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Histoire de la Presse

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Par   •  20 Novembre 2019  •  Cours  •  2 037 Mots (9 Pages)  •  506 Vues

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I.1. Histoire de la presse

La presse est le plus ancien des médias. Entre 1830 et 1870, la presse invente l’information d’actualité, en même temps qu’elle assigne leur mission aux journalistes : dire « ce qui se passe », ce qui vient de se passer, ce qui va se passer. Elle se présente à la fois comme l’acteur, le témoin et le chantre des évènements du quotidien. Le nom même de « presse » renvoie aux procédés d’impression de l’écrit (machine avec laquelle on pressait donc les caractères).

L’expression « quatrième pouvoir » (inventée par Edmund Burke et reprise par Honoré de Balzac) pour désigner la presse montre son importance dans un pays. Intéressons-nous à son évolution histoire et aussi à son devenir.

I.1.1. Les origines de la presse

En 1631, Théophraste Renaudot, médecin et homme de lettres, fonde la Gazette, grâce à l’appui du Cardinal de Richelieu, tiré à 1200 exemplaires, l’hebdomadaire de quatre pages offre à ses lecteurs plusieurs suppléments mensuels[1]. Organe officieux de la Cour, il publie exclusivement des nouvelles, surtout de l’étranger. Plusieurs facteurs expliquent la naissance de la presse périodique à cette époque. D’abord de nouveaux besoins d’information : la Renaissance, la Réforme, les grandes découvertes, les grands conflits du XVIe siècle ont accru la soif de nouvelles en Occident. La naissance de l’imprimerie (la typographie a été mise au point par Gutenberg en 1438) permet la duplication d’un texte. Enfin la création des postes modernes rend possible l’acheminement des journaux aux lecteurs. Pour répondre à la curiosité du public, de nouveaux périodiques apparaissent comme le Journal de médecine ou le Journal du commerce[2].

L’apparition de la presse périodique est précédée par un grand nombre d’écrits très divers comme les libelles (feuilles volantes entretenant polémiques religieuses ou politiques) ou les almanachs (chronologies recensant les principaux événements). La presse progresse et se diversifie aux XVIIe et XVIIIe siècles en France. Fonctionnant sur le système du privilège royal, elle demeure étroitement surveillée. Elle fait des progrès considérables sur le plan du contenu, du nombre de titres parus et gagne en importance politique.

Les premiers quotidiens français naissent en 1777 (le Journal de Paris) et en 1778 (le Journal général de la France). Aux yeux de la presse moderne, la Gazette fait figure d’ancêtre et de modèle : pour la première fois, des nouvelles sont publiées selon une période régulière à l’intention de nombreux lecteurs. D’autres gazettes apparaissent au début du XVIIe siècle en Hollande, en Allemagne et en Suisse. Ces prédécesseurs de Renaudot sont moins glorieux et moins heureux. Cependant, nous retenons que la presse quotidienne est née en Allemagne en 1660, avec le Leipziger Zeitung. Les véritables prototypes de la presse quotidienne moderne voient le jour au 19ème siècle.

I.1.2. La presse africaine

La presse africaine s’inscrit dans cette mouvance avec des publications anglophones comme le Cape Town Gazette – en 1800 ou la Sierra Leone Gazette, en 1801. Le Moniteur administratif du Sénégal et dépendances, dont le titre laisse penser qu’il s’agissait probablement du journal officiel de l’administration coloniale, signe la naissance de la première publication d’Afrique noire francophone[3], éditée à Saint-Louis du Sénégal en 1856.

La presse en Côte d’Ivoire fut d’abord celle des Blancs. C’est en 1906 que fut publié le premier bimensuel d’informations, à Grand-Bassam. Il s’agit de la Côte d’Ivoire, créé par Charles Ostench et Clément. Jusqu’en 1935, la presse fut entièrement réalisée par des Blancs. Ce n’est qu’en mai 1935, que paraît le premier journal créé et rédigé par des Ivoiriens : L’Eclaireur de Côte d’Ivoire fondé par Kouamé Binzème et George Vilasco[4]. Elle fut essentiellement une presse d’opinion et de combat. Son objectif était d’éclairer l’opinion et de défendre les intérêts généraux du pays. Il connut un très grand succès car il combattait les abus des chefs, réclamait le développement des œuvres sociales, défendait les planteurs africains.

I.1.3. La presse numérique

Comme l’avons-nous indiqué plus tôt, le terme de « presse » désigne l’ensemble des journaux et revues, et ainsi par métonymie les professionnels qui les fabriquent. Au sens classique, la presse est donc imprimée et tangible. Cependant, une nouvelle forme s’est développée en même temps que l’expansion du numérique et la globalisation des échanges : l’écrit n’est plus seulement imprimé mais aussi posé sur des écrans, ce qui interroge la viabilité de la presse imprimée traditionnelle.

L’information numérique manque l’arrêt de mort de la presse écrite ?

Dans son rapport Quelques éléments de réforme du secteur de la presse en France[5], Étienne Chantrel liste certaines difficultés : coût élevé de l’impression et de la publication, risque de voir les recettes publicitaires se tourner vers d’autres supports, apparition de la concurrence des journaux d’information gratuits, encombrement des linéaires. Il note le rôle de l’aide publique en tant que garante de la pluralité d’expression, et propose que cette aide soit ciblée sur la presse d’information et d’opinion, qui elle-même gagnerait à devenir plus concentrée. Ce type de presse est alors essentiel car c’est une garantie de la démocratie au sein du pays, et permet d’animer le débat. Compte tenu de la multiplication des titres, les distributeurs devraient également pouvoir choisir ce qu’ils proposent en dehors de la presse d’information.

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