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Analyse critique des grands paradigmes économiques

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Par   •  6 Août 2013  •  5 024 Mots (21 Pages)  •  1 363 Vues

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ANALYSE CRITIQUE DES GRANDS PARADIGMES

Adam SMITH est considéré comme le premier grand économiste (1776 – Révolution industrielle).

La pensée classique s'est étalée sur trois quarts de siècle jusqu'à 1848 (Stuart MILL "Principe d'Economique POLITIQUE).

En réalité, le terme d'"économie politique" semble avoir été inventé par Antoine de MONTCHRESTIEN qui a publié en 1616 un "Traité d'Economie Politique".

Le fait que l'économie ne se soit développée qu'au début du 17ème siècle tient à ce que le développement des échanges et des biens industriels datent du 15ème et 16ème siècle, puis également à la baisse de l'influence de l'Eglise et encore à l'apparition d'Etats contrôlés par des "matérialistes".

Jusqu'à cette époque, il n'y avait eu que quelques pensées sur la légitimité du profit (l'église le prohibait).

Du 15ème au 18ème siècles, la pensée économique se résumait à deux courants de pensées le "mercantilisme" (15ème/16ème) et les "physiocrates" (milieu 18ème ; ces derniers ont eu un "leader" en la personne du français QUESNAY, précurseur de la comptabilité nationale).

Les mercantilistes

Le terme a été inventé par Adam SMITH :

"La divergence du progrès de la richesse à différentes époques et dans différentes "nations a donné naissance à deux systèmes différents d'économie politique le "système du commerce ou système mercantiliste (accent mis sur le rôle du commerce "extérieur) et le système de l'agriculture (physiocrates : accent mis sur le développement "de l'agriculture)".

Concrètement, les "mercantilistes" regroupent plusieurs économistes : Thomas MUN, Richard CANTILLON (il manifestera un mercantilisme "pessimiste" qui préfigurera les analyses critiques futures) et Antoine de MONTCHRESTIEN.

Les mercantilistes partent d'abord d'une nouvelle conception de la finalité de la vie sociale : Richard CANTILLON déclare que :

"Le bonheur des hommes consiste principalement en la richesse et la richesse dans le "travail"

La richesse à laquelle il fait référence est essentiellement celle des gouvernants, des marchands, des artisans et des premiers entrepreneurs ; elle dépend pour lui des exportations : la richesse est le fondement des métaux précieux.

La grande idée du mercantilisme repose sur l'idée qu'il faut une économie commerciale basée sur le protectionnisme de l'économie nationale et ce, afin d'avoir une balance extérieure excédentaire pour obtenir de l'or et de l'argent qui vont favoriser le commerce interne et les dépenses étatiques et le profit des marchands.

La thèse essentielle du mercantilisme a été beaucoup attaquée, voir ridiculisée : la possession par l'Etat de l'or et de l'argent n'est pas fatalement une garantie de développement (ex du déclin économique de l'Espagne en dépit de ses richesses immenses obtenues par le pillage de l'Amérique latine).

La critique faite au mercantilisme est de s'être basé sur l'équation :

MV = PT (transaction)

Masse Monétaire X Vitesse (de circulation) = Prix (niveau général) X Volume des transactions

Le problème qui fait débat chez les économistes est le suivant : si l'on augmente la masse monétaire, (plus de monnaie qui circule), que se passe-t-il ? l'équilibre (égalité) se fait-il à travers l'augmentation de la production (ou transaction) ou l'augmentation des prix, c'est à dire l'inflation, (ce qui n'entraîne pas de développement) ?

C'est le grand débat entre les néoclassiques et KEYNES (qui estime pour sa part qu'une politique monétaire peut jouer sur le développement économique du pays).

L'exemple de l'Espagne montre en fait qu'un accroissement de la masse monétaire n'entraîne pas nécessairement le développement économique d'un pays (car immobilisation des biens : exemple de l'or).

Les physiocrates

Ils ont écrit dans les années 1750 : François QUESNAY est célèbre pour avoir publié l'article "Fermier" dans l'Encyclopédie de Diderot et pour son "Tableau Economique" (ébauche de la comptabilité nationale).

Il était fils d'un petit propriétaire terrien et est devenu lui-même gros propriétaire terrien.

QUESNAY a été frappé par la mauvaise santé de l'agriculture française et sa faible productivité ; c'est lui qui, le premier, a développé une grande idée sur le niveau économique à savoir le rôle du capital (investissement) dans le développement.

Il a toutefois manqué (plus ou moins volontairement) d'objectivité en affirmant que ce raisonnement n'était valable que pour l'agriculture ; selon ses dires, seule cette dernière était productive et les commerçants et les industriels étaient des "classes stériles".

Classe productive Classe des propriétaires Classe stérile

Début de Avances

circulation

Ventes = 3 Ventes = 2M

Fin de pér

circulation

Les flèches du tableau représentent des flux monétaires correspondant à des achats ayant en contrepartie un bien ou des opérations de transfert ou de mise en réserve sans contrepartie.

Explication du tableau :

1°) En début de période, les propriétaires disposent d'un revenu de 2 M, et la classe stérile de 1 M qu'elle "avance" à la production,

2°) les propriétaires consacrent la moitié

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