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L'opinion publique

Cours : L'opinion publique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Janvier 2019  •  Cours  •  349 Mots (2 Pages)  •  556 Vues

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L'opinion publique est choquée. Une seule solution pour Patrick Henry, le responsable du kidnapping et meurtre du petit Philippe Bertrand, 7 ans, la peine de mort. D'après la population, il ne mérite que ça pour avoir demandé une rançon en échange de sa victime, alors que celle-ci gisait, inerte, depuis dix jours sous le lit d'une chambre d'hôtel.

Nous sommes en 1977. Robert Badinter défend le meurtrier. Et son client - décédé le 3 décembre 2017 d'un cancer à 64 ans - est devenu le symbole de la lutte contre la peine de mort.

Son précédent échec pèse encore sur l'avocat. Cet abolitionniste convaincu n'a pas réussi à épargner la vie de Roger Bontemps cinq ans plus tôt. Cette fois, il ne laissera pas la guillotine "couper vivant un homme en deux". C'est dans ces mots qu'il a plaidé pour la vie face à la cour d'assises, quelques années avant l'abolition de la peine de mort en France.

Dans cette plaidoirie, Robert Badinter a mis toute sa conscience et son engagement contre cette peine définitive : "Si vous votez comme Monsieur l'Avocat général vous le demande, je vous le dis, le temps passera, c'en sera fini du tumulte, des encouragements, vous demeurerez seul avec votre décision. On abolira la peine de mort, et vous resterez seul avec votre verdict, pour toujours. Et vos enfants sauront que vous avez un jour condamné à mort un jeune homme. Et vous verrez leur regard !"

Avec ces mots, il a su convaincre les juges. Ils l'ont épargné et condamné à la réclusion à perpétuité. Quelques années plus tard, avec l'arrivée de François Mitterrand au pouvoir, la promesse de l'abolition se concrétise. Robert Badinter a troqué sa robe d'avocat contre le costume de ministre de la Justice.

Le 17 septembre 1981, le Garde des Sceaux prononce sa dernière plaidoirie devant les députés pour l'abolition. Le oui l'emporte par 363 voix contre 117. La loi est promulguée le 10 octobre 1981. Cette année 1977 restera celle du dernier condamné à mort en France. Hamida Djandoubi, 27 ans, est guillotiné le 10 septembre. Il y a 40 ans.

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