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La liberté cas

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Par   •  16 Mai 2016  •  Cours  •  890 Mots (4 Pages)  •  738 Vues

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La liberté

Introduction :

  •  La liberté est l’état de l’être qui n’obéit qu’à sa volonté, indépendamment de toute contrainte extérieure. C’est faire ce que l’on veut, soit une forme d’indépendance absolue.

  • Mais la liberté n'est pas la possibilité de tout faire, puisqu'il existe toujours des contraintes et des déterminismes naturels. Ex : un homme ne peut pas défier la gravité. La liberté peut donc être définie comme la possibilité de faire tout ce qu'on a la puissance physique et mentale de faire.
  • Il existe deux présupposés à la liberté :
  • un présupposé extérieur : absence de contrainte
  • un présupposé intérieur : le libre-arbitre (faculté de choisir) et son existence ne peut être prouvée
  •  Le pouvoir de l’Etat est un pouvoir partagé : aux droits répondent des devoirs. La liberté, outre les contraintes de l’Etat, résiderait ainsi dans la capacité du sujet à conformer son action à des principes de moralité plus qu’à ses désirs. C’est toute la différence entre obligation morale et asservissement par contrainte.

Le libre-arbitre n’est-il pas une illusion ?

  •  Selon Spinoza, l’homme ne choisit pas ces désirs car ils sont soumis à la nécessité. Celui qui comprend cette nécessité sera libre : être libre, ce n’est pas choisir d’avoir soif, mais comprendre le mécanisme psychologique qui sous-tend la sensation de soif

  • Le comportement de l’homme est comparable au mouvement de la pierre qui tombe sous l’effet de la gravitation : l’homme est soumis aux lois de la nature. L’homme sage se libère des passions en les comprenant par la raison.

Spinoza : « Une affection qui est une passion, cesse d’être une passion, sitôt que nous en formons une idée claire et distincte ».

  • Est libre celui qui vit et agit conformément à la raison : une telle existence est vertueuse, heureuse et libératrice, mais nécessite un travail de la raison.

Liberté et raison

  • Descartes nous dit que l’homme peut porter un jugement sur n’importe quel sujet, même sur un sujet qu’il ne connaît pas : la volonté peut choisir en l’absence et même contre la raison.

Conception cartésienne de la liberté: liberté (finie) = volonté infinie (juger) + raison finie (connaître).

  •  L’idéal est de lier une alliance entre volonté et raison : la volonté n’est vraiment libre que lorsqu’elle s’appuie pour juger sur des savoirs rationnels. La liberté atteint son plus haut degré de perfection que lorsque la volonté opte pour le vrai et le bien, et que sa raison lui représente clairement.

Descartes : « si je connaissais entièrement ce qui est vrai et ce qui est bon, je ne serais jamais en peine de délibérer quel jugement et quel choix je devrais faire ; et ainsi je serais entièrement libre, sans jamais être indifférent ».

Liberté et morale

  •  L’homme peut toujours s’opposer à l’obligation morale : il peut mentir alors que la morale réprouve le mensonge. L’obligation morale n’a de sens et de valeur qu’à condition d’être voulue et de ne pas être le résultat de la contrainte.

  •  La volonté ne devient autonome, signifiant que l’on trouve en soi-même le principe de son action, qu’à condition de se calquer sur les lois morales émanant de la raison.
  • Kant : « On pourrait définir la liberté pratique comme l’indépendance de la volonté à l’égard de toutes les lois autres que la loi morale. ». 
  • Paradoxalement, la liberté parfaite réside plus dans la dépendance à l’instance (privilégie devoir moral aux dépens de ses intérêts), que  dans l’indépendance absolue (volonté au service de sa passion).

Liberté et politique

  • Selon Rousseau, il ne peut y avoir de liberté que si celle-ci est garantie par des lois auxquelles tous doivent obéir : elles sont la condition de la liberté collective.

Rousseau : « Il n’y a donc pas de liberté sans lois ni où quelqu’un est au-dessus des lois ».

  •  En obéissant à la loi, l’homme n’est plus soumis à l’arbitraire d’un maitre. Il faut donc préférer l’isonomie (égalité des citoyens) à l’anomie (dégradation des normes et des lois), de sorte que nul ne risque d’être assujetti à une volonté particulière.

  • Ces lois sont de préférence votées par le peuple, qui devient le fondement de la souveraineté.

Rousseau, Du contrat social : « la puissance législative appartient au peuple, et ne peut appartenir qu’à lui ».  Obéissance et liberté sont tout à fait compatibles tant que le peuple est l’auteur des lois.

  • Rousseau fait de la liberté le fondement de notre humanité, dont aucune contrepartie ne peut justifier l’abandon.

Une liberté absolue est-elle possible ?

  •  Sartre explique par son existentialisme athée que la liberté absolue de l’homme requiert tout d’abord la négation de l’existence de Dieu. Si Dieu n’existe pas, il n’y a pas de valeurs universelles sur lesquelles nous pourrions nous appuyer pour justifier nos choix (ex : tables de la loi, 10 commandements..).

  • Chaque homme est par conséquent responsable de tous ses actes et agit librement quel que soit la situation. Il est ainsi sans excuse et ne peut prétexter avoir agi au nom de raisons objectives et contraignantes.
  • Sartre refuse l’hypothèse d’un inconscient psychique.

Sartre : « il n’y a pas de déterminisme, l’homme est libre, l’homme est liberté ».

  •  L’obstacle est une manifestation de la liberté. C’est la liberté qui, en se faisant projet, donne vie aux limites, et révèle paradoxalement que la liberté ne rencontre jamais de limites.

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