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Le comique dans une œuvre n’a-t-il qu’une fonction de divertissement ?

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Par   •  11 Mai 2021  •  Synthèse  •  2 481 Mots (10 Pages)  •  1 044 Vues

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Le comique n’est qu’une façon de voir les choses, il diverge selon les personnes, les cultures, les époques. Au XVIIème siècle, la comédie fut tout d’abord brimée mais cette brimade ne servit qu’à augmenter le succès de ce genre de pièces. « Le comique dans une œuvre n’a-t-il qu’une fonction de divertissement ? » La question exacte ne serait-elle pas plutôt « Quelles sont les différentes fonctions du comique ? » Dans un premier temps nous exposerons les aspects divertissants et comiques de Molière puis, dans un second temps, nous verrons que ce comique est paradoxal et qu’il frôle sans cesse le tragique.

Tout d’abord, les aspects divertissants chez Molière sont comme son talent, intarissables. Le quiproquo est généralement la source d’éclats de rire, Molière le sait et s’en sert dans L’école des femmes. Le quiproquo le plus marquant se trouve à l’acte II, scène 5 quand Arnolphe et Agnès se retrouvent et que cette dernière se voit interrogée par Arnolphe qui imagine les pires scénarii pour apprendre in fine que le sujet de discorde n’est autre que le ruban et non la virginité de la jeune fille qu’il convoite. Cette action ne montre que l’aspect divertissant du comique.

        De plus, le comique de situation entraîne dans un premier temps les rires. C’est ce que nous lisons à l’acte II, scène 5, également, lorsque, travaillant au frais, Agnès voit passer Horace et, comme une ingénue, ne voulant pas déroger à la règle qui lui a été inculquée, fait révérence nouvelle à toutes celles du jeune homme. Cette scène qui est racontée par Agnès se vit comme un moment de bonheur et d’amusement sans chercher de connotations au second degrés.

        Ensuite, nous assistons à un renversement de situation, source de comique, à l’acte I, scène 2. Les deux valets d’Arnolphe, Alain et Georgette, ne veulent pas ouvrir à leur maître qui rentre de voyage. Ils se disputent pour savoir lequel d’entre eux ouvrira la porte. Georgette « Ma foi, je n’irai pas » Alain « Je n’irai pas aussi » (I ; 2) Jusqu'à ce que Arnolphe les menace : « Quiconque de vous deux n’ouvrira pas la porte n’aura pas à manger de plus de quatre jours. Ha » A partir de ces mots, les deux valets se ruent vers la porte pour ouvrir. De la naît le rire, amplifié par la confusion d’Alain qui remplace le mot « Stratagème » par « strodagème. » Tous ces éléments ne font pas réfléchir et provoquent un reflexe de rire.

Néanmoins, le lecteur ne se laisse pastoujours prendre par l’hilarité que peut provoquer le texte, et sait déceler les sujets graves énoncés par l'oeuvre. Le machiavélisme d’Arnolphe se voit au cours de l’acte I, à la scène 1, avec cette citation frappante et déroutante : « Epouser une sotte et pour n’être point sot. » Le double visage d’Arnolphe se dévoile dès la première scène, ce qui sème le trouble dans les intentions d’Arnolphe comparée à celle d’Agnès. La citation se voit renforcée par une autre, tout aussi choquante : « Tant que j’aimerais mieux une laide bien sotte, Qu’une femme fort belle avec beaucoup d’esprit. » La lecture peut être prise en dérision mais c’est un sujet grave qui est dénoncé.

Le renversement de situation vu précédemment peut, vu sous un autre angle, habilement tourné par Molière, se présenter par une peur panique du maître Arnolphe de la part de ses deux valets, Alain et Georgette. Cette tyrannie qu’exercent les personnes de pouvoirs sur leurs domestiques ou même leurs femmes, montre un aspect de mal être qui démontre un autre sujet délicat de la société de l'époque.

Pour terminer, la dénonciation majeure est celle de la place de la femme dans la société du XVIIème siècle et la façon dont elle est traitée, comme le montre la volonté de précipiter le mariage et de faire les papiers chez le notaire à l’acte V, scène 2. Dans la scène 4 de l’acte V, Arnolphe crie sur Agnès qui ne comprend pas pourquoi. Agnès : « Je n ‘entends point de mal dans tous ce que j’ai fait » Arnolphe : « Suivre un galant n’est point une action infâme ? ». Les scènes qui au premier abord semblemblent comiques, cachent une dénonciation profonde , notamment la condition féminine de l’époque qui était pour le moins déplorable.

En conclusion, le comique dans une œuvre ne sert pas forcement que de divertissement mais il sert aussi à dénoncer de manière édulcorée afin d'éviter la censure des sociétés ou des monarchies comme La Fontaine le fait en remplaçant les personnes visés par des animaux.

 

Introduction :

 1ère étape : phrase d'appel, amorce.

2ème étape : repérage de la problématique.

3ème étape : reformulation de cette problématique.

4ème étape : annonce du plan, c'est-à-dire des thèses.

 

Développement :

 

  • connecteur logique
  • formulation de thèse
  • formulation d'argument
  • rappel de la thèse en cours
  • transition

 

Conclusion :

 

1ère étape : rappel des thèses du devoir.

2nde étape : ouverture.

 

 Le comique et le divertissement sont présents dans de nombreux milieux au XVIIème siècle comme au XXIème grâce à la littérature, au théâtre ou au cinéma. « Le comique dans une œuvre n’a-t-il qu’une fonction de divertissement? » Le comique ne sert-il qu’à faire rire, et à rien d’autre ? Tout d’abord, à première vue on peut le penser, mais si nous regardons et analysons plus attentivement, nous verrons qu’il sert aussi à dénoncer la société ou des faits graves.

 

 

        Tout d’abord, nous pouvons bien affirmer que le comique a une fonction principale : c’est de provoquer le rire chez le spectateur. Ce qui le prouve en premier lieu, ce sont  tout d’abord les différents comiques de gestes, de paroles, et les quiproquos présents dans les comédies. Par exemple, dans Les Fourberies de Scapin, l’utilisation d’un bâton pour frapper quelqu’un relève du comique de gestes, de la farce grossière qui faisait sourire à l’époque des spectateurs peu cultivés. Le quiproquo provoque lui aussi le rire dans L’Ecole des femmes, avec Horace qui ne connaît pas la véritable identité d’Arnolphe et lui confie toute sa vie amoureuse comme le prouve le vers suivant : « J’ai d’amour en ces lieux eu certaines aventures, et l’amitié m’oblige à vous en faire part » (Acte I, scène 4). Le comique de geste est également très présent comme on peut le voir dans l’acte II, à la scène 5, quand Agnès et Horace font plusieurs révérences à la suite : « Et lui d’une troisième aussitôt repartant ». Tout cela nous montre bien que ces œuvres sont comiques, et ont pour but principal le divertissement.

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