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Salmata Abdoulaye akobi, creatrice de mode

Note de Recherches : Salmata Abdoulaye akobi, creatrice de mode. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Juillet 2013  •  1 719 Mots (7 Pages)  •  1 017 Vues

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SALMATA ABDOULAYE AKOBI, CREATRICE DE MODE

« Je ne me sens pas menacée par la concurrence »

Ainée d’une famille de cinq enfants, Salmata ABDOULAYE AKOBI est la nouvelle ambassadrice de la mode béninoise.

Elle est née à Parakou en 1971, d’un père technocrate et d’une mère teinturière et institutrice. Nantie d’un diplôme en gestion des entreprises obtenue à l’issue de ses six ans d’études supérieures en France, elle a eu ses premières expériences professionnelles à la SONAPRA puis à la Coton Distributors Incorporated (CDI), une société de textile basée à Lausanne, en Suisse. Depuis 2011, cette amoureuse du coton, passionnée de littérature africaine et de cuisine du monde, dirige sa structure Olowouprint. Elle est âgée de 42 ans et mère de deux enfants. Nous l’avons rencontré pour mieux appréhender sa passion pour l’art et les activités de son entreprise.

Mme AKOBI, pouvez-vous nous présenter brièvement votre entreprise ?

Olowouprint est une structure qui emploie dix sept personnes, moi y compris. Nous intervenons dans la conception et la commercialisation de l’écru 100% made in Bénin. Côté création, il y a la maroquinerie, les jouets, les perles que nous montons avec des dames handicapées. Nous confectionnons aussi les sets de table, les sacs d’ordinateurs, les robes et chemises (pour hommes, femmes et enfants), toujours à partir de l’écru que nous achetons auprès de la COTEB et que nous transformons en batik. Notre cible, c’est beaucoup plus les dames. Même quand les vêtements hommes sont vendus, ce sont les femmes qui en achètent pour leurs maris. On a aussi une clientèle enfantine du fait de mes enfants qui sont très fiers d’arborer les vêtements Olowou parce qu’il y a du choix, de la couleur et des coupes qu’ils aiment bien.

Quand et comment l’aventure a-t-elle vraiment commencé ?

L’art, quelque part, c’est de famille. L’avant-dernière de la famille, Leila Abdoulaye, est mannequin international, ancienne top modèle Afrique élue en 1998 en Côte d’Ivoire. La troisième de la famille, malgré son handicap (polyomyélite évolutive), est sortie 3ème de la promotion 2001 des Beaux Arts, option cinématographie, sur tout le territoire français. Ma mère quant à elle est teinturière. C’est d’ailleurs grâce à elle que j’ai appris ce que c’était que la teinture, le batik, la sérigraphie…J’ai été inspirée de tout ça.

Mais mon aventure avec Olowouprint a concrètement commencé en 2011. Le déclic a été de constater qu’au Centre de Promotion de l’Artisanat, centre de référence pour les expatriés et autres personnes désirant se procurer des objets d’art typiques du Bénin, les articles proposés pouvaient être beaux mais leur finition était superficielle. De même, sur dix ans, ce sont toujours les mêmes motifs, qui sont proposés aux clients. On pouvait mieux faire. Et c’est dans le souci de proposer mieux que l’idée d’Olowouprint a germé dans mon esprit. J’en ai parlé à un ami tailleur qui depuis dix ans me confectionne mes vêtements. Il s’appelle Armand GNANSSOUNOU. Si Olowou est devenu ce que c’est aujourd’hui, c’est aussi grâce à lui. Il a épousé l’idée et m’a soutenu en contactant quelques-uns de ses amis togolais avec qui il était en apprentissage. J’ai apporté mes idées et eux leur savoir-faire. On a commencé par des échantillons. De plus en plus de personnes se sont intéressées à notre travail au point où aujourd’hui les créations Olowou sont devenues l’article qu’il faut avoir dans certaines communautés.

Du démarrage à ce jour, combien de collections avez-vous à votre actif ?

Nous en sommes à notre troisième collection. La première a été présentée au public en 2012 à travers un défilé exposition-vente qui a eu lieu à l’espace Tchif le 14 décembre dernier. Elle était essentiellement composée de vêtements d’enfants et de jouets. On a eu de très bon retour même si malheureusement, ce sont plus des personnes étrangères au Bénin qui ont apprécié, adhéré au concept. Ensuite il y a une collection en février 2012, axée sur la St Valentin. La dernière en date est relative à la fête des mères 2013.

Comment s’organise le travail au sein d’Olowouprint ?

Je travaille avec une équipe d’artisans, chacun très compétents dans son domaine. On achète l’écru en fonction de l’article à réaliser. Pour des sets de table par exemple, on choisit l’écru de grade 2 ; pour des vêtements très légers comme des tenues de plage, on prend le grade 1 qui se rapproche de la mousseline ; et si c’est pour confectionner des sacs, on utilise l’écru de grade 4 qui est épais comme du jean.

Ensuite, avec l’aide de ma maman, je passe à la teinture des motifs choisis. Chaque soir, les artisans viennent me voir à la maison avec tout ce qui est sorti de notre atelier dans la journée et je contrôle chaque article rapporté puis je monte moi-même les objets décoratifs sur les produits. Je commence souvent à travailler à partir de 21H30, heure à laquelle les enfants sont couchés, pour finir vers 2H du matin.

Toutes vos créations sont signées Olowou. Pourquoi ?

Olowou, c’est la marque à travers laquelle je commercialise mes œuvres. C’est un concept qui traduit le fait de vivre

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