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Le Théâtre Kabuki

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Par   •  18 Avril 2013  •  2 748 Mots (11 Pages)  •  703 Vues

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Théatre Kabuki

I) Origines

- Le contexte socio-historique

- Interdictions

II) Déclinaisons

- Le style Héroïque d’Edo (ou Aragoto)

- Le style réaliste du district de Kamigata (Kyôto) ou Wagoto

- Les personnages

III) Mise en scène

- Le keshô (maquillage)

- Costumes et accessoires

- Lieux et scènes

IV) Le kabuki aujourd’hui

V) Informations complémentaires : Le théâtre Nô

- I- Contexte socio-historique

Jusqu’en 1603 on est dans l’ère Azuchi momoyama : période de grandes guerres civiles. Unification du pays grâce à trois hommes qui avides de pouvoir conquièrent des terres => époque de conquêtes, batailles…

Le dernier à prendre le contrôle du pays, Tokugawa Ieyasu, impose un régime autoritaire afin d’arrêter les combats ; un système très hiérarchisé et rigide grâce au quel il peut contrôler la totalité du pays. Le refermant sur lui même (les européen ne sont plus tolérés au japon).

Nous sommes alors à l’ère Edo (1603-1868) avec pour capitale Edo (Tokyo)

Dans ce contexte, à Izumo, la prêtresse Shinto Okuni, ajoute à des petites scénettes qui se jouaient dans la rue, des danses grotesques. Créant le Kabuki : L’Étymologie provenant probablement du verbe kabuku désignant ce qui est peu orthodoxe, et par la suite un théâtre d’avant garde ; Ka signifiant le Chant, Bu la Danse et ki l’Habileté technique (jeu de mouvements).

Ces danses racontaient des histoires d’hommes fréquentant des prostitués dans un bordel, raison pour laquelle Okuni se déguisait en homme, non pas pour se travestir mais pour représenter un étranger barbare. Ceci connu un franc succès, au point que de véritables prostitués montèrent sur scène pour jouer de nouvelles pièces. Donnant le surnom de kabuki des prostituées.

- I- Interdictions

La venue de ces actrices aux mœurs légères provoqua des problèmes, car en plus de donner délibérément un aspect sexuel aux danses, ces dernières allaient forniquer avec les spectateurs une fois la représentation terminée. Le nouveau régime de l’ère Edo étant très strict, décida de restreindre à des quartiers réservés ces spectacles, jusqu’à les interdire totalement (1629).

Laissant ainsi la place au kabuki d’homme qui était apparut parallèlement au kabuki des prostituées. Ce dernier finit par n’avoir pour seule différence que le fait que les prostituées étaient interprétées par de jeunes hommes androgynes.

Il eut une nouvelle fois des problèmes liés à de la pédophilie, le scandale fut pire que le premier et l’état décida d’interdire totalement le kabuki (1651)

Cependant le kabuki était si populaire, que suite à une pétition, les autorités décidèrent de le ré autoriser, en 1653, à la condition que seuls des hommes d’âge murs jouent, que se soit des rôles masculins ou féminins.

Ainsi grâce à ces interdictions répétées, le kabuki put devenir un véritable art dramatique, avec des danses à caractère plus sérieux ainsi que des scènes de théâtre parlé.

Avangardiste pour l'époque de par ses jeux d'acteurs notamment, le kabuki se divise alors en trois catégories : le Jidai mono (thèmes historiques), le Sewa mono (moments de la vie de tous les jours) et le Shosagoto (danses)

- II- Le style Héroïque d’Edo ( ou Aragoto)

Edo étant une ville regroupant beaucoup de samouraï, son style reflète les valeurs de ces derniers, à savoir l’honneur, la justice, le courage, le respect, la sincérité, la compassion et la loyauté. On retrouve donc des batailles entre clans (se déroulant antérieurement à l’ère Edo), les personnages sont souvent dotés de facultés exceptionnelles, la pièce originelle est sur jouée, le jeu de scène est exagéré et surtout l’action prime sur les autres aspects.

Le jeu de scène est ultra codifié : il se caractérise par une déclamation puissante ou par des poses (mie) où l’acteur se fige dans une attitude particulière pour établir les caractéristiques du personnage.

Les costumes sont très réalistes et très soignés (véritables armures de samouraï pour certains). Le japonais utilisé est ancien, seule une oreille habituée pourra comprendre les dialogues.

Les pièces sont jouées dans de nombreux théâtres, mais originellement seuls quatre établissements étaient reconnus par le shogun qui leur avaient délivrés un permis. Les autres lieux de représentation kabuki étaient donc illégaux.

Ce Kabuki va évoluer et s'orienter peu à peu vers un nouveau style qui va décrire avec fidélité la vie du peuple, le style "sewamono" qui se rapproche plus du cinéma dit d'Ozu, des "Shomin Geki" (films sur le petit peuple).

- II- Le style réaliste du district de Kamigata (Kyôto) ou Wagoto

La ville de Kyôtô était peuplée par de très nombreux marchands. Les pièces de Kabuki se sont orientées dans une autre direction en faisant un portrait plus réaliste de la vie quotidienne et sont plus "souples" que les pièces de style aragoto, qui lui est plus rude. L'étude des pièces de style Wagoto (style réaliste) permet de mieux comprendre la vie au Japon sous le règne du shogunat des Tokugawa.

Le public de Kyoto, formé d'aristocrates raffinés, préférait le wagoto et des pièces racontant la descente sociale de jeunes hommes pris de passion pour des prostituées et abandonnant leur état pour une vie misérable, ou au contraire une vie de plaisir. Ces pièces marquées par une grâce et une élégance appuyées, non dénuées d’humour, et permettant d’interpréter de charmants jeunes hommes, mettent plus tard en scène des personnages ordinaires et évoquent de manière beaucoup plus réaliste des événements dramatiques qui ont en leur temps fait l’actualité, meurtres ou doubles suicides. Vers le XIXème siècle, apparaissent des pièces qui dressent un portrait des classes les plus basses de la société urbaine : voleurs, prêtres criminels, prostituées…

Puis émerge rapidement un nouveau

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