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La diversité des mobilités

Fiche : La diversité des mobilités. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Mars 2020  •  Fiche  •  1 591 Mots (7 Pages)  •  434 Vues

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I. LA DIVERSITÉ DES MOBILITÉS

On part de deux études de la mobilité : la mobilité intragénérationnelle et la mobilité intergénérationnelle (voir définitions plus haut).

La mobilité intergénérationnelle sera :

  • Horizontale si le fils garde la même PCS que son père. Cela ne signifie pas qu’ils exercent forcément la même profession. Par exemple, un fils médecin et un père professeur.
  • Verticale si la PCS d’un individu est différente de celle de son père. Elle peut être verticale ascendante ou verticale descendante.
  • Si la position sociale est supérieure à l’origine sociale, c’est une mobilité verticale ascendante. Par exemple, un individu cadre dont le père est ouvrier.
  • Si la position sociale est inférieure à l’origine sociale, c’est une mobilité verticale descendante. Par exemple, un individu employé dont le père est profession intermédiaire.

L’Insee utilisera les PCS et les tables de mobilité pour observer ces phénomènes de mobilité intergénérationnelle.

A. La mobilité observée

Les tables de mobilité permettent de mesurer la mobilité intergénérationnelle. Elles comparent la position sociale d’un individu (sa PCS) avec son origine sociale (la PCS de son père).

Il existe trois types de tables de mobilité : la table en effectifs, la table de destinée et la table de recrutement.

1. Les tables en effectifs

[pic 1]

La table en effectifs est exprimée en milliers. Elle met en valeur la répartition de chaque PCS au sein de la société (celle des fils et celle des pères).

Ce premier tableau permet de voir les évolutions des fils par rapport à leur père (au même âge entre 40 et 59 ans), on est donc dans une mobilité intergénérationnelle.

Une première lecture que l’on peut faire, c’est le nombre de fils qui ont la même PCS que leur père : on parlera de fils immobiles. Pour cela, il suffit d’additionner les données en diagonale comme indiqué sur le graphique.

252 + 182 + 310 + 263 + 108 + 1271 = 2488 milliers 

soit 35.30 % de fils immobiles en 2003.

Par soustraction, cela signifie que 7047 - 2488 = 4559 milliers de fils qui n’appartiennent pas à la CSP de leur père. Soit 64.70 % des fils qui ont connus une mobilité sociale.

2. Les tables de destinée

[pic 2]

La table de destinée met en valeur ce que sont devenus les fils d’une PCS spécifique. La table de destinée répond à la question « que deviennent les fils de la PCS X ? ».

Par exemple, pour les cadres, 53 % des fils ayant un père cadre sont devenus cadres. De même avec les ouvriers, 46 % des fils ayant un père ouvrier sont devenus ouvriers. (Autre formulation, sur 100 fils d’ouvriers, 46 sont devenus ouvriers).

À la lecture de la table de destinée, on peut constater qu’il existe une reproduction plus ou moins forte suivant les catégories.

On peut noter que la mobilité du fils par rapport au père se fait le plus souvent dans la catégorie immédiatement supérieure et que la mobilité descendante est moins courante.

3. Les tables de recrutement

[pic 3]

La table de recrutement met en valeur l’origine des membres d’une PCS spécifique. Elle répond à la question « quelle était la PCS des pères de la PCS Y ? ». Par exemple, 88% des agriculteurs avaient un père lui-même agriculteur.

B. La mobilité structurelle

En France, la société était autrefois largement dominée par l’agriculture, c’était une société dite primaire. Mais la révolution industrielle a modifié la structure sociale : une société industrielle voit croître le nombre d’ouvriers et décroître le nombre d’agriculteurs.

Certains individus ont donc dû changer de PCS par rapport à celle de leur père dans la mesure où il n’y avait pas de « place » dans la PCS de leur père. C’est la mobilité structurelle, autrement dit la mobilité qui s’explique par un changement de la structure de la société.

Depuis la fin des Trente Glorieuses (1945-1975), la société a vécu une tertiarisation. Le secteur tertiaire, celui des services, est désormais dominant. Ainsi, le nombre d’ouvriers a baissé, au profit des PCS comme les employés ou les cadres. Une fois encore, suite à cette modification, certains individus ont été dans l’obligation de changer de PCS par rapport à celle de leur père.

C.  La fluidité sociale

La fluidité sociale met en valeur le lien entre position sociale et origine sociale. Autrement dit, les statisticiens cherchent à rendre compte de l’influence de l’origine sociale d’un individu sur sa position sociale.

Dans une société peu fluide, la PCS du père a beaucoup d’impact sur la position sociale de l’individu. Ainsi, un fils de cadre aura beaucoup plus de chances de devenir lui-même cadre par rapport à un fils d’ouvriers. Il n’y a donc pas égalité des chances.

Au contraire, dans une société parfaitement fluide, l’égalité des chances est maximale. Quelle que soit l’origine sociale d’un individu, il aura la même probabilité qu’un autre individu d’occuper une position sociale.

II. LES LIMITES DES TABLES DE MOBILITÉ

A. L’absence des femmes

Les premières études de mobilité datent de l’après Seconde Guerre mondiale. De ce fait, elles ne prennent pas encore en compte les femmes, mais seulement les pères et les fils.

Dans une société où la place des femmes au travail n’a cessé de se développer, c’est une des principales limites de l’étude des tables de mobilité. Autrement dit, 50% de la population active n’est pas prise en compte dans les tables de mobilité.

B. Des PCS trop « larges »

Une seconde limite est la « grandeur » des catégories. La population active étant divisée en 6 catégories uniquement, chaque PCS est extrêmement vaste et une grande diversité de métiers et de professions se retrouvent dans la même PCS alors même qu’ils n’ont aucun point commun.

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