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La Description Du Tableau De James Nasmyth à La méthode De Zola

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Par   •  27 Octobre 2013  •  431 Mots (2 Pages)  •  8 936 Vues

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Le marteau-pilon était là, au beau milieu d'une pièce aussi

immense que sombre, illuminée seulement par le rouge écarlate du

métal en fusion. Et autour fourmillaient les ouvriers, telles des

fourmis se dépêchant de nourrir leur reine. Il n'y avait aucune différence possible entre ces pauvres ouvriers, réduits à répéter inlassablement les mêmes mouvements fatigués, noyés dans l'obscurité , travaillant pour assouvir les besoins du « diable » en personne. Ils auraient pu décrire cette pièce comme l'enfer sur terre ; cet air lugubre, renforcé par le rugissement de la bête tel un sifflement d'avertissement ; ce rouge écarlate, montrant que la bête s'est abreuvée...

La machine, du haut de ses vingt mètres, commandait ces pauvres hommes dans cet entrepôt vide où le bruit sourd du géant résonnait, aplatissant toutes choses sur son passage. Et un seul regard vers le monde extérieur, démoralisait ces êtres réduits à l'état d'esclave. Le seul espoir de voir la lumière du jour ne montrait qu'un flot continu d'usines à perte de vue, un travail à la chaîne présent avec eux et autour d'eux. Cette dame de fer ne laissait aucun répit et aucune once d'espoir à ces chères brebis. Aucune liberté n'était possible, aucune chance d'avoir une vie meilleure.

Au milieu de cette pénombre, il y a distinctement un rouge flamboyant comme du feu qui crépite, un bûcher où les personnes les plus démunies sont mortes, brûlées par un feu dévastateur. Ce rouge montre la douleur du monstre de ne pas être rassasié, sa fièvre de l'appétit. Et en même temps un carnage, du sang qui a coulé en abondance. Et ces pauvres petits oiseaux en cage, condamnés à rester près de cette affreuse monstruosité assoiffée de chair et de sang. Ce feu qui ne laisse qu'un épais nuage de poussière planait au-dessus des hommes comme si leur avenir était flou, périlleux, sans issu et sans lendemain.

Ce monstre de métal retenu par deux énormes pieds, montrait toute sa grandeur et tout son poids sur la société et sur ces hommes. Ces hommes qui perdent de la vivacité comme les lumières perdent peu à peu leur clarté au fil des jours. Pour survivre dans cet univers de ténèbres, la seule chose qui leur reste est de garder un peu d'espoir. Un espoir qui s'évanouit, comme les feuilles des arbres en automne, comme la vieillesse qui s'imprègne des corps consumés de fatigue des ouvriers. Cet espoir si lointain, apporte un vent de souffrance et de mélancolie sur les pauvres petites brebis égarées. Le soir venu, le majestueux dragon de feu et de ténèbres s'endort pour s'éveiller, le lendemain, encore plus assoiffé.

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