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Exposé HDA: Un Rêve d'Aloysius Bertrand

Commentaire d'oeuvre : Exposé HDA: Un Rêve d'Aloysius Bertrand. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Mars 2019  •  Commentaire d'oeuvre  •  931 Mots (4 Pages)  •  671 Vues

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Au XIXe siècle, le romantisme fait une place toute particulière au lyrisme et à l'effusion du moi avec un goût marqué pour la mélancolie : les poètes vont donc exprimer leur mal de vivre et leurs souffrances affectives en méditant sur la mort, sur la déception amoureuse, la fuite du temps, ainsi que sur la gloire, et au-delà de ces thèmes lyriques traditionnels sur une perception plus originale du fantastique avec Aloysius Bertrand, Gérard de Nervalou encore Charles Nodie. Aloysius Bertrand est le créateur d’une nouvelle forme de poésie appelée la poésie en prose, et y consacra toute sa vie. Gaspard de la nuit, sous-titré Fantaisies à la manière de Rembrandt et de Callot, est un recueil de poèmes en prose qu’il a écrit. Il fut publié à titre posthume en 1842 par l'ami du poète, David d'Angers. Jules Fontanez est un peintre et illustrateur ayant vécu entre 1875 et 1918 à Genève. Dès 1902, Fontanez travaille sur des illustrations pour un ouvrage, Gaspard de la Nuit d'Aloysius Bertrand. L’œuvre choisi est une illustration d’un poème de Gaspard de la Nuit intitulé : Un Rêve, une illustration de Jules Fontanez.

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La typographie nous aide à structurer le texte ainsi que les connecteurs « d’abord », « ensuite », « enfin ». Le premier verset est une suite de descriptions, d’images fantastiques.  Le 2ème  représente le paysage sonore qui découle du premier verset. Dans le 3ème  verset surgissent 3 personnages : le moine, la jeune fille et moi. Ce n’est que dans le 4ème  verset que le lecteur sait qui sont les 3 personnages présents dans le verset précédent : Dom Augustin, Marguerite et moi (qui n’est autre qu’Aloysius Bertrand) Et le 5ème verset  parle du sort que subit le « moi ».  L’ordre chronologique est apparemment évident. L’illustration reflète parfaitement ce poème. Premièrement, les couleurs sont sombres, à l’exemple du noir et du gris. Le noir est associé au deuil, à la tristesse et au désespoir, à la peur et à la mort : c’est la couleur sombre par excellence. Dans le poème, Aloysius Bertrand évoque en effet la tristesse et le désespoir : « glas funèbre », « les sanglots funèbres », « les cris plaintifs ». Le gris ramène à un univers fade, triste et mélancolique. Plusieurs nuances de gris sont remarquées dans cette illustration : un gris clair, se rapprochant du blanc et un autre plus foncé se rapprochant du noir. La couleur blanche est aussi présente ici : le haut porté par celui qui exécute le criminel est blanc, ou encore le criminel en question qui est presque nu. La couleur blanche est mentionnée dans le poème : « dans sa robe blanche d’innocence ». En effet, principalement, le blanc est lié à la pureté et l’innocence. Dans cette illustration, le criminel qui est exécuté est blanc, ce qui signifie qu’il est peut-être innocent mais qu’il se retrouve tout de même condamné.

    A l’arrière plan, des formes triangulaires qui ressemblent vaguement à des arbres sont représentées en gris foncé : cela peut représenter « une foret percée de sentiers tortueux » (citée dans le poème) dans laquelle se trouve la place aux exécutions. Le formes présentes sur cette illustration grâce à l’effet produit par le coloriage peuvent être simulés à une pluie, ou encore une tempête (mentionnée dans le poème : torrents de pluie)

    Dans ce poème, trois personnages sont principalement évoqués : deux hommes et une fille. L’illustration présente également trois personnes, cependant ce ne sont que des hommes. Le poème parle d’une jeune fille qui « sera ensevelie » surement que son exécution se passera après celle qui est illustrée ici. Un moine, le bourreau et le criminel sont ici illustrés, et ils sont également mentionnés dans le poème d’Aloysius Bertrand. Le bourreau liait échevelé sur les rayons de la roue. Le supplice de la roue est décrit telle que : « Le bourreau frappe avec une large barre de fer, écrase le malheureux sous 11 coups, le replie sur une roue, non la face tournée vers le ciel, comme le dit l'arrêt, mais horriblement pendante; les os brisés traversent les chairs. Les cheveux hérissés par la douleur, distillent une sueur sanglante. Le patient, dans ce long supplice, demande tour à tour de l'eau et la mort. »  Effectivement, le condamné sur cette illustration souffre terriblement et n’attend plus que la mort. Selon le 5ème verset du poème, le condamné ici s’agit d’Aloysius Bertrand : «Mais moi, la barre du bourreau s'était, au premier coup, brisée comme un verre, les torches des pénitents noirs s'étaient éteintes sous des torrents de pluie, la foule s'était écoulée avec les ruisseaux débordés et rapides. », le lecteur pourrait croire que le poète s’était donné la mort. Pourtant, ce que le poète décrit n’est qu’un rêve.

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