Etude de l'évolution du littoral de Guidel

Etude de l’évolution du littoral de Guidel

 Notre zone d’étude se base sur le littoral de Guidel, constitué donc de plages sableuses de part et d’autre de l’embouchure estuarienne de la rivière de la Laïta. Ces plages sont séparées des habitations et routes par une partie dunaire végétalisée qui sera ici définie comme notre trait de côte. Le trait de côte est, par définition, la limite entre la terre et la mer et varie donc quotidiennement, influencé par les changements géologiques et les marées. C’est pourquoi nous avons ici décidé d’une limite fixe pour pouvoir faire une observation à grande échelle. Le taux d’évolution du trait de côte nous permettra donc de suivre les changements du site entre 2005 et 2018 à l’aide d’images satellites.  

 Premièrement, cet estuaire est soumis aux impacts de la marée (delta de flot et de jusant) et de la houle de manière quotidienne. Ces forçages sont des processus qui vont venir impacter les transports de sédiments et donc la morphologie de la plage dans le temps. En 2005, on constate la présence de bancs de sables et de prémices de flèches sédimentaires de part et d’autre de la plage de la Falaise (plage plus au Sud). Les deux bancs de sable principaux qui restent découverts même à marée haute, sont situés un peu au sud du Port de plaisance et en face de la plage de Saint Julien (plage côté ouest de l’embouchure).  L’image satellite nous permet d’observer le déferlement de vagues et ainsi de repérer plus ou moins le sens de la houle et l’impact qu’elle pourra avoir sur la plage.  

 Cinq ans plus tard, en 2010, on peut voir de grandes modifications sur la zone. Premièrement, la végétation de la dune a commencé à être ensablée donc on trouve des trous de part et d’autre de la limite que l’on s’était fixée : on a un recul du trait de côte. Ensuite, les flèches sédimentaires se sont accentuées sous l’impact de la houle mais aussi du flot et du jusant. Le banc de sable situé sous le port de plaisance semble s’être ‘divisé’ en deux, résultat que l’on peut supposer être dû à l’impact des mouvements de l’eau provenant de la Laïta. L’autre banc présent a diminué, les sédiments qui le composaient ont été probablement emporté par les courants pour contribuer à la formation des flèches sédimentaires. Un autre banc a cependant commencé à se former juste au sud de la plage de la Falaise aussi. En comparaison à 2005, la plage au-dessus du village de Saint-Julien semble s’être élargie, tout comme la plage de la Falaise. Les sédiments se rassemblent vers l’embouchure et la modification de la dune contribue aussi peut-être aux apports.  

 En 2012, la végétation a encore perdu en espace et s’est un peu plus ensablée au niveau de la dune. Le sable s’est entassé juste après le port par le courant de la rivière pour venir nourrir les deux bancs qui s’étaient formés 2 ans auparavant, l’un semble même fusionner avec la plage à l’est. Les flèches sédimentaires qui formaient 2 cornes ont amassé plus de sable amené par la houle et le courant de flot. L’extrémité de la plage de la Falaise forme le début d’une pointe vers le sud-ouest avec de nouveaux bancs de sables. On distingue ainsi très clairement le chenal.

...