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Ses facteurs de production

Cours : Ses facteurs de production. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Septembre 2021  •  Cours  •  2 020 Mots (9 Pages)  •  600 Vues

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Montrer que plusieurs facteurs de production contribuent à la croissance économique

Intro : La croissance économique est un phénomène récent. Elle est caractéristique des économies de marché nées de la Révolution industrielle et se traduit par une augmentation durable des richesses produites dans un pays. Selon François Perroux, « la croissance économique correspond à l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d'un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels ». La mesurer permet donc de voir comment une économie donnée évolue dans le temps. Dans la plupart des statistiques internationales, la croissance économique est évaluée par le PIB, richesse égale à la valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur d'un pays. A court terme la croissance passe par des phases : phase d’expansion avec un taux de croissance positif et en hausse, et une phase de récession avec un ralentissement de la croissance voire une décroissance temporaire. Une approche de la croissance économique consiste à additionner les différents moyens contribuant à la production, les « facteurs de production », en prenant en compte leur productivité.

FACTEUR TRAVAIL: Pour Adam Smith, « Le travail est une source des richesses de nation ». En économie, il se définit comme l'ensemble des capacités physiques et intellectuels des hommes mobilisées pour la création de biens et de services pouvant satisfaire leurs besoins. Pour produire et vendre ses produits, une entreprise aura besoin de travail, c’est-à-dire de main d’œuvre, quel que soit le statut de cette dernière. C'est sur le marché du travail, qui est le lieu de la rencontre entre l'offre et la demande, que entreprises et demandeurs d'emploi vont se trouver et que va se fixer le montant du salaire. Mais tous les êtres humains n'offrent pas leur travail. On peut donc séparer la population en deux : entre la population active qui offre son travail et la population inactive qui n'offre pas son travail. Par exemple, font partie de la population active les personnes qui ont un emploi et les chômeurs qui offrent leur force de travail bien qu'elle ne trouve pas preneur et font partie de la population inactive les enfants, les personnes au "foyer", les retraités… Depuis les années 60, la population active n’a pas cessé de croître mais on constate depuis 2005 un léger tassement de cette augmentation. Cette augmentation s’expliquait par deux facteurs principaux : la progression du travail féminin et les flux migratoires. L'offre globale de travail dépend d'un grand nombre de facteurs, notamment de l'environnement juridique : la semaine de 35 heures permet à plus de gens de travailler tout en faisant que chacun travaille moins. Elle dépend aussi de l'environnement économique : le chômage important ces dernières années découragent certains de se présenter sur le marché du travail et favorise le développement de l'emploi précaire (CDD, intérim). Enfin, elle dépend aussi de l’environnement social avec une aspiration à l'indépendance des femmes, le développement du temps partiel, l’allongement de la durée des études, le taux de natalité…

Il est difficile de mesurer la qualité du travail car il s’agit d’apprécier l’efficacité de la main d’œuvre dans les entreprises. Cette efficacité dépend d’une série de facteurs notamment de l’âge, l’efficacité croit puis décroit ensuite, du sexe, le niveau de qualification féminine reste inférieur, même si la tendance s’inverse, mais surtout de la qualification de la main d’œuvre. Ainsi, le rôle du facteur travail est encore amplifié lorsque la main-d’œuvre est formée, ce qui lui permet d’être plus productif, d’innover et d’accroitre sa compétitivité et donc sa croissance économique. Mais la corrélation joue aussi dans l’autre sens : pour pouvoir posséder une main-d’œuvre qualifiée, un pays doit pouvoir investir dans le capital humain et donc financer écoles et université, ce qui est coûteux et inaccessible à bien des pays pauvres. Enfin, l’efficacité du travail dépend aussi de son organisation. En effet, dès le XVIIIe siècle, selon Adam SMITH et sa « manufacture d’épingles », la division du travail permet une hausse sensible de la productivité. Effectuant inlassablement le même mouvement à longueur de journée, l’ouvrier se spécialise ce qui lui permet de gagner en rapidité et en efficacité. En d’autres termes, le temps perdu est moindre et un surplus de production a lieu. Dans ces conditions, le facteur travail se révèle donc indispensable au décollage et à l’entretien de la croissance économique, en quantité car sans main-d’œuvre pas de production possible mais aussi en qualité, si la main-d’œuvre est éduquée, formée et en bonne santé, et par les revenus qu’il génère.

FACTEUR CAPITAL: En économie, le capital est un facteur de production source de croissance économique. Il regroupe l'ensemble des biens qui ne sont pas consommés pendant un cycle de production. Il s'agit de biens ou services durables : on parle de capital fixe (ex : véhicules servant au transport des marchandises). Afin d'avoir du capital fixe, l'entreprise doit réaliser des amortissements pour créer, renouveler ou maintenir son stock en capital : c'est une dépense qui est immédiate mais qui est faite en vue de bénéfices futurs ou d'économie de coûts de production futurs. Selon une étude de l'OCDE, le facteur capital est plus important que le facteur travail dans les pays développés. En effet, il n’y a pas de production envisageable sans par exemple bâtiments, machines et autres immobilisations matérielles ou immatérielles, qu’ils soient rudimentaires ou incorporent beaucoup de progrès technique. Toutefois, on peut nuancer cette affirmation du fait que sans travail, le capital fixe ne permet pas de produire des biens ou services. C'est donc principalement la combinaison du travail et du capital qui permet de créer de la valeur ajoutée. Plus un pays possède de capital, plus la production sera efficace et importante. En effet, les biens et services produits comme les matières premières, les travailleurs et les consommateurs doivent pouvoir circuler rapidement, à faible coût, et en sécurité. Il est donc indispensable qu’une économie possède un réseau routier et ferré de qualité, des ports, des aéroports et des réseaux de télécommunication, d’électricité, d’eau, de gaz pour connaître la croissance économique. Mais toutes ces infrastructures sont très couteuses et nécessitent souvent, du fait qu’elles sont des biens collectifs, un financement public car les agents privés, s’ils en ont un besoin vital, ne sont pas incités à en payer le coût alors même que tout le monde en profite. Ainsi, le financement de l’investissement est permis par le niveau de développement économique c’est-à-dire de la croissance passée. Un cercle vertueux cumulatif apparaît donc entre accumulation du capital et croissance économique. Enfin, du fait du progrès technique, le facteur capital peut également gagner en productivité. Il faut pour cela que la quantité de capital utilisée pour produire des biens ou services diminue. Ainsi, l'automatisation d'une chaîne de production peut ainsi permettre de réaliser des gains de productivité importants. 

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