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Proposition d'un travail de recherche : radeau de la méduse

Étude de cas : Proposition d'un travail de recherche : radeau de la méduse. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Décembre 2019  •  Étude de cas  •  1 795 Mots (8 Pages)  •  634 Vues

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Proposition d’un travail de recherche

Travail présenté à

 Madame Lynn Bannon

HAR 1405-30
Initiation aux techniques et aux instruments de recherche en histoire de l’art

Par : Leila Imane Djouhri

DJOI01549705

Baccalauréat en histoire de l'art concentration : muséologie et diffusion de l'art

Université du Québec à Montréal

Le 05 Décembre 2018

FICHE TECHNIQUE DE L’OEUVRE

[pic 1]

Auteur : Théodore Géricault

Titre : Le Radeau de la Méduse

Date : Année 1818-1819

Technique : Huile sur toile

Dimension : 419 cm X 716 cm

Signature : Gravure sur le cadre ; Géricault Théodore, Le Radeau de la Méduse, « L'humanité est le seul héros de cette poignante histoire »

Inscription : Information indisponible

Lieu de conservation : Le musée du Louvre de Paris

PROPOSITION D’UN TRAVAIL DE RECHERCHE

Le naufrage de la frégate Méduse, constitue une des histoires d’horreur de la marine française en ce temps-là. L’histoire gardera en mémoire un capitaine lâche et incompétent, issu de la bourgeoisie française, et revenant après des années d’exil dans un mouvement de restauration de la monarchie. Il s’agit en l’occurrence du commandant Chaumarey qui en plus de causer la mort de tant d’homme s’est illustré par sa lâcheté abandonnant ainsi ses hommes à leur triste sort, et se sauvant en premier. Ce fameux jour, et à cause de son mauvais jugement, la frégate La Méduse, s'est échouée sur un banc de sable au large des côtes de l'actuelle Mauritanie causant ainsi la mort de centaines d’hommes et de femmes, et poussant près de 147[1]personnes à fuir la mort sur un radeau de fortune. Au moins 147 personnes durent se maintenir à la surface de l'eau sur un radeau de fortune et endurer ainsi les affres de la faim et la soif et les poussant même jusqu’à commettre des actes de cannibalismes. De ce nombre seuls dix rescapés ont pu atteindre Saint-Louis du Sénégal suite à leur sauvetage par L’Argus.

Dans son souci de rendre le plus fidèlement possible les affres de ce naufrage, Théodore Géricault a réalisé une peinture d’histoire qui a été très controversée lors du Salon de 1819[2]. Et fait sensation tout d’abord à cause de sa taille, à savoir environ cinq mètres sur sept, et par le thème général abordé par l’artiste qui a dépeint la mutinerie des soldats. L’effroyable horreur que fût le naufrage de la méduse a attisé la curiosité et la fascination de l’artiste Géricault. Celui-ci a décidé d’entreprendre un énorme travail de reconstitution de l'événement sous la forme d’une toile. Il se mit donc à collecter de l’information et à faire un minutieux travail de recherche afin de connaître la vérité dans ses moindres détails les plus lugubres.  Il a même réalisé plusieurs esquisses avant de procéder à la création du tableau à proprement dit. Dans son désir de rendre le plus fidèlement possible la vérité, Géricault a poussé ses recherches jusqu’à visiter des morgues et des hôpitaux pour mieux comprendre et se saisir les nuances des textures et des couleurs des corps mourants. Il a aussi rencontré deux des survivants du naufrage et a reproduit un modèle réduit du radeau afin de lui permettre de bien imaginer la scène.

Tout comme La Liberté guidant le peuple d’Eugène Delacroix[3], Le Radeau de la Méduse de Théodore Géricault appartient au courant du romantisme. Nonobstant leurs ressemblances stylistiques, particulièrement de par leurs thèmes iconographiques, Théodore Géricault demeure un des précurseurs du romantisme. Le romantisme, un courant pictural, qui se veut non seulement historique, mais aussi au thème mélancolique. En effet, appartenant à se courant artistique, Le Radeau de la Méduse a été peint à la suite du naufrage de la Méduse en 1816[4] sous son titre initial de « Scène d’un Naufrage ». L’œuvre a été produite et exhibée quelques temps après le naufrage, en effet, la toile est attachée à une épistémè temporellement similaire de celle dans laquelle elle est reçus, compte tenu du fait que c’est une œuvre à thème iconographique historique.

Il est intéressant de constater que l’œuvre dans son iconographie et dans son exécution semble aller dans le sens du paradigme culturel de l’époque. Époque où le courant du romantisme régnait dans les domaines littéraires, philosophiques et artistiques. L’agencement des lignes, des formes et des couleurs semble établir un lien entre elles-mêmes, où de fines lignes courbes, représentant l’aspect chaotique, introduisent des représentations pyramidales, qui elles à leurs tours, à travers les couleurs incorporent un des aspects dénonciateurs. En effet, Géricault peint une pyramide humaine qui en fait représenterait une critique, où il inverse les hiérarchies sociales. Au sommet de ladite pyramide se trouve un homme de peau foncée qui en fait serait considéré comme esclave, mais aux yeux de Géricault, en le plaçant au sommet, l’homme représenterait la liberté. L’inversion de la hiérarchie sociale se verrait donc de par le fait qu’un bon nombre d’hommes à la peaux plus blanche mais voilé de pigment plus ternes et foncé se retrouvent à la base de la pyramide humaine, et qu’un homme à la peau plus foncée et qui semble illuminé serait au pinacle.

En adoptant ce courant pictural, l’auteur de la toile Le Radeau de la Méduse choisit d’utiliser un vecteur temporel à connotation historique, voire dénonciateur. Il en fait une représentation chargée en émotions ainsi qu’en réalisme et l’a créée de façon à ce qu’elle soit éternelle.

Il apparaît évident que la toile est présentée dans un contexte d’énonciation temporel dans le vif du sujet. En effet, l’artiste Théodore Géricault n’a pas attendu longtemps après le naufrage pour présenter sa toile. L’œuvre lui a pris à peine deux ans pour la réaliser. Dans cet ordre d’idée, Géricault recherche par tout moyen de se familiariser avec tout ce qui concerne la mort. En effet, il s’inspire de ce qu’il étudie lors de ses excursions dans les hôpitaux afin d’en apporter une représentation plus que réaliste aux victimes du naufrage. Il rencontre les survivants dans l’intention de se mettre en contexte et leurs demandes de servir de modèles. Il regroupe un certain nombre de modèles, tous, ou presque, souffrant d’une maladie afin de s’en inspirer et peindre avec précision et réalisme entreprenant donc une démarche journalistique.

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