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Le musée juif de Berlin

Commentaire d'oeuvre : Le musée juif de Berlin. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Février 2019  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 331 Mots (6 Pages)  •  684 Vues

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Une époque :

« L’éclair » du musée juif de Berlin, construit de 1993 à 1998 en Allemagne, est une œuvre de Libeskind qui est encore, à cette époque, un jeune architecte peu connu voir inconnu. Quatre ans auparavant, un certain 9 novembre 1989, le mur de Berlin s’ouvrait. Dans les années 1990 à la suite de la réunification, l’Allemagne veut faire de sa capitale une cité d’envergure internationale et invitera de nombreux architectes comme Libeskind, Piano ou encore Foster afin de transformer Berlin avec leurs constructions qui donnent une dimension internationale et moderniste à la ville.

Eléments autobiographiques :

Daniel Libeskind est né en Pologne en 1946. Il est actuellement architecte américain. Ses parents sont juifs polonais et font partis des rares survivants de la Shoah. Il se destinait une carrière de musicien mais décida néanmoins de se lancer dans l’architecture. Il étudie à la Bronx High School of Science puis à la Cooper Union School de New York. Il fonde sa propre société : Studio Daniel Libeskind qui est basé à Berlin. Il gagna plusieurs prix d’architecture comme celui de la Biennale de Venise en 1985. Il participe également à plusieurs expositions comme celle sur le déconstructivisme à New York en 1988. De 1998 à 1999, il s’occupera de la réalisation du musée juif de Berlin. Il s’occupe actuellement de différents projets comme celui du musée juif à San Francisco, celui du centre de la Shoah à Manchester ou encore celui de la reconstruction du World Trade Center. Influencé par Jacques Derrida, son œuvre est placée sous le signe du sens et de la mémoire.

Des œuvres en lien :

Musée Guggenheim à Bilbao, Frank Gehry

Lexique à retenir :

  • Déconstructivisme
  • Architecture
  • Mémoire
  • In situ

Résumé de la démarche :

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Le Musée juif de Berlin

Analyse sur le bâtiment réalisé par Daniel Libeskind

« Between the lines »

1993-1998

Formes : Ce musée est constitué de deux bâtiments : le 1er est un bâtiment baroque du XVIIIème siècle et le 2nd a été construit de 1993 à 1998 et est en forme d’éclair (blitz en allemand). A noter la présence d’un arbre faisant plier le bâtiment et le fait qui n’y est pas de porte extérieure pour y entrer. Pour accéder au nouveau bâtiment, il faut donc impérativement être dans l’ancien où l’on doit s’enfoncer pour parvenir au nouveau ; les bâtiments sont donc imbriqués l’un dans l’autre signifiant l’imbrication de l’Histoire allemande et juive. Il est constitué de 3 axes principaux : celui de l’exil prolongé par le jardin de l’exil, celui de la mort ou de l’Holocauste prolongé par la tour de l’Holocauste et enfin, celui de la continuité qui, par un escalier, nous permet de monter dans les différents étages supérieurs. Le jardin de l’exil est un labyrinthe en forme de carré, le seul endroit du musée où tout est orthogonal, avec une pente à 10° sur laquelle se trouve 49 piliers penchés où sont plantés des arbres dans du béton de manière à figurer le déracinement ainsi que de déstabiliser le spectateur. Ce jardin est un extérieur dont on ne peut pas sortir car il est entouré de douves afin de représenter l’exil par un mot : l’enfermement. Ensuite, la tour de l’Holocauste est une tour de béton dans la pénombre où l’éclairage se fait seulement par une fente. Elle est en symétrie avec la tour cachée de l’entrée. Les formes et les lignes ont donc du sens. Une quatrième ligne représente ce qui a détruit et est appelée la « ligne fantôme » ou l’axe caché (qui représente l’absence du judaïsme allemand) et qui est constitué de 6 blocs noirs et vides pour représenter l’arrêt de l’exposition. 350 000 personnes sont venues voir ces salles vides car l’architecture elle-même doit être exposée. Néanmoins, un seul bloc est visitable : celui du vide de la mémoire où se trouve des masques de visages d’enfants et d’adultes sur lesquels on peut marcher. De grandes poutres en béton destinées à stabiliser la structure semblent à grande peine maintenir écartés les murs.

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