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Projet personnel CNED Arts Plastique Terminale ES/S/L

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Par   •  6 Novembre 2018  •  Dissertation  •  2 189 Mots (9 Pages)  •  942 Vues

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Devoir n°3 sujet de culture artistique Question 1 Décrivez et analysez cette œuvre.

Cats and Watermelons est une photographie, réalisé en 1992 par l’artiste Mexicain Gabriel Orozco. Cette photographie est une épreuve en couleur chromogène, procédé de développement traditionnel photographique : tirage sur papier fait à partir d’un négatif couleur. Elle est de format rectangulaire mesurant 40,6 sur 50,8 centimètres. Le lieu où a été prise la photo est identifiable, il s’agit d’un supermarché. C’est une œuvre in situ, il s’agit d’une composition faite par l’artiste avec des éléments trouvés sur le lieu même. L’œuvre est a l’origine tridimensionnel et rendu immortel et bidimentionnel par l’épreuve photographique, l’installation est devenue une nature morte.

Nous voyons au premier plan, un récipient en carton supportant un tas de pastèques. Au second plans posées les unes sur les autres, des grosses pastèques portant sur elle en guise de petit chapeau des boîtes métalliques de nourriture pour chat. Au troisième plan, se trouve l’élément qui nous permet de reconnaître le supermarché, des étagères où sont disposés des fruits et légumes. Le regard se trouve principalement attiré par la mise en scène entre les pastèques et les boites de chats et plus particulièrement la pastèque sur laquelle la boîte métallique est absente.

En effet, plusieurs éléments font que notre regard converge vers ce centre qui semble obstrué le reste. Premièrement le titre ne mentionne que ces deux éléments : Cats and Watermelons (chats et pastèques). En outre, nous comprenons que l’influence du cadrage sur la perception de l’image est important, le plan serré place au cœur de la composition ces deux éléments, nous avons du mal à anticiper les réels dimensions et notamment la hauteur des objets. Le récipient en carton semble


présenté et devenir le socle de chats et pastèques. De plus, le premier et troisième plan sont flous tandis que la netteté est centrée sur le second.

La dominante chromatique est verte, couleur des pastèques mais aussi couleur des légumes que l’on perçoit dans le fond. Les teintes sont froides malgré les couleurs chaudes partiellement présentes dans le fond. L’éclairage est dur, blanc, cru et presque agressif. L’éclairage artificielle des néons de supermarché est intensément visible dans la photo. La lumière ne semble pas provenir d’un endroit précis, elle paraît omniprésente. La surexposition des étagères blanchâtres du fond, ajoutés à cela les reflets lumineux visible sur les pastèques faisant aussi ressortir la brillance du métal des boites, l’artiste a su grâce a la lumière faire ressentir l’atmosphère du supermarché.

Malgré l’apparence saturé de la composition, l’espace est rigoureusement structuré par son horizontalité. En effet, l’orientation de la photo est horizontale et ce qu’y s’y trouve l’est aussi. Le bord du carton construit une ligne horizontale de premier plan, les pastèques et les boites de chats au second plan sont également disposés de cette manière et enfin les étagères du fond forment trois lignes horizontales. De plus, la composition est également homogène dans son aspect cylindrique. Le carton, les pastèques et les boites de chats créent une harmonie circulaire que l’on retrouve dans d’autres œuvre de Orozco. La dimension répétitive est aussi présente, le rapprochement avec Campbell's Soup Can d’Andy Wharol est loisible.

Le dessein de l’artiste est avant tout de transfigurer le quotidien de le banal, de porter un regard nouveau, critique et humoristique sur les réalités qui nous entourent. Qu’a voulu signifier l’artiste par son acte ? Analysons plus exclusivement l’association entre les pastèques et les boites de chats pour comprendre. Ce sont deux objets alimentaires mais pourtant la première évidence que nous pouvons remarqué est le contraste qui se dégage de cette association, l’un végétal, naturel, irrégulier, de volume important, l’autre, animal, industriel, régulier, de volume moindre. Quelle symbolique devons nous en tiré? Mettre au même niveau la nourriture pour chat, aliment destiné à l’animal et les pastèques, destiné à l’homme semble dénoncer la déshumanisation de la nourriture via l’industrialisation. En réunissant ces deux objets, Gabriel Orozco apparaît comme un lanceur d’alerte face a certains aliments que l’on trouve dans les supermarchés.

Question 2 Montrez, par des exemples précis et analysés, comment Gabriel Orozco utilise les éléments d’un lieu pour produire une œuvre.

Durant le XIXéme siècle, plusieurs artistes comme Delacroix ou Ingres se sont intéressés à d’autres cultures, a d’autres pays pour nourrir leur travail. L’orientalisme a ouvert le champs à de nombreux artistes qui, comme leurs prédécesseurs ne cessent de voyager et de faire du monde leur atelier. Gabriel Orozco est l’un de ces artistes sans atelier fixe. Né en 1962 au Mexique dans une famille d’artiste, il étudiera l’art contemporain à Madrid, c’est pendant cette période que, faute de moyens, il utilisera les matériaux qu’il trouve pour produire. Cette méthode : faire œuvre avec les moyens qui lui sont offerts par les lieux, sera une constante de son travail.

Comment Gabriel Orozco utilise les éléments d’un lieu pour produire une œuvre ?

« je travaille la ou je vis, et cela m’intéresse de regarder ce qui se passe, d’établir un contact avec la situation. » déclare l’artiste. En effet la démarche d’Orozco est le fait qu’il utilise de manière impromptue les éléments, objets, matériaux qu’il découvre sur le lieu où il séjourne et travaille. Son œuvre Island within an island réalisée en 1993 illustre sa démarche. Dans un espace dégagé face à Manhattan, l’artiste réunit des débris qu’il trouve sur le lieu et reconstitue une maquette de ce qu’il


voit devant lui. Il immortalise ensuite l’œuvre éphémère par un cliché photographique. L’œuvre est remarquable dans son instantanéité. Orozco revendique cette aptitude à s’installer et à créer n’importe où dans le monde.

Cependant, ces interventions éphémères nécessite la plupart du temps, l’immortalistaion photographique de l’œuvre afin de la faire vivre au delà de l’instant. Par exemple l’œuvre Cats and Watermelons réalisé en 1992 est une photo d’un assemblage humoristique d’objets trouves sur le vif dans le supermarché. Mais dans l’œuvre d’Orozco, la photographie ne sert pas simplement à immortaliser l’instant, elle sert aussi à suivre un travail plus lent. Until You Find Another Yellow Schwalbe réalisé en 1995 à Berlin est un recensement des mobylettes de la même marque qu’il rencontre. Il a pris une photo pour chacune de mêmes mobylettes que la sienne rencontrées. L’œuvre finale est constitué de 40 photos.

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