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La commercialisation d'organes est-elle souhaitable ?

Dissertation : La commercialisation d'organes est-elle souhaitable ?. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  1 Mars 2021  •  Dissertation  •  853 Mots (4 Pages)  •  417 Vues

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SESEC303/12/2018

En 2015, 54.659 personnes vivaient grâce à un organe greffé en France que ce soit par la commercialisation illégale ou le don du corps humain. Nous nous demanderons si de nos jours, la commercialisation c’est-à-dire la transformation d’un produit non-marchand en produit marchand, du corps humain, organes, sang doit être souhaitable et ainsi présenter des avantages et inconvénients en France. Pour se faire, nous défendrons dans un premier temps l’idée de commercialisation du corps humain puis dans un second temps nous apporterons des arguments opposés à la thèse défendue précédemment.

Premièrement, la commercialisation du corps humain est désirable car elle permettrait de remédier à la pénurie d’organes. En effet, si un prix est fixé pour tel ou tel organe et donc générant une rémunération pour le donneur il est possible que cette rémunération incite le donneur à vendre ses organes, on constaterait alors une augmentation du nombre de donneur et une diminution de la pénurie. Par exemple en Colombie le prix d’un rein est de 80 000€ ce qui est énorme et pourrait effectivement inciter à la vente d’organes a fortiori dans un pays pauvre tel que la Colombie (document 2c). De plus cette commercialisation pourrait engendrer une diminution du temps d’attente pour une greffe et par la même occasion limité sa pénurie étant donné la croissance du chiffre des donneurs. Par exemple dans notre société il demeure une insuffisance d’organes destinés à la transplantation et donc une longue attente qui peut conduire à la mort des patients, 231 décès ont été recensés en France en 2007 (document 2c) causés par cette attente interminable qui est le résultat du système bureaucratique.

Deuxièmement, la commercialisation est souhaitable car le corps relève du droit de propriété c’est-à-dire les droits d’utiliser, de profiter et de disposer d’une chose, d’en être le maître absolu et exclusif dans les conditions fixées par la loi. En effet, un individu est maître de son corps, même si dans certaines situations il peut en retirer certaines conséquences comme lors du refus à l’alcool test, un humain doit pouvoir si il le veut retirer une rémunération pour la vente d’un rein, de sang, dans le cas contraire serions-nous réellement <<maitre absolu>> de notre corps… ? Par exemple, depuis 2005 en France le droit au <<laisser mourir>> est instauré, depuis 1975 la loi Veil permet l’avortement. Dans le cas de la commercialisation du corps humain les pays anglo-saxons se penchent sur la légalisation de sa vente car interdire cette vente reviendrait à nier les droits de propriété (document 2a). Cependant le corps peut-il conduire à une exception au droit de propriété ?

Oui le corps peut présenter une exception au droit de propriété car le corps n’est pas une marchandise comme les autres, sa commercialisation n’est donc pas concevable. En effet, on ne peut réifier le corps cela reviendrait à remettre en question le statut d’une personne et de le réduire à un bien, un objet… Donner un prix au corps humain c’est porter atteinte à sa dignité, dans notre société le corps est sacré et a une valeur inestimable. On parle ici de bioéthique, en s’appuyant sur la loi française on ne peut gratifier une personne échangeant son corps ou d’un prélèvement de celui-ci par un paiement (document 2b). Par exemple, lors de la fécondation in vitro, où un transfert, don d’embryon est réalisé, si il s’avèrerait que le don se transformerait en vente cela porterait atteinte à la dignité humaine, le fœtus ou embryon est considéré comme un être humain il est interdit en France de le commercialiser.

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