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Epreuve composée: sociologie de l'école, égalité des chances

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Par   •  30 Décembre 2020  •  Dissertation  •  1 763 Mots (8 Pages)  •  1 344 Vues

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SES: épreuve composée

Partie 1:

Montrez comment le capital culturel peut expliquer les inégalités de réussite scolaire.

Les inégalités précoces de réussites scolaires s’expliquent en partie par le fait que les enfants qui ont beaucoup de capital culturel ont plus de chances de réussir à l’école. Ce capital culturel désigne l’ensemble des connaissances (scientifiques, littéraires, historiques,…), des aptitudes (comme la capacité d’abstraction) socialement valorisé, qu’un individu peut acquérir mais aussi dont il peut hériter par sa socialisation. Ce capital culturel est particulièrement valorise puisqu’il rejoint les attentes scolaires tel que le gout pour la lecture, le vocabulaire étendu, les connaissances historiques ou encore la culture générale.

C’est Pierre Bourdieu, sociologue français, qui a fait ce constat de la proximité entre les attentes scolaires et le capital culturel possédé par les enfants de milieux favorisés. En effet ce capital culturel dépend principalement de l’origine sociale. Les enfants de catégorie supérieure ont donc plus de chances d’hériter de ce capital culturel et donc d’être définis comme talentueux.

Cela vient alors renforcer les inégalités de chances en procurant des avantages aux enfants de milieux favorisés puisqu’ils auront plus de facilité a aborder les notions essentielles valorisés par l’école contrairement aux enfants de milieux défavorisés. Or l’institution scolaire est « indifférente aux différences » et fait comme si tous les élèves partaient avec le même bagage, ce qui vient renforcé les inégalités de réussite scolaire. Ainsi le capital culturel entretient ces inégalités en favorisant les élèves de classe sociale supérieur.

Partie 2:

1/ Présentez l’évolution globale du taux d’accès au baccalauréat en France depuis 1970.

En France, de 1970 à 2018, le taux d’accès au baccalauréat a nettement évolué. Il est passé de 20% en 1970 à plus de 80% en 2018, il a donc était multiplié par 4. De 1970 à 1984, les deux voies du Bac étaient la voie technologique et la voie générale, avec une nette dominance de la voie générale.

Celles-ci ont permis sur cette même période une augmentation de l’ordre de 10 points de pourcentage du taux d’accès au Bac.

L’arrivé du Bac professionnelles en 1987 a contribué à l’augmentation du taux d’accès au bac jusqu’à 2018, soit 21,7 points sur les 50 points de pourcentages gagnés de 1987 à 2018.

2/ Montrer que l’on peut d’avantage parler de massification que de démocratisation de l’accès au baccalauréat.

Le taux d’accès au bac a nettement progressé de 1978 à 2018, cette augmentation est de l’ordre de 60 points de pourcentage.

C’est la voie générale qui contribue le plus au taux d’accès du bac; soit 42,5% sur les 80% d’accès en 2018. Cependant, la part de cette voie générale dans le taux d’accès au bac est moins importante en 2018 qu’en 1970.

En effet, en 1970, la part du bac général dans les taux d’accès au bac était de près de 80% tandis qu’en 2018 elle n’est environ que de 50%.

Cela est dû à la création du bac professionnel en 1987 qui contribue aujourd’hui à 21,7% sur les 80% du taux d’accès au bac.

On parle alors d’un processus de massification de l’école, en 1970 c’est 20% des jeunes d’une classe d’âge qui obtenait leur bac, aujourd’hui c’est plus de 80%.

La durée de scolarisation s’est donc allongée et le nombre de lycéen et d’étudiants a alors augmentée.

Parallèlement on observe une diversification du système scolaire avec la création de baccalauréat technologique et professionnel, ce qui vient ainsi massifier l’accès aux études. On ne peut cependant pas parler de démocratisation, le taux d’obtention du bac dépend encore de l’origine sociale.

Les enfants de milieu défavorisés sont surreprésentés dans les bacs technologique et professionnel et dans les études supérieures courtes.

Quant aux enfants de milieu favorisés ils sont surreprésentés dans les filières générales et dans les filières longues de l’enseignement supérieur.

Ainsi on parle de massification scolaire du à l’augmentation du nombre d’élèves, d’étudiants et du temps d’étude, sans que les inégalités d’accès à un diplôme donné ou à une formation donné ne diminue nécessairement, soit une démocratisation à nuancer.

Partie 3:

Comment l’école peut favoriser l’égalité des chances ?

« L'école, un combat pour l'égalité des chances » d'après Jean-Michel Blanquer. L’école désigne l’ensemble des institutions chargées de délivrer un enseignement dans le cadre de la formation initiale (écoles maternelles et primaires, collèges, lycées voire enseignement supérieur). Au sens large l’école transmet aux individus des connaissances, mais aussi des aptitudes. Ces savoirs doivent à la fois permettre aux citoyens de former leur esprit critique, de s’intégrer à la société globale et d’acquérir la formation nécessaire à leur insertion sur le marché du travail. Dans une démocratie, l’École doit veiller à ce que l’accès à une formation, à un diplôme ne dépend pas de l’origine sociale. Elle est donc un instrument essentiel de l’égalité des chances. L’égalité des chances peut être définie comme une situation dans laquelle la position des individus ne dépend pas de leur origine sociale. Cependant cette égalité des chances peut être nuancée. Il s’agit donc de déterminer à l’aide des documents de quelle manière l’égalité des chances découle-t-elle de l’institution scolaire. Nous verrons en premier lieu l’école comme institution égalitaire puis nous nuancerons ensuite avec les inégalités

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