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Gestion de risque, les institutions financières islamiques

Dissertation : Gestion de risque, les institutions financières islamiques. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Mars 2019  •  Dissertation  •  795 Mots (4 Pages)  •  708 Vues

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Les institutions financières islamiques ont été créés au cours du dernier quart du vingtième siècle comme une alternative aux institutions financières conventionnelles pour offrir des opérations d’investissement, de financement ou de commerce compatibles avec Chari’a. Durant cette période relativement très courte, le taux de croissance de cette industrie bancaire naissante était impressionnant. Une des fonctions principales des institutions financières est de savoir gérer les risques liés aux transactions financières. Pour offrir des services financiers avec le minimum de risque possible, les institutions financières traditionnelles ont développé une multitude de contrats, de processus, d’instruments et de mécanismes institutionnels afin d’atténuer ces risques. L’avenir de l’industrie de la finance islamique dépend dans une large mesure de la manière dont ces institutions vont gérer les différents risques liés aux diverses opérations qu’elles vont mener.

1. la nature unique des risques encourus par les banques islamiques :

On peut observer une distinction entre les formulations théoriques et les pratiques actuelles des banques islamiques. Théoriquement, les économistes musulmans ont eu le pressentiment que s’agissant du passif, les banques islamiques auront seulement à gérer des dépôts d’investissement. Pour ce qui est de l’actif, les fonds mobilisés seront utilisés à travers des contrats de participation aux profits. Dans ce système, tout choc affectant l’actif sera amorti par les dépôts d’investissement acceptant de partager les risques. De cette manière, les banques islamiques offrent une alternative plus stable comparativement à celle du système bancaire traditionnel. La nature des risques systémiques de ce nouveau système serait similaire à celle des fonds mutuels.

La présente étude se focalisera sur la pratique des banques islamiques qui demeure différente des aspirations théoriques. Concernant l’actif bancaire, les investissements se font en utilisant les modes de financement participatifs (Moudharaba et Moucharaka) ou à revenu fixe tels que la Mourabaha (financement d’opérations commerciales avec marge de bénéfice prédéterminée), la vente à tempérament (Mourabaha à moyen\long terme), l’Istisnaa, le Salam (livraison différée avec paiement anticipé) et l’Ijara (le leasing). Les fonds ne sont offerts que pour des activités lucratives compatibles avec la Chari’a. S’agissent du passif des banques, l’argent mobilisé est déposé dans des comptes de dépôts à vue ou dépôts d’investissement. La première catégorie de comptes est considérée par les banques comme Qard Hassan (prêt sans intérêt) ou amanah (compte de fiducie). Ces fonds sont payables sur demande de la part des titulaires de compte de dépôts à vue. Les comptes de dépôts d’investissement, en revanche, sont rémunérés sur la base de partage des profits et des pertes (PPP) et encourent donc des risques associés aux opérations entreprises par la banque. Cette deuxième méthode de rémunération des déposants présente une caractéristique unique des banques islamiques. Cette caractéristique liée aux différents modes de financement et aux activités conformes à la Chari’a altère la nature des risques encourus par les banques islamiques.

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