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Francisco de Goya : Los Caprichos : « Le sommeil de la raison engendre des monstres »(1799)

Commentaire d'oeuvre : Francisco de Goya : Los Caprichos : « Le sommeil de la raison engendre des monstres »(1799). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Décembre 2018  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 162 Mots (9 Pages)  •  1 380 Vues

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Francisco de Goya : Los Caprichos :

 « Le sommeil de la raison engendre des monstres »(1799)

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  1. Introduction

Los Caprichos, en français « Les caprices » est une série de 80 gravures du peintre, graveur et sculpteur espagnol Francisco de Goya. Cette série est une satire de la société espagnole de la fin du XVIIIe siècle, portant principalement sur la noblesse et le clergé, ce qui lui a d'ailleurs valu d'être censurée. Elle aborde trois grands thèmes : la satire sociale, les relations amoureuses et la sorcellerie.

Dans la première moitié de Los Caprichos, les gravures se trouvent être réalistes et satiriques, Goya critiquait alors le comportement de la noblesse et du clergé. La gravure Le sommeil de la raison engendre des monstres se situe dans la deuxième partie de la série de gravure, qui est plus absurde et qui montre des êtres étranges.

  1. L'artiste : Francisco de Goya

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Francisco de Goya est naît le 30 mars 1746, à Fuendetodos, près de Saragosse. Il fut un peintre et un graveur espagnol très connu.

A la suite de nombreux voyages en France et en Italie, Goya décide de s'installer à Madrid où en il épouse en 1773, Josepha Bayeu, sœur d'un peintre de la cour du roi Charles III. A partir de 1775, il travaille pour la cour du roi et en 1789, il est nommé peintre officiel du roi d'Espagne, Charles IV.

Suite à une très grave maladie, il devient complètement sourd en 1792. C'est ainsi que, deux ans après, il publie Los Caprichos.

Los caprichos va se diviser en deux parties, dans la première moitié, on va trouver des estampes réalistes, satiriques où Goya va critiquer les meurs et le comportement de ces contemporains. Dans une seconde moitié, les personnages vont se transformer et ainsi l’on va se rendre vers un registre plus fantastique mais toujours aussi satirique. 

Ces œuvres mises en vente à Madrid sont rapidement retirées du marché sous la pression de l’Inquisition. Des exemplaires parviennent tout de même à traverser la frontière en circulant dans les fourgons des armées françaises révolutionnaires. Les Caprices deviennent rapidement célèbres et passionnent les Romantiques comme l’artiste Delacroix.

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Inquiété par l'Inquisition pour avoir peint La maja nue et à nouveau frappé par la maladie, écoeuré par l'absolutisme de Ferdinand VII, Goya s'exile en 1823 à Bordeaux, où il meurt en 1828.

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  1. Les caprices : présentation générale de la série

Ses gravures échappent aux normes académiques, elles sont empreintes d’une liberté d’invention et d’imagination. Les personnages y sont exagérés dans leur traits afin de les rendent plus absurdes et monstrueux. Goya va exagérer les caractéristiques physiques pour représenter les vices et la stupidité humaine au point parfois de leurs donner un aspect bestial. On va donc aborder dans certaine estampe un coté plus fantastique car plus rien ne semble réel. Les hommes deviennent des animaux ou des sortes d’hybrides corrompus par leurs vices, ils sont donc voués à se transformer physiquement.

Chaque estampe a son  propre traitement même si l’on en reconnait des caractéristiques communes, comme des compositions centralisées et les personnages à l’arrière-plan plus esquissés que ceux du premier plan. Il va y avoir des différences en fonction des sujets. Ainsi sur certaines estampes on peut observer des jeux d’ombre et de lumière qui permettent de révéler des détails de l’image, des clair obscurs très marqués inspirés du travail de gravure de Rembrandt. Alors que pour d’autres, le fond va rester simple et sans variation.

Michel Melot va faire ressortir deux écoles de gravure au 18ème : celle du « beau » illustrée par les gravures de Delaunay reproduisant Fragonard et celle du « laid » illustrée par Goya. En effet le traitement des gravures de Goya est singulier à celui de ses contemporains. L’artiste va utiliser la gravure de manière plus proche du dessin et de l’esquisse que de la réalisation lisse et propre de l’époque évitant les nombreux détails représentés pour mettre en valeur son sujet principal et donc sa critique. De cela, on peut rapprocher son travail à celui des gravures de presse d’Honoré Daumier, et donc parler aux seins des caprices de caricature social de son époque.

IV. La sommeil de la raison engendre les monstres

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Cette gravure nommée Le sommeil de la raison engendre des monstres est la numéro 43 d'une série de gravures appelée Les Caprices, faite par le peintre Francisco de Goya en 1799, Goya a réalisé cette gravure à la suite des terribles massacres de la Terreur en France, mis en place par Robespierre . Pour cette gravure, Goya utilisé du papier vergé et la technique de l'eau-forte. Cette gravure est une œuvre abstraite afin de faire passer son message.

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  1. Description

        Tout d'abord, nous observons au premier plan la figure d'un homme dormant, rêvant. Il semble s'être endormi sur les papiers sur lesquels il était en train de travailler. Cette figure centrale est mise en valeur dans la gravure car c'est la plus illuminée et la plus nette. Au coin inférieur gauche, on voit le titre de la gravure inscrit sur le bureau : El sueno de la razon produce monstruos.

        Ensuite, au second plan, quelques hiboux se distinguent, regardant fixement et surveillant l'homme. De plus, on suppose qu'un hibou à la droite de l'homme tend ou enlève une plume à ce dernier. L'un de ces oiseaux a les ailes dépliées, comme prêt à s'envoler, s'enfuir. En bas à droite, un lynx observe le dormeur. Tout comme l'homme, ces animaux sont aussi illuminés.

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