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L'art est-il devenu biaisé par l'argent ?

Mémoire : L'art est-il devenu biaisé par l'argent ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Février 2019  •  Mémoire  •  9 675 Mots (39 Pages)  •  1 072 Vues

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L’art est-il devenu biaisé par l’argent?

Sommaire:

L’art est-il devenu biaisé par l’argent ?

I/Qu’est-ce qui fait la valeur d’une oeuvre ?

II-Comment est vendue une oeuvre ?

III-Les spéculations présentes dans le monde de l’art et de la musique.

Introduction:

Le 5 octobre 2018, lors de la célèbre vente aux enchères “ chez Sotheby’s “ à Londres, les acheteurs assistent à la destruction de Love is in the Bin, le dernier tableau du peintre Banksy vendu pour plus d’un million d’euros. Mais cette vente ne se passe pas comme prévu: En effet, ce dernier a placé une déchiqueteuse à papier dans le tableau pour déchirer l’oeuvre et ainsi dénoncer le principe du marché de l’art. Malheureusement pour lui, son message échoue car l’oeuvre se vend ensuite deux fois plus cher. Banksy avoue plus tard par le biais d’une vidéo youtube posté le 17 octobre que son oeuvre était censée se déchirer totalement, il nous présente dans cette dernière son système et nous montre qu’il l’avait expérimenté et que l’oeuvre se déchirait entièrement. Ici Banksy veut démontrer que l’art ne doit pas forcément rimer avec argent et que l’art doit d’abord être fait par passion et non à but lucratif. Cet événement permet de mettre au grand jour le lien fort entre l’art et l’argent, existant depuis longtemps déjà.

La première question qui nous vient d’abord à l’esprit est qu’est ce que l’art ? Nous ne pouvons pas le définir précisément. En effet chacun peut en faire sa propre définition car la beauté d’une oeuvre reste subjective mais pour la suite de notre travail, nous nous baserons sur la suivante venant du dictionnaire Larousse : “l’art est une création d’objet ou de mise en scène spécifique destinée à produire chez l’homme un état particulier de sensibilité, plus ou moins lié au plaisir esthétique”. L’argent, est quant à lui, une monnaie composée de pièces et de billets. En clair, l’argent, mis en relation avec les arts, est principalement utilisé comme “gain d’échange”. Pour ce travail, nous tenterons de répondre à la problématique suivante : “ L’art est-il devenu biaisé par l’argent ? ”.

Nous y répondrons alors en nous appuyant uniquement sur les arts plastiques et la musique. Dans une première partie, nous analyserons ce qui fait la valeur d’une oeuvre plastique et musicale, puis dans une seconde partie, nous verrons comment une oeuvre se vend-t-elle, et ce qui entraîne l’exposition d’un artiste. Enfin, dans une troisième et dernière partie, nous analyserons la question suivante: “ L’argent, destructeur de l’art ? “

Première partie: Ce qui fait la valeur d’une oeuvre

Concernant l’art plastique:

Nous avons dans le paragraphe précédent défini l’art et l’argent. Dans cette première partie, nous allons voir ce qui permet d’établir la valeur d’une oeuvre. Tout d’abord, nous savons que tout bien à une valeur plus ou moins déterminable, et certains éléments peuvent faire varier ce prix: (si un bien est abîmé par exemple, son prix ne sera pas le même qu’un bien dans son état initial)

Mais qu’en est-il des oeuvres d’art? Ces dernières sont, elles aussi, des biens, ayant donc une valeur marchande. Les oeuvres d’art ont alors une histoire: au départ, les artistes, créateurs d’oeuvres, voulaient donner ces dernières car à l’époque, les oeuvres d’art sont considérées comme des biens de culture, les gens leur accordent peu d’importance, et prêtent encore moins attention à leurs valeurs. Mais aujourd’hui, les oeuvres d’art sont intégrées dans le marché de consommation. Il y a peu de temps encore, en novembre 2017, l’oeuvre de Léonard de Vinci intitulée: “Salvator Mundi” se vend pour près de 450.3 millions d’euros par Christie’s, à New-York. Nous pouvons donc déduire qu’il existe des facteurs pour déterminer la valeur d’une oeuvre: on parle notamment de la Qualité, et du Talent. Une question intervient: Comment évalue-t-on le talent en chiffre? On parle alors de l’Offre et de la Demande (dans le cas suivant l’offreur est l’artiste et le demandeur est l’acheteur) qu’on “évalue”cette fois-çi avec le goût de l’acheteur, la qualité de l’oeuvre en question, la mode, que l’on associe souvent à la tendance du moment et donc ce qui s’illustre par ce qui plaît aux gens dans une période donnée, et enfin la spéculation que l’on définira dans une troisième partie. Mais en temps normal, ces éléments de déduction de la valeur sont vains. Un artiste peut vendre son/ses oeuvre(s) à n’importe quel prix car il possède le monopole de sa production. En clair, un artiste ne produit pas ses oeuvres à la chaîne, comme le fait une usine par exemple. Chacune de ses oeuvres sont dites uniques, et ne possède alors pas de prix référentiel. Malgré cela, il existe dans l’art plastique des éléments de formation des prix. Tout commence avec la qualité picturale, que l’on rapporte aux rapports des couleurs et à la finesse du jugement de l’artiste. Dans un second temps, nous allons nous référer à ce qui est représenté, nous noterons par exemple qu’un portrait d’homme vaut en moyenne cinquante pourcent de moins qu’un portrait de femme (d’après monsieur Valoton, appréciateur et vendeur d’oeuvres dans les années 70). Il est courant que l’on associe le prix d’une oeuvre à la quantité de cette même oeuvre. Les arts plastiques diffèrent à ce niveau des autres marchés, car ce n’est pas parce qu’une oeuvre est produite en quantité importante, que son prix va être plus bas. En résumé, la rareté d’une oeuvre peut-jouer, mais ça ne va pas être un facteur principal pour déterminer la valeur d’un bien (contrairement aux autres marchés, comme vu dans le premier chapitre d’économie “Dans un monde aux ressources limitées, comment faire des choix” du thème 1, lui même intitulé: “Les grandes questions que se posent les économistes”). Une question persiste: “Est-ce que ce qui ce fait le plus cher est ce qu’il y a de mieux?”

Monsieur Valoton (présenté précédemment) répond: “Tout d’abord, on ne peut pas vendre un tableau plus ou moins cher que son prix initial. Le prix qu’un individu donne pour une oeuvre manifeste de manière directe le goût de la personne qui l’achète, tout comme l’époque (plusieurs personnes peuvent mettre un prix important

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