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Dissertation sur l'art.

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Par   •  13 Décembre 2016  •  Dissertation  •  2 121 Mots (9 Pages)  •  842 Vues

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La poétique d'Aristote désigne la création visant à reproduire le réel, à l'imiter.

« L'art, c'est l'homme ajouté à la Nature » Francis Bacon

Les arts sont souvent décriés et l'on est tenté de ne leur laisser qu'une place marginale et superflue.

L'art désigne à la fois un métier (un ensemble de procédés que chaque artiste doit maitriser, une technique – conception classique -) et une œuvre d'art qui a vocation à émouvoir les sens et à susciter un jugement d'ordre esthétique (→ gratuité de l'art).

Beaux-Arts  artisanat (époque romantique)

Kant: «Les Beaux-Arts sont les arts du génie» → artiste étant investi de dons exceptionnels (artiste maudit)

> dimension individuelle de la création artistique

> l'artiste « engagé » se sentant investi d'une responsabilité sociale particulière  tentation de l'art pour l'art (retrait de l'artiste)

Problématique : comment l'art au travers de l'artiste s'inscrit-il dans un contexte social donné? Pourquoi sommes-nous tenté de croire que l'art est inutile et dans quelle mesure il peut nuire ou être un moyen précieux de la connaissance de la société ?

Plan : 

  1. Le génie individuel artistique: moyen de se détourner des préoccupations sociétales

A- L'oeuvre d'art investie d'un pouvoir transcendant

B- Le génie individuel artistique a priori inadapté à la vie sociale

  1. Le pouvoir politique enclin à instrumentaliser la création artistique

A-  La création artistique: support de la mise en scène du pouvoir ;

      moyen de subordination à des impératifs politiques

B- La démocratisation des activités artistiques via l'essor de la politique culturelle

I) Le génie individuel artistique : moyen de se détourner des préoccupations sociétales

A) L'oeuvre d'art investie d'un pouvoir transcendant

transcendant ‡ immanent

  1. Vision romantique → La création artistique est le mode d'expression des aspirations les plus élevées de l'homme (manifestation de l'absolu)

L'oeuvre relève de la perception sensible (Hegel, Esthétique). Elle n'a pas d'utilité pratique, elle est décorative et ne vise que le plaisir et le divertissement. Ainsi l'art peut s'opposer à la technique qui est aussi créatrice mais pour des besoins usuels.

L'oeuvre n'est pas réductible à des critères intelligibles mais s'adresse à la sensibilité qui est singulière, propre et donc non universelle. L'art ne parle pas le langage de la raison.

Le pouvoir de l'oeuvre réside précisément dans sa capacité à renvoyer à un absolu (Kant parle de Noumène) au-delà de son existence matérielle et sensible. Ex : Ceci n'est pas une pipe de Magritte. Les rapports de l'objet d'art avec la réalité sont donc complexes et ne doivent pas se réduire à la simple imitation, à la redondance. Dès lors qu'il n'est plus redondant, il est création, une interprétation de la réalité mais pas une reproduction de celle-ci (courant impressionnisme). L'art peut en effet pervertir notre vision des choses tout en nous préparant à la vie (Nietzsche) en nous permettant de prendre la mesure de la tragédie de l'existence.

→ confusion du modèle et de la représentation, l'art nous détourne de la connaissance exacte et de la morale

ex : Madame Bovary qui a une fausse image de l'amour de par ses lectures sentimentales

  1. L'oeuvre d'art parfois investie d'une dimension religieuse presque mystique

Le contenu spirituel de l'art est surhumain, sur-réaliste,  telle la musique.

Une sorte de nouvelle religion? L'art aurait le pouvoir de faire accéder les artistes à travers leurs œuvres à une vie éternelle.

L'art s'adresse au sens, mais a également un sens, celui de l'évolution de nos « besoins spirituels » au cours de l'histoire.

Hegel évoque un rapprochement avec la religion et la philosophie : l'art en tant que «mode d'expression du divin, des besoins et des exigences les plus élevées de l'esprit». L'art constitue souvent le seul moyen de comprendre la religion d'un peuple car le peuple, selon Hegel, dépose dans l'art ses idées les plus hautes.

B) Le génie individuel artistique a priori inadapté à la vie sociale

fin XVIII ème siècle, période charnière entre le classicisme et l'époque romantique montre l'évolution de la perception des artistes et donc de leur place dans la société. Goethe: «Avec Voltaire, c'est un monde qui finit; avec Rousseau, c'est un monde qui commence». En effet, Rousseau aime à se définir en marge, pauvre et maudit.

  1. L'artiste est, depuis lors, dépeint comme un «paria» c'est souvent le cas du poète

inadaptation des artistes à la société : outre son « moi » social l'artiste est avant tout un « autre moi » car inspiré par son imagination. Il n'est souvent pas pris au sérieux, considéré comme un « farceur ».

Les Beaux-Arts seraient le fruit du génie  production artisanale de simples objets ou production industrielle

(Kant, Critique de la faculté de juger) Génie = « un talent qui consiste à produire ce pour quoi on se saurait donner de règle déterminée: il n'est pas une aptitude à quoi que ce soit qui pourrait être apprises d'après une règle quelconque ; par conséquent, sa première caractéristique doit être l'originalité ».

L'artiste est donc un individu à part entière et son œuvre constitue le produit de sa singularité au-delà de déterminismes sociologiques (milieu, époque). Il doit par conséquent, rester aussi imperméable que possible à la société dans laquelle il s'insère.

L'ordre et les conventions sociales risqueraient d'entraver ses facultés créatrices.

Cependant, certains comme Marcel Duchamp estiment que les artistes devraient suivre une formation universitaire, les plaçant à un niveau comparable à un libéral, espèce d'artisan supérieur.

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