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Philo Fiche Technique

Note de Recherches : Philo Fiche Technique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Décembre 2013  •  1 724 Mots (7 Pages)  •  1 260 Vues

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Voici comment organiser l’introduction en 3 phases :

“amener le sujet et énoncer la question”

“poser le problème et problématiser”

“annoncer le plan”

a) amener le sujet... :

A QUOI CELA SERT

C’est essentiellement un exercice de rédaction, qui doit éviter 2 écueils : On ne commence pas l’introduction par l’énoncé du sujet, ce serait trop scolaire, et on ne fait pas une amorce trop générale, sans rapport direct avec le sujet. Ici l’objectif est d’attirer l’attention sur l’idée philosophique énoncée par le sujet en faisant un effort d’écriture. Pour cela, il faut partir d’un donné et montrer qu’en y réfléchissant un peu, ce donné pose un problème qui est la question à traiter.

Cette première phase vise à intéresser le lecteur au sujet qui va apparaître progressivement : quel que soit le sujet choisi (explication de texte ou dissertation), il y a deux manières de commencer :

on peut commencer par une rapide description d’une situation concrète dont on infère le problème

on peut commencer par la thèse d’un autre auteur, paradoxale, qui va conduire à poser le problème. Elle doit permettre de nommer la notion du programme abordée et de poser le problème à partir de l’analyse de cette situation donnée.

BOITE A OUTILS

Pour réussir sa rédaction :

On évite les lieux communs, ou les généralités. On essaie d’ancrer le problème dans une situation vraiment vécue.

Certaines formules “passe-partout” et abstraites sont à proscrire : De tous temps, les hommes...”, depuis toujours, au jour d’aujourd’hui…

On ne commence jamais par une citation car le rédacteur doit mettre le lecteur en contact avec son propre style.

Voici une série de phrases pour annoncer le sujet . Cette liste n’est pas exhaustive. Vous pouvez la compléter au cours de vos lectures des corrigés. Par contre, vous devez au moins en utiliser de semblables .

Il n’est pas rare de constater que..

Ne sommes-nous pas en droit de...

Volontiers on imaginerait que...

Si l’homme du commun comprend bien que.

Il est incontestable que...

Que les hommes aiment... montre suffisamment...

Il ne semble pas absurde de dire que...

b) Problématiser :

A QUOI CELA SERT :

C’est le moment essentiel de tout travail philosophique, et qui donnera une valeur à votre travail. Il ne s’agit pas de fournir une réponse à la question de l’énoncé, mais de soulever les enjeux du problème, et on doit faire apparaître les conditions de possibilité (à quelles conditions ce qui semble appeler une réponse simple et évidente pose problème ?).

Il faut suspendre toute tentation de réponse pour comprendre à quel point mes croyances, ce que je crois résolu parce que c’est évident dans l’énoncé, pose problème et peut être discuté. Tant que je ne le comprends pas, il n’y a pas de devoir de philosophie.

Il s’agit donc de pouvoir expliquer pourquoi la question à laquelle le texte répond ou que pose le sujet est difficile, c’est-à-dire que les réponses spontanées que je peux faire ne me satisferaient pas, et en même temps pourquoi il est important pour moi de pouvoir répondre à cette question.

Il est donc souhaitable que cette phase de problématisation adopte la forme interrogative. Cela m’évitera de tomber dans plusieurs pièges :

répondre au sujet avant de l’avoir traité, et reformuler l’évidence avant d’en être certain

résumer ma pensée avant de l’avoir développée, ce qui m’empêchera de la prouver. Cette partie doit plonger le lecteur dans le doute et inciter à réfléchir. Après l’avoir lu, il doit être convaincu que cette question, évidente ou sans intérêt au début, remet en cause des choses importantes auxquelles il croyait jusqu’alors.

Il faut veiller à ce que les questions soient articulées les unes aux autres, et resserrées autour des termes de l’énoncé du sujet. Car la problématisation commande tout le développement de la dissertation, elle va déterminer mon plan, l’ordre de mes idées et ce que je vais traiter ou non, mes critères de pertinence. J’ai peu de temps, je n’écris pas un livre, donc le travail doit être efficace. C’est cette problématique qui le permettra. Elle m’évitera trois pièges :

le hors sujet

partir dans le développement dans tous les sens, au lieu de répondre au sujet.

me contenter de faire la liste de ce que pensent les gens sur la question en fonction de leur situation. Car alors, je n’aurais pas commencé à traiter le sujet de manière scientifique.

C’est donc un exercice d’analyse et de rédaction, exactement le même, qu’il s’agisse d’un texte ou d’un sujet. Dans le cas du texte, c’est la question à laquelle répond l’auteur (que je vais retrouver lorsque j’ai repérer sa thèse) que je problématise.

BOITE A OUTILS :

Méthode pour analyser un sujet et en tirer un problème :

Chercher les différentes réponses possibles à la question (2 ou 3). C’est ce qu’on appelle une alternative. Et voir dans quel genre de situation ces réponses sont spontanées. J’enquête alors sur les opinions de chacun.

Essayer pour chaque réponse possible de voir sur quelle théorie, connaissance, définitions elle s’appuie pour pouvoir répondre cela. A quelles conditions et pour quelles raisons cela est vrai. C’est ce qu’on appelle la recherche des présupposés.

Voir

...

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