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Le Musée Juif De Berlin

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Par   •  17 Mars 2014  •  1 614 Mots (7 Pages)  •  977 Vues

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Le Musée Juif de Berlin

Carte d’identité :

Le Musée Juif de Berlin style baroque est un musée construit par l’architecte américain Daniel Libeskind entre 1993 et 1998, livré en 1999. Le site est situé dans le quartier ancien de Berlin-Ouest . Il s’agit d'un musée retraçant 2000 ans d'histoire juive en Allemagne

Auteur : Daniel Libeskind

Daniel Libeskind (né en 1946 à Łódź, Pologne) est un architecte américain (il a été naturalisé en 1965). Ses parents étaient des Juifs polonais, survivants de l'Holocauste.

Daniel Libeskind a été retenu pour la reconstruction du World Trade Center à New York. Son projet veut à la fois rappeler la tragédie du 11 septembre mais aussi donner espoir. La tour de New York fera ainsi 1776 pieds de haut, en hommage à la date d’indépendance des Etats-Unis.

Le contexte politique et historique de l’œuvre :

Fondé en 1934 à Berlin, un premier musée exposant la culture juive sera fermé suite à la nuit de cristal du 9 novembre 1938, durant laquelle des violences nombreuses sont commises contre toute la communauté juive allemande. En 1988, le sénat lance un concours pour la réalisation du nouveau musée. 165 architectes s’y présentent et le projet de Libeskind est retenu.

La date de son inauguration officielle est 2001.

Description analyse:

Extérieur:

Le bâtiment du musée est une ligne brisée aux arrêtes vives, les berlinois le surnomment le « blitz » : l’éclair. Il s'agit donc d'une forme brute en Zigzags représentant une étoile de David éclatée. Des structures similaires sur la façade et à l'intérieur rappellent, telles des cicatrices, les souffrances des juifs allemands. Les fenêtres sont atypiques et discrètes. Elles correspondent à un parcours tracé sur la carte de Berlin, reliant les figures du judaïsme présentes dans la ville et projetées sur les murs formant ainsi un dessin aléatoire.

La façade du bâtiment est recouverte de Zinc monoxydé. Celui-ci va changer de couleur et se ternir au cours des années à venir, faisant ressortir les fenêtres.

Vue d’un passant :

2 bâtiments sont visibles de la rue : un grand bâtiment ancien baroque et un autre qui semble étroit, recouvert de zinc et sans signalétique. Pas de lien visible entre les 2 bâtiments de l’extérieur. Les entailles présentes sur la façade sont comme des cicatrices sur la « peau » de zinc

En vue aérienne :

- le bâtiment en zinc a une forme de ligne brisée ( longue histoire du peuple juif comme une ligne qui se brise violemment durant la 2de guerre ).

- Présence d’un arbre qui « plie » le bâtiment.

- Vue du jardin de l’exil

- Vue d’une tour blanche : la tour de l’holocauste.

L'intérieur :

Entrée : le bâtiment du musée ne possède pas d’entrée, celle-ci se trouve dans le bâtiment baroque voisin et n’a rien de commun avec le modèle attendu de l’entrée du musée, espace souvent majestueux, vaste et lumineux ; au contraire c’est ici une petite entrée étroite et sombre par laquelle le visiteur descend 12 mètres sous terre et débute de cette façon très particulière la visite du musée, visite aux allures d’épreuve pour le corps comme pour l’esprit. Il y a de la lumière naturelle(ligne brisée) et un éclairage artificiel, lumière froide.

Les 3 axes : l’architecture du musée est conçue selon 3 axes principaux situés au sous-sol du bâtiment : axe de la continuité, axe de la mort, axe de l’exil.

-L’axe de la Mort est un couloir étroit dont les murs et le sol sont penchés. Il débouche sur la Tour de l’Holocauste, tour de béton brut seulement éclairée par une maigre entaille à son sommet, espace sombre et froid symbolisant la destruction du peuple juif.

L’axe de l’Exil débouche sur le Jardin de l’Exil, situé à l’extérieur du musée. 49 piliers au sommet desquels sont plantés 49 oliviers (déracinement de l’ exilé). Le sol du jardin est un carré parfait mais penché : le visiteur est déstabilisé à chaque pas (perte de repères de l’exilé). Espace à ciel ouvert mais il est clôturé par des murs très hauts et il est donc impossible d'en sortir (semblant de liberté) sans repasser par le musée ( l’exil puisqu’il n’est pas choisi mais forcé est une sorte de prison).

Le Jardin de l’Exil est un espace à ciel ouvert mais il est clôturé par des murs très hauts et il est donc impossible d'en sortir. Cette sortie à l’air libre n’est alors qu’un semblant d’accès à la liberté, le spectateur ne peut que pénétrer de nouveau dans le musée après avoir visité le jardin, ainsi Daniel LIBESKIND signifie que l’exil est une sorte de prison.

-L'axe de la continuité conduit à un escalier étroit et très long dont l'ascension est éprouvante pour le visiteur qui accède au terme de cette ascension aux salles du musée qui se trouvent donc à l'étage. Cet axe, cette ligne représente la continuité de la présence des juifs en Allemagne.

Le premier axe conduit à « l’Escalier de la Continuité », et au musée lui-même avec son exposition permanente. Le deuxième au « Jardin de l’Exil »et de l’émigration, tandis que le troisième conduit au « Vide de la Mémoire », qui est l’unique impasse. Le vide symbolise l’absence de citoyens juifs à Berlin. Ces 6 Vides sont des tours de béton, totalement invisibles de l'extérieur, qui traversent le bâtiment sur toute sa hauteur.

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