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Biographie de Jérôme Bosch

Commentaire d'oeuvre : Biographie de Jérôme Bosch. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Octobre 2018  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 918 Mots (8 Pages)  •  470 Vues

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                           Jérôme Bosch                        

                   

                          Biographie

 Hieronymus van Aken naît vers 1453 à 's-Hertogenbosch ou Den Bosch (traduit en français Bois-le-Duc, bosch signifiant bois), commune située au sud des Pays-Bas. Il a donc emprunté la syllabe finale du nom de sa commune de naissance pour former son pseudonyme d'artiste. Il est désormais universellement connu comme Hieronymus Bosch ou Jérôme Bosch pour les francophones. Il était en quelque sorte prédestiné à devenir peintre puisque son grand-père Jan van Aken et son père Anthonis van Aken exerçaient déjà ce métier.

Sa période de formation se déroule donc dans l’atelier familial dans lequel travaillaient également ses oncles. En 1478, il épouse Aleyt Goyarts Van den Meervenne, la fille d’un bourgeois aisé, de vingt ans son aînée. Il acquiert ainsi une aisance financière qui lui donnera une plus grande liberté de création. Les deux époux deviennent membres de la confrérie Notre-Dame de Bois-le-Duc en 1486, suivant en cela une tradition familiale. Cette confrérie se consacrait au culte de la Vierge et à des œuvres de charité. Mais elle est également considérée comme proche d’une secte hérétique « Les Frères du Libre-Esprit ». On ignore si le peintre fit partie de cette secte, mais selon certains experts, son œuvre traduit son influence.

A cette époque, Bosch travaille pour les grandes familles de Bois-le-Duc. Notamment pour la confrérie Notre-Dame et d’autres communautés du même type ainsi que pour les bourgs environnants. Sa réputation va s’étendre rapidement : le duc de Bourogne Philippe le Beau (1478-1506) et le cardinal vénitien Grimani (1461-1523) lui adressent des commandes.

La vie de Jérôme Bosch se poursuit ensuite paisiblement à Bois-le-Duc entre son épouse, son atelier et la confrérie Notre-Dame. Il meurt sans descendance en 1516 à Bois-le-Duc et il sera vite oublié. À partir du classicisme on ne verra en lui qu’un fou ou un extravagant. Et cela jusqu’à la première moitié du 20e siècle.

                             

                             

                              Œuvre 

Si à ses débuts Bosch possède un style plutôt « traditionnel », il le délaisse éventuellement pour s’orienter vers des œuvres dites «sacrilèges» où le religieux se confronte au péché et à la damnation.  C’est dans ses lectures et dans l’atmosphère d’hérésie et de mysticisme régnant à son époque qu’il puise une inspiration nouvelle. L'œuvre de Bosch est donc d'abord et avant tout très située historiquement. Elle nous offre une image du monde intérieur des hommes de cette période charnière de l'histoire. L'emprise de la religion sur les esprits de l'époque, le manichéisme chrétien, se traduisent par des évocations de paradis et d'enfer. Le démon se manifeste sous forme de figures diverses considérées comme plus ou moins monstrueuses et il peut même se cacher dans les objets environnants.

Bosch est à la fois un dessinateur et un coloriste de génie. Cela n'a pas échappé aux amateurs d'art de son époque ; l'archiduc d'Autriche et le roi d'Espagne étaient des admirateurs de Bosch. En observant les détails du tableau « Le jardin des délices » par exemple, il est aisé de constater les innovations majeures dans l'utilisation de la couleur par rapport aux « primitifs flamands ». Ce ne sont que nuances de gris, d'ocre, de rose, de verts, effets de transparence, mais aussi contrastes entre fonds sombres et objets éclatants.

On a souvent comparé Bosch à des peintres surréalistes comme Max Ernst ou Salvador Dali. Ces derniers utilisent en effet les techniques picturales avec le même état d'esprit.  Il s'agit d'offrir par l'image un accès à une dimension plus ou moins obscure de la réalité humaine (rêves, fantasmes, inconscient, etc.). Bosch est d’ailleurs reconnu par les surréalistes du XXe siècle comme le «maître» de leur art pendant très longtemps.

Dans ses tableaux les plus insolites, les motifs qu’il met en scène : personnages, créatures, constructions humaines ou naturelles..., utilisent une forte symbolique liée à l’alchimie et à son langage métaphorique, à la sorcellerie, aux cartes du tarot de Marseille et à la mythologie religieuse. Bosch associe références culturelles et délire imaginatif.

On dénombre plus d’une quarantaine de peintures et de dessins réalisés à Bosch.

                        Le portement de croix (1515-16)

                                  [pic 1]

Huile sur bois, 74 × 81 cm, conservé au musé des beaux-arts de Gand. Ce tableau permet à Bosch d’opposer le temporel et le spirituel, le profane et le sacré, la sérénité à l’agitation. Le Christ portant sa croix montre un visage paisible car il appartient au divin. Les personnages qui l’entourent expriment des sentiments orientés vers l’agressivité ; ils appartiennent à l’humanité pécheresse.

Le tableau compte 17 personnages sur un fond sombre, qui entourent le christ portant sa croix. Outre le christ, on reconnait, en bas à gauche, sainte Véronique tenant le voile sur lequel la Sainte Face de jésus s’est imprimée, ainsi que les deux larrons. Le bon larron (en haut à droite) est celui qui possède les traits les moins difformes. Son teint pâle trahis sa peur de la damnation et un prêtre édenté à sa gauche semble le menacer des flammes de l’enfer. Le mauvais larron, bien plus hideux que son comparse, se trouve dans le bas à gauche. La grossièreté de ses traits renforce sa laideur.  Il se contente de répondre par une grimace haineuse aux deux badauds qui lui font face.

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