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L'antiquité Classique

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Par   •  24 Juin 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 450 Mots (6 Pages)  •  647 Vues

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ANTIQUITE CLASSIQUE

-En Grèce :

Hippocrate :

C’est avec Hippocrate qu’a lieu le véritable partage de la médecine, de la magie et de la religion et que l’on assiste à la naissance de la psychiatrie.

Il se refuse à voir dans les troubles mentaux des manifestations surnaturelles ou religieuses ; il est convaincu que la folie, comme toute maladie, a une cause organique :

« Les maladies ont une cause naturelle et non surnaturelle, cause que l’on peut étudier et comprendre».

« L’épilepsie n’est ni sacrée, ni divine, elle a une cause naturelle comme les autres maladies ».

Les philosophes grecs et la psychologie sociale :

Avec Hippocrate, la folie devient une maladie. L’âme, comme le corps est capable de souffrir. Cette reconnaissance engage la conscience médicale, puisqu’on y voit une atteinte organique, mais la conscience philosophique aussi, dans la mesure où l’âme est concernée.

Platon, Socrate et Aristote, contemporains d’Hippocrate, reprennent ses théories et orientent leur réflexion vers une meilleure connaissance de l’homme. Inévitablement, la folie apparaît très vite comme l’expression d’un malaise entre l’individu et son milieu social. Il s’en suit des considérations sociologiques et politiques, portant sur l’organisation de la vie en société et sur la nécessaire prise en charge du malade mental.

Les philosophes interprètent les phénomènes psychologiques comme des messages de l’organisme reflétant un état intérieur. L’âme a le pouvoir de s’exprimer à travers le corps. Et cette dualité âme/corps crée une psychologie dynamique où la conscience a une fonction organisatrice.

-Chez les Romains :

La pratique de l’art médical et l’approche de la psychologie héritées des Grecs sont obligées de s’accorder avec le christianisme naissant. On assiste forcément au retour des explications mystiques et religieuses de la folie au détriment de l’aspect médical.

La reconnaissance médicale de la folie, durant l’antiquité, passe par la primauté des causes organiques. Mais, peu à peu, se font jour d’autres explications qui, s’écartant du rationalisme immuable, laissent la place à la psychologie et à des méthodes de traitement autres que les saignées, les purgations, les émétiques ou la peur.

L’Antiquité reste une noble période, riche d’enseignement, qui, sans avoir bénéficiée de nos connaissances scientifiques, a su développer cette nécessaire approche psycho sociale de la maladie mentale que le XX e siècle devrait lui envier.

On peut considérer qu’à cette époque-là, toutes les bases de notre psychiatrie actuelle étaient déjà établies.

LE MOYEN ÂGE : LA RELIGION CONDAMNE LA FOLIE

Le christianisme s’impose avec force.

Le soin médical appartient aux religieux qui en font une affaire de charité. Soigner des âmes malades ou sauver des âmes sont deux choses très proches.

Et la guérison de la folie ne peut passer que par la foi. On a recours à la superstition et à la démonologie pour expliquer ce que la science ne comprend pas. Le traitement des troubles mentaux se tourne alors vers l’exorcisme ; c’est un rite contre l’esprit mauvais, une conjuration du démon qui s’est emparé d’une âme malade. Il représente aussi une punition dans le sens où la folie est assimilée à une faute.

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LES CINQ PREMIERS SIECLES DU MOYEN-ÂGE

-La place du fou :

Durant les cinq premiers siècles du moyen âge, la folie est assez bien tolérée. On enferme peu, on exclut pas. La notion de collectivité reste importante ; les malades mentaux sont acceptés et pris en charge par sécurité et par charité chrétienne. Seuls les plus dangereux sont enchaînés à domicile ou dans des prisons, quand les familles peuvent payer la pension.

Thévenin sous Charles V, Triboulet sous François I er, Mathurine sous Henri IV ou Angély sous Louis XIV ont occupé ce poste.

Ces personnages ne sont jamais des fous furieux. Ils présentent parfois, à cause d’une personnalité pathologique, des images atténuées, comiques ou familières de la folie. Mais souvent, ce sont aussi d’habiles simulateurs.

Ce début du moyen âge est donc une période assez controversée, puisque la folie, pourtant rangée du côté de la possession démoniaque par l’Eglise, parvient malgré tout à se faire une place au pouvoir et à le ridiculiser.

-L’apport des philosophes à la psychologie :

Quelques philosophes d’obédience chrétienne vont, sans contredire les affirmations de l’Eglise, tenter d’apporter une explication psychologique à la folie. Ils s’en réfèrent à la sagesse et au discernement des penseurs Grecs. La foi et la morale conservent des affinités, et la maladie de l’âme est encore le point de rencontre du discours religieux et du discours philosophique.

-Les premiers hôpitaux, les premières Écoles de médecine :

C’est en 1409, qu’apparaît le premier hôpital pour malades mentaux en Europe. Il est situé à Valence en Espagne.

On

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