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Versailles cas

Dissertation : Versailles cas. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Janvier 2016  •  Dissertation  •  1 832 Mots (8 Pages)  •  778 Vues

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Compte-rendu Versailles 23/09/15 :

Rendez-Vous 9H devant la grille du château de Versailles. La visite a débuté par une présentation rapide des jardins à la française de Versailles et du thème abordé : « Ordre et désordre » traité par Anish Kapoor à travers cinq œuvres monumentales. Mais qu’est-ce que cette notion d’ « ordre et désordre » ? : Le château a un espace complètement organisé, défini depuis des siècles puis quelques éléments perturbateurs s’invitent et aboutissent à une exposition des plus inattendues. Kapoor s’impregne de cela et à travers ses œuvres, nous voyons qu’il a pris en compte cette notion de plein/vide, de la perception, comment arriver à la modifier à travers un jeu d’échelle par exemple.

Après quelques consignes et informations données par notre guide-photographe nous avons entamé la découverte de ces prestigieux jardins de mille hectares dont l’ordre parfait est devenu une référence à travers les siècles. En effet rien n’est fait au hasard à Versailles : les plantations, toute la statuaire installée dans le parc, les bosquets, chaque chose est précisément étudiée et a sa place. Même la lumière a été minutieusement évaluée : elle transforme l’aspect des choses selon le moment de la journée et de ce fait le paysage n’est jamais le même : l’ennui n’a pas sa place. Le Nôtre a beaucoup réfléchi par rapport à l’orientation du site, les perspectives etc. il joue sur l’illusion d’optique afin de tromper l’œil et de créer une rupture dans cette perspective : à travers la mise en scène de fontaines, de parterres d’eau ou de petits espaces clôts comme les bosquets il raconte une histoire et créer la surprise chez le visiteur.

 1er arrêt : Le Bosquet du théâtre d’eau :

Notre premier arrêt a été le Bosquet du théâtre d’eau. C’est une œuvre installée de façon permanente à Versailles. A l’origine, durant la tempête de 1999 des tas d’arbres se sont abattus et un déblayage et une réorganisation de l’espace ont été nécessaires. De ce fait, le château a lancé un concours international paysagiste. Le paysagiste (Louis Benech) a décidé de s’associer avec un artiste sculpteur (Jean-Michel Othoniel). J’ai trouvé ce lieu très agréable, d’une part car on pouvait y déambuler, se déplacer et d’autre part car en comparaison aux structures des jardins que l’on trouve dans le parc le registre était différent : au niveau du traitement des volumes, des matériaux utilisés etc. Jean-Michel Othoniel a employé du verre auquel il a incrusté de l’or. L’idée de la construction de ces pièces est une référence à la danse et à Louis XIV. En effet, toutes les œuvres ont un lien plus ou moins direct avec le château et son histoire. La perle bleue est un « petit clin d’œil » au fait qu’au moment des fouilles, pour vider l’espace pour installer cette œuvre, ils ont découvert cette couleur bleue dans les anciens mécanismes des fontaines. L’or fait le lien au Roi Soleil, le bleu est la référence à l’histoire des fontaines et ses formes courbées réfèrent à la danse. En effet Louis XIV adorait la danse, il organisait régulièrement des bals dans tous les bosquets. Cette œuvre peut être vue sous plusieurs perspectives donc plusieurs lectures sont possibles. J’ai personnellement apprécié cette œuvre du fait de son harmonie : l’ensemble constitué des jardins alentours, du bassin et de la sculpture m’ont plu, les courbes et le matériau reflétaient bien l’image de Versailles et sa richesse. De plus, j’ai trouvé que l’exercice de photographie permettait une approche différente de l’œuvre, un simple cadre nous permettait de cibler des éléments précis et de voir des choses qui au premier abord étaient impercevables.

 2ème arrêt : “Sectional Body Preparing for Monadic Singularity” :

Cet étrange cube fait partie des cinq œuvres d’Anish Kapoor installées dans le parc, c’est la seule qui ait été créée pour le site et l’exposition temporaire, les autres œuvres ont déjà été installées à l’occasion d’expositions antérieures. Cette œuvre est placée en plein centre du bosquet qui est un espace assez dénudé. C’est un volume sur lequel chaque face est traitée de façon différente. Le matériau employé est le vinyle, une sorte de latex dont le côté caoutchouteux qui permet un panel très large de formes a bien été exploité par l’artiste : des toiles tendues pour les parties rouges notamment et un caisson rigide pour le noir. La lecture diffère selon notre proximité à l’œuvre. En effet découvrir une œuvre c’est tourner autour, c’est un volume, il y a plusieurs faces donc une multitude de points de vue possibles. J’ai bien retrouvé la thématique « ordre et désordre » à travers son travail, d’une part dans sa façon de traiter les volumes, les pleins et les vides mais aussi dans l’image que renvoyait l’œuvre elle-même, elle m’a intrigué mais pas dérangé ce qui n’a pas été le cas de tout le monde. Au premier coup d’œil je percevais un cube bicolore puis en m’approchant j’ai discerné des formes, des orifices, des jeux de matière, cela alimentait le mystère. En m’approchant de plus en plus, je ne savais plus où je me trouvais c’était un dépaysement total qui se poursuivait à l’intérieur du cube : j’ai trouvé la démarche de Kapoor quelque peu « trash » car l’intérieur ressemblait à des organes ou des muscles, l’omniprésence de la peau et du corps humain m’a interrogé car Kapoor fait clairement référence au corps humain de façon presque malsaine. L’intitulé de l’œuvre ne me laissait pas présager cela

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