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De l'architecture au sacré

Fiche de lecture : De l'architecture au sacré. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Mai 2018  •  Fiche de lecture  •  1 283 Mots (6 Pages)  •  570 Vues

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I. DE l’ARCHITECTURE AU SACRÉ

Depuis toujours nous pouvons remarquer le lien étroit unissant l’architecture et le sacré. Une déambulation dans les rues Paris permet de le démontrer ; franchir la porte de la basilique du Sacré-Cœur, celle du Panthéon. Ce trait d’union est en partie lié au matériau employé, à l’utilisation de la lumière, aux formes travaillées, « L’architecture est le jeu, savant, correct, et magnifique des volumes assemblés sous la lumière » (Le CORBUSIER, Vers une architecture, Paris, Crès et Cie, 1923).

Espaces sacrés et architecture contemporaine - de Le Corbusier à Tadao Ando

Le Corbusier est né le 6 octobre 1887 à La Chaux-de-Fonds en Suisse, et mort le 27 août 1965 à Roquebrune-Cap-Martin en France. Architecte, urbaniste, décorateur, peintre, sculpteur et homme de lettres, il est l'un des principaux représentants du mouvement moderne. Il est connu pour être l'inventeur de « l'unité d'habitation », concept sur lequel il a commencé à travailler dans les années 1920. Sa conception envisage dans un même bâtiment tous les équipements collectifs nécessaires à la vie (garderie, laverie, piscine, école, commerces, bibliothèque, lieux de rencontre). La plus célèbre de ces unités est « la cité radieuse » de Marseille, construite entre 1945 et 1952.

Il a aussi beaucoup travaillé sur l’émotion plastique et l’architecture sensible, en s’attachant à atteindre une perfection dans la mise en valeur d’un espace ; notion qui se prête parfaitement au lieu spirituel. Pour exemple il a édifié la chapelle Notre-Dame-du-Haut, à Ronchamp (Haute-Saône). « J’ai voulu créer un lieu de silence, de prière, de paix, de joie intérieur » (1955). Le site est inscrit, avec 16 autres œuvres architecturales de Le Corbusier, sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 2016.

La chapelle Notre-Dame du Haut est construite semblable à une arche blanche. La coque de la toiture, d’une forme inspirée par la carapace de crabe, est réalisée en béton brut. Les deux éléments essentiels de sa création sont la matière et la lumière.

Grâce notamment aux théories architecturales de Le Corbusier, des expérimentations voient le jour où il est question de ces espaces indicibles cherchant à produire une émotion possible mêlant l’architecture et le spirituel.

C’est notamment le cas de « l’église sur l’eau » à Tomamu au Japon de Tadao Ando. L’architecte utilise le même matériau de prédilection que Le corbusier, à savoir du béton. Il essaie de créer une véritable unité où la sérénité règne entre le volume de la chapelle et le plan d’eau, au milieu duquel une croix est mise en scène.

Tadao Ando

Grand admirateur de Le Corbusier, Tadao Ando est né à Osaka au Japon le 13 septembre 1941. Autodidacte, il découvre Le Corbusier à l’âge de 17 ans. Ainsi en 1965, il part pour Paris, décidé à rencontrer son mentor. Malheureusement il arrivera quelques jours après le décès de Le Corbusier (27 août).

De retour au Japon, en 1969, Tadao Ando créé son propre cabinet d’architecture, Tadao Ando Architect & Associates, et débute son activité par la construction de petites maisons individuelles. Il définira peu à peu les fondements de son style architectural. On appellera cette période, sa période d’expérimentation. Il se démarquera du courant fonctionnaliste développé au début du XXème siècle (construction massive de bâtiments pour pallier une pression démographique de plus en plus importante en milieu urbain) en développant des ouvrages architecturaux où la frontière entre le monde extérieur et l’intérieur est exacerbée.  Comme exemple de ce type de construction nous pouvons citer sa maison Azuma, entièrement en béton, réalisée en 1976 est couronnée par le Prix de l’Institut d’Architecture du Japon trois ans plus tard. En 1985, il reçoit la médaille Alvar Aalto. Il réalise ensuite le pavillon du Japon de l’Exposition Universelle de Séville en 1992 ; pavillon le plus remarqué et le plus visité. Les années 1990 sont synonymes de consécration. Le MOMA de New York et le Centre Georges Pompidou lui consacrent des expositions. Après avoir reçu le très prestigieux prix Pritzker en 1995, il est nommé professeur titulaire à l’université de Tokyo.

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