu écologiques. Or, Le Cap-Vert bénéficie d'un ensoleillement exceptionnel et d'un potentiel éolien important. Par conséquent, le passage à des installations fonctionnant avec des énergies renouvelables pourrait représenter un tournant décisif.
Prenons l’exemple de panneaux photovoltaïques. Ils permettent de résister à des conditions aussi extrêmes que celles de l’île de Boa Vista, une île du Cap-Vert particulièrement aride tout en produisant de l’énergie solaire. A Boa Vista, les panneaux déjà installés au sein de la centrale de désalinisation, permettent de fournir 75 m³/jour d’eau potable pour l’agriculture locale et satisfaire le besoin de 250 personnes.
De plus, un autre projet au Cap-Vert prévoit l’utilisation de l’énergie marémotrice pour alimenter un système de dessalement, avec une capacité de production de 4000m³ d’eau par jour, permettant d’éviter l’émission de 5400 tonnes de dioxyde de carbone (CO₂) par an.
Les solutions hybrides combinant des énergies solaires, éoliennes et parfois du diesel sont également envisagées pour certaines îles.
A Moia Moia, sur l’île de Santiago, une solution innovante de dessalement solaire a été installée. Cette unité nommée OSMOSUN fonctionne exclusivement à l'énergie solaire, sans recourir à des batteries de stockage. Elle utilise un procédé d'osmose inverse pour transformer l'eau saumâtre en eau potable (environ 50 m3 d’eau chaque jour). Pour faire simple, l’osmose inverse consiste à pousser l’eau saumâtre vers une double membrane hémiperméable qui laisse passer les molécules d'eau et retient les sels minéraux.
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