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Pourquoi ne pas sortir de l'euro?

Analyse sectorielle : Pourquoi ne pas sortir de l'euro?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Février 2017  •  Analyse sectorielle  •  1 435 Mots (6 Pages)  •  744 Vues

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a) L’effet d’une dévaluation sur la balance épargne/investissement

Comme nous l'avons dit, bien que l'idée de monnaie nationale ait quelques défenseurs de gauche en Europe, comme le KKE en Grèce, en France, la gauche est en règle générale plutôt hostile à cette idée, à l'instar des partis dit «conventionnels».

Selon Libération, même si des gains de compétitivité pourraient exister, ils seraient, comme pour toute dévaluation, de court terme. En effet on peut aisément imaginer une panique, et une course aux guichets de banque afin d'échanger l'euro dormant en euro liquide, pour se préserver de cette dévaluation de 25%.

Concrètement, imaginons que nous avons 100 € en banque. Nous savons que dans deux semaines, ils seront convertis en 100 Fr. Dans le même temps, le franc sera dévalué à hauteur de 25%, comme prévu. Dans l'affaire, en euros, Nous passons donc d'une épargne de 100 € à une réserve de 75 € (soit 100 Fr).

Au contraire, si l’on retire les 100 €, que l’on attend la fin de la dévaluation, et que l’on le convertit en franc, on aura donc 125 Fr. En euros, l’épargne n'aura pas été impactée par cette dévaluation.

Il y a donc fort à parier que cette dévaluation entraînerait une forte panique. Seulement, les conséquences pourraient être moins bonnes encore : les particuliers auront intérêt à placer leur argent dans des banques étrangères, ce qui aurait pour effet de fortement réduire le poids de l'épargne en France, épargne nécessaire à l'investissement : c'est avec l'argent que nous mettons sur notre compte que les banques peuvent financer les investissements de nos PME.

Donc si nous retirons massivement notre argent des banques françaises au profit de banques étrangères (car ces dernières pourront préserver nos économies d’une dévaluation, ce qui va dans notre intérêt personnel à court terme), alors les PME auront d'avantage de difficultés à contracter des crédits qui leur permettront de faire des investissements auprès des banques.

Comme on peut le voir, l'effet de la crise des Subprimes sur l'investissement a été très important.

De 2010 à 2011, il était au dessus du taux symbolique de 0, puis est à nouveau passé en dessous de 0 à partir de 2012. (/source : Contrepoints.fr).

b) L’attitude de nos partenaires européens

Le programme du FN repose sur le fait que les partenaires européens ne réagiront pas. Cependant, la France étant la seconde puissance économique de la zone euro, la première militaire, la 5ème puissance mondiale, 2ème puissance maritime internationale, parier sur une non réaction de nos partenaires européens à notre sortie de l’euro serait juste illusoire. On peut aisément imaginer l'Italie et l'Espagne sortir de l'euro à leur tour, puis fortement dévaluer leur monnaie afin d'être plus compétitives que le franc. Ainsi, avec une Lire (monnaie italienne) et une Peseta (monnaie espagnole) plus compétitive que le franc, on pourrait imaginer une véritable Berezina dans des secteurs primaires comme l'agro alimentaire, avec des oranges espagnoles bradées trois, quatre fois moins chères que des oranges françaises.

En effet si de nos jours, la différence de coût de production entre les oranges françaises et espagnoles (due notamment au faible salaire outre Pyrénées) existe avec une monnaie commune, elle serait encore plus importante avec deux monnaies différentes, d'autant plus si le peseta est d'avantage dévalué que le franc.

Orange de marque Agrofortex.

L'Espagne, leader européen de la production d'oranges, produisait 2,6 millions de tonnes en 2015.

(/source : Planétoscope.com)

Il est à noter que ce raisonnement se pose sur une base de 100 pour des questions pratiques, et nous supposons que les producteurs vendent 100% plus chères que leur coût de production. C'est donc purement fictif, nous ne connaissons ni la marge réelle des producteurs ni la valeur réelle d'une orange, d'autant que cette valeur varie selon là où on l'achète et à quel moment on l'achète.

Ainsi, si le coût de production en France actuellement est à 100 € pour 100 oranges, et en Espagne à 80 €, et que l'orange française se vend à 200 et l'espagnole à 160, on a une différence de 40 € entre les deux, soit une différence de 20%

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