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La pomme de terre

Thèse : La pomme de terre. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Mai 2019  •  Thèse  •  7 379 Mots (30 Pages)  •  845 Vues

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Un avenir pour notre chère pomme de terre ?

Au cours des parties précédentes, nous avons donc pu voir qu'au fil du temps la pomme de terre a réussi à se créer une place dans notre alimentation de tous les jours. Mais qu'en est il pour son avenir ?

La pomme de terre face au défi du changement climatique

À la télévision, à la radio, dans les journaux… le dérèglement climatique est omniprésent. Mais alors quel est ce phénomène, devenu en peu de temps, l’un des principaux enjeux mondial ?

97 pour cent des scientifiques travaillant sur le dérèglement climatique estiment que la terre se réchauffe à cause des activités humaines. Pour comprendre la responsabilité de l'homme dans ce phénomène, il faut d'abord s'intéresser à un mécanisme qui lui est parfaitement naturel : l'effet de serre. Après avoir parcouru 150 millions de kilomètres dans l'espace, les rayons du soleil atteignent la terre. Si 50 pour cents du rayonnement solaire est absorbée par les sols et les océans. L'autre partie de ces rayons sont réémis vers l'espace sauf que les gaz à effet de serre présent dans l'atmosphère comme le dioxyde de carbone, le méthane ou le protoxyde d'azote retiennent une partie de ces rayonnement infrarouge et les renvoie vers la terre contribuant à la réchauffer.

Hors, c'est cette mécanique que l'homme a déréglé : la déforestation, l’agriculture intensive, la combustion du pétrole et du gaz par les usines, les transports… Autant d'activités qui émettent de grandes quantités de gaz à effet de serre qui sont, principalement, du méthane et du dioxyde de carbone. Ces gaz s'accumulent dans l'atmosphère et atteignent des niveaux records. En conséquence, l'effet de serre s'intensifie : comme elle contient plus de gaz à effet de serre, l'atmosphère absorbe plus de chaleur et la température au sol augmente.

Depuis 1870 notre planète s'est déjà réchauffée de 0.85°C, entraînant des conséquences déjà visible de nos jours. La fonte des glaciers due à cette température excessive entraîne la hausse du niveau des mers d'environ 8,8 cm. Les événements extrêmes se multiplient : tempête ou encore vagues de chaleur ( record de chaleur cette été 2018 en Algérie 51.3°C, au Japon 41.1°C,forte chaleur en Californie avec un pic à 52.9°) . On observe l'augmentation des inondation, par l'effet de précipitations de plus en plus nombreuses. Selon le derniers rapports du GIEC, le réchauffement planétaire en cours pourrait atteindre 1.1°C à 6.4°C d'ici 2100 et entraîner des conséquences dramatiques pour l'environnement. Mais quel lien y a t- il entre la pomme de terre et le dérèglement climatique ?

Même si la pomme de terre possède d'incroyables facultés d'adaptation face au différents climats, il ne faut pas sous-estimer les effets du changement climatique sur sa culture. En effet après avoir étudier les conséquences du réchauffement climatique, certains scientifiques estiment que ces dernières pourraient sérieusement entraver la culture mondiale de la pomme de terre. Ils ont pu notamment observer six facteurs réducteurs : la température, les parasites et les maladies, les inondations, l'approvisionnement en eau, la multiplication des événements extrêmes et l'augmentation du carbone dans l'atmosphère qui résultent tous du réchauffement de la planète.

Les impacts de l'augmentation de la température sur la pomme de terre

La température est le principal facteur limitant la croissance de pomme de terre. Le développement de la tubercule est fortement inhibé lorsque la température est inférieure à 10°C et supérieur à 30°C. À l'inverse, une température comprise entre 18°C et 20°C permet un rendement maximum. Un climat très chaud empêche également la reproduction du tubercule.

De plus, une température excessive favorise un phénomène du nom de repousse physiologique. Elle est la conséquence d’alternance de périodes de croissance et de non-croissance au cours du cycle végétatif : les premiers tubercules formés ne se développent plus et de nouveaux stolons sont émis sur ceux-ci, ressemblant à des germes. Ces derniers s’allongent d’autant plus que la durée d’arrêt est longue. Lorsque les conditions climatiques redeviennent favorables (abaissement des températures, précipitations) la tubérisation reprend et une seconde génération se forme sur les stolons émis. Ce phénomène est à l'origine d’anomalies pouvant se développer sous des formes diverses : germination anticipée, tubérisation en chapelet, déformations des tubercules et, dans les cas les plus graves, production de tubercules vitreux. Ces anomalies dépendent de la période à laquelle a lieu l'arrêt de végétation. S’il survient en début de tubérisation, c'est à dire lors de la transformation de l'extrémité des stolons de la pomme de terre en tubercule, l'arrêt de croissance entraîne le rétrécissement des extrémités de la pomme de terre. Lorsqu'il se produit en milieu de tubérisation, on se retrouve avec une tubercule dite en diabolo, avec deux parties de même grosseur. Enfin s'il arrive en fin de tubérisation, alors des bosses de formes et de tailles variables apparaissent sur le tubercule. Si ces déformations ne sont en elles-même pas inquiétantes, elles sont le symptôme de problèmes plus grave : inaptitude à la friture, développement de pourritures au champ et/ou en conservation, vitrosité des pommes de terre… La vitrosité est l'apparition de taches translucides sur la chair de la pomme de terre. À l'origine de cette anomalie, l’arrêt du remplissage des tubercules suivi d'un nouveau stockage d'amidon où les sucres se combinent mal. Ainsi, on observe la disparition partielle ou totale des grains d’amidon dans les tissus de la tubercule. Les pommes de terre déchargées de leur amidon se liquéfient. Elles sont par conséquent plus petites, de moins bonne qualité et se conservent difficilement.

Or le principal effet du dérèglement climatique est son réchauffement jusqu’à 6.6°C en plus de la norme actuelle. Les cultures de pomme de terre seront donc considérablement touchées par ce changement de température. Certaines zones cultivables aujourd'hui seront sans doute impossible à utiliser dans les années à venir. Il faudra sans doute changer de zones de culture, du nord ou du sud et des altitudes plus élevées pour une température plus tempéré.

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